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Peut-il exister une vérité particulière ?

Publié le 17/01/2004

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ART: 1) Au sens ancien, tout savoir- faire humain, toute pratique produisant un résultat non naturel (artificiel). 2) Au sens esthétique moderne, production ou création d'oeuvres destinées à plaire (beaux- arts), c'est-à-dire à susciter par leur aspect, une appréciation esthétique positive. Oeuvre d'art : ensemble organisé de signes et de matériaux manifestant un idéal de beauté. EXISTER / EXISTENCE: * Exister: qualifie le fait d'appartenir à un ordre quelconque de réalité même abstrait. Être réellement, constituer une partie du monde sensible. * Existence: Par opposition à néant: le fait d'être ou d'exister. Par opposition à essence: mode d'être de l'homme, en tant qu'il ne se laisse enfermer dans aucune essence ou nature déterminée. VÉRITÉ: La vérité concerne l'ordre du discours, et il faut en cela la distinguer de la réalité. Elle se définit traditionnellement comme l'adéquation entre le réel et le discours. Qualité d'une proposition en accord avec son objet. La vérité formelle, en logique, en mathématiques c'est l'accord de l'esprit avec ses propres conventions. La vérité expérimentale c'est la non-contradiction de mes jugements, l'accord et l'identification de mes énoncés à propos d'un donné matériel. On distinguera soigneusement la réalité qui concerne un objet (ce cahier, cette lampe sont réels) et la vérité qui est une valeur qui concerne un jugement. Ainsi le jugement : « ce cahier est vert » est un jugement vrai ou bien un jugement faux. La vérité ou la fausseté qualifient donc non l'objet lui-même mais la valeur de mon assertion. La philosophie, parce qu'elle recherche la vérité, pose le problème de ses conditions d'accès et des critères du jugement vrai.

§  La vérité semble bien dépendre, de prime abord, d’un sujet qui la possède et qui l’énonce. Dès lors, elle semble être subjective et c’est cela que le sujet interroge. En effet, si la vérité est subjective, il semble bien alors que chacun possède sa propre vérité, indépendamment des autres. Parler de vérité particulière reviendrait alors à dire que la vérité est toute subjective, dépendant des sujets dans lesquels elle s’incarne.

§  Mais dire cela, n’est-ce pas ôter toute valeur à la vérité ? En effet, une vérité toute relative est-elle encore une vérité ? Le propre de la vérité n’est-il pas son objectivité, sa capacité à être reconnue comme telle universellement ? Dès lors, dire la vérité particulière reviendrait à abolir la vérité comme universelle et objective. La vérité serait alors bien plutôt ce qui est hors du sujet et ce qui s’impose à lui de l’extérieur comme étant ce à quoi il doit nécessairement se soumettre. La vérité est objective et doit alors trouver un critère qui soit autre que celui de la subjectivité et de la relativité à un sujet. En disant « à chacun sa vérité « on abolirait donc la vérité au profit d’une simple opinion voire de la croyance.

§  Se pose alors le problème suivant : la vérité est-elle particulière, relative à un sujet ou un groupe de personnes, se confondant alors avec l’opinion et ne possédant d’autre critère que celui de la croyance de chacun ou est-elle universelle et nécessaire, reposant sur des critères objectifs et différant de l’opinion ?

« blanc », alors « blanc » ne signifie plus rien de déterminé.

Le négateur du principe de contradiction semble parler, mais e fait il « ne dit pas ce qu'il dit » et de ce fait ruine « tout échange de pensée entre les hommes, et, en vérité, avec soi-même ».

En niant ce principe, il nie corrélativement sa propre négation ; il rend identiques non pas seulement les opposés, mais toutes choses, et les sons qu'il émet, n'ayant plus de sens définis, ne sont que desbruits.

« Un tel homme, en tant que tel, est dès lors semblable à un végétal. " Si la négation du principe de contradiction ruine la possibilité de toute communication par le langage, elle détruitaussi corrélativement la stabilité des choses, des êtres singuliers.

Si le blanc est aussi non-blanc, l'homme non-homme, alors il n'existe plus aucune différence entre les êtres ; toutes choses sot confondues et « par suite rien n'existe réellement ».

Aucune chose n'est ce qu'elle est, puisque rien ne possède une nature définie, et « de toute façon, le mot être est à éliminer » ( Platon ). La réfutation des philosophes qui, comme Protagoras , nient le principe de contradiction a donc permis la mise en évidence du substrat requis par l'idée de vérité.

Celle-ci suppose qu'il existe des êtres possédant une naturedéfinie ; et c'est cette stabilité ontologique qui fonde en définitive le principe de contradiction dans la sphère de lapensée.

C'est donc l'être qui est mesure et condition du vrai, et non l'opinion singulière.

« Ce n'est pas parce que nous pensons d'une manière vraie que tu es blanc que tu es blanc, mais c'est parce que tu es blanc qu'en disantque tu l'es nous disons la vérité » (Aristote ). Puisque, s'il est vrai que tout est vrai, le contraire de cette affirmation ne saurait être faux, le relativisme trouve savérité dans le scepticisme.

Dire que tout est vrai, c'est dire tout aussi bien que tout est incertain et que rien nepeut être dit vrai.Il apparaît que le scepticisme comme le relativisme est une position intenable.

Dès qu'il se dit il se contredit. § Le sujet croit alors à la vérité d'un discours ou d'une chose et c'est cette croyance, définie commeacte de la volonté libre et réfléchi, qui semble se faire le critère de la vérité elle-même.

La volontédécide de donner son assentiment à une chose, librement, et la vérité est alors subjective et relativeau sujet qui la croit.

La croyance connaît ses raisons, et en tant qu'acte de la volonté, elle est libreet c'est donc l'esprit qui décide ou non de la vérité de ce qui lui est présenté.

Pascal, dans De l'esprit géométrique , écrit : « Personne n'ignore qu'il y a deux entrées par où les opinions sont reçues dans l'âme, qui sont ses deuxprincipales puissances, l'entendement et la volonté.

La plusnaturelle est celle de l'entendement car on ne devrait jamaisconsentir qu'aux vérités démontrées ; mais la plus ordinaire,quoique contre la nature, est celle de la volonté ; car tout cequ'il y a d'hommes sont presque toujours emportés à croire, nonpas par la preuve, mais par l'agrément ».

L'esprit aime donc àcroire que le monde est tel qu'il le pense, il aime à croire que cequ'il choisit de penser, que sa vérité, est la vérité.

Mais selonPascal, l'ordre est normalement de chercher d'abord savoiravant de donner son assentiment.

Cependant, il y a un plaisir àcroire des choses qui nous satisfont.

La vérité est alorscroyance, opinion et c'est en cela qu'elle diffère selon lesindividus qui possède chacun leur vérité sur les choses.

Mais alors, si la vérité est relative à chaque individu dans saparticularité, cela veut-il dire qu'il faille réduire toute vérité àune croyance ou opinion ? La vérité n'est-elle pas autre choseque la croyance et n'a-t-elle pas en propre d'être objective ? II) La vérité est objective et non relative à un sujet : l'évidence et la vérité comme « index sui ». § La vérité ne semble alors pas pouvoir reposer sur un critère subjectif, dans la mesure où elle seconfond par là avec la croyance ou l'opinion, donc avec des modes de la particularité et de lasingularité, là où la vérité est ce qui est au sens d'universel et de nécessaire et non pas au sens dece que je crois, moi, particulièrement.

En la confondant avec la croyance, on fait perdre à la véritétout son sens.

En effet, la vérité semble bien renvoyer à l'universalité, elle semble être ce qui doitmettre tout le monde d'accord au sens où elle doit pouvoir rendre possible la connaissance, qu'elleporte sur le domaine scientifique, pratique… Dès lors, la vérité se caractérise par son objectivité etc'est pourquoi elle semble devoir reposer sur des critères objectifs qui permettent d'avoir à son sujetnon plus une croyance ou conviction, mais une certitude.

C'est à une telle recherche du critère de lavérité que semble se livrer Descartes dans les Méditations métaphysiques .

En effet, dans ce texte, Descartes s'emploie, par la méthode du doute hyperbolique, à rechercher la vérité et ses critères dedistinction.

Or, la première vérité qui résiste au doute est la proposition « je suis, j'existe », qui est lemodèle des vérités certaines et qui doit permettre d'accéder aux autres vérités.

La propriété de cettevérité est selon Descartes l'évidence, et les propriétés de l'évidence sont pour lui la clarté et la. »

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