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La vérité peut-elle résulter du conflit des opinions et des connaissances ?

Publié le 27/01/2004

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Avant tout, il faut savoir poser des problèmes. Et quoi qu'on dise, dans la vie scientifique, les problèmes ne se posent pas d'eux-mêmes. C'est précisément ce sens du problème qui donne la marque du véritable esprit scientifique. Pour un esprit scientifique, toute connaissance est une réponse à une question. S'il n'y a pas eu de question, il ne peut y avoir connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n'est donné. Tout est construit. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 Une opinion peut-elle être exacte ?

« s'installe et triomphe. Comme l'a montré Platon, il faut faire un effort, une sorte de pari, pour penser la vérité, pour concevoir l'idée d'unevérité qui serait autre chose qu'une simple opinion parmi d'autres.

Une telle idée semble naître de deux sources.D'abord, nous sommes toujours contraints de comparer nos idées à celles des autres, si bien qu'on en vientnaturellement à se demander s'il n'existerait pas une mesure extérieure aux diverses considérations exprimées, unemesure fiable et connaissable, capable de départager entre ce qui vaut et ce qui ne vaut pas.

Ensuite, nulle opinionne se présente sans s'accompagner d'une adhésion, d'une croyance en celle-ci, et nous ne pouvons éviter dechercher si cette croyance peut trouver hors d'elle-même des appuis ou des confirmations.

À moins de considérerque toute adhésion est justifiée d'emblée, en tant que vérité personnelle. Le réel n'est pas le fondement unique de toute connaissance, ainsi la seule présence des choses ne peut suffirepour définir la connaissance.

Ne produisons-nous pas nous-mêmes nos idées ? On peut donc se poser la questioncritique, celle du critère, grâce auquel on reconnaît la connaissance véritable.

Faut-il privilégier son caractèreuniversel et abstrait, ou singulier et concret ? Serait-ce son utilité ou son efficacité pratiques ? Ou est-ce plutôt savaleur ? Ou encore le rapport harmonieux qui peut s'instaurer entre nos facultés subjectives ? Diverses vérités ouformes de vérité, relativement arbitraires, guident notre existence ; ne sommes-nous pas obligés d'avouer leurfragilité, et de ce fait notre ignorance ? D'autant plus que chaque forme de savoir est limitée par sa nature même :elle ne sait que ce qu'elle peut savoir. On ne peut concevoir une connaissance sans critique, une connaissance qui ne se pose pas des questions sur elle-même.

Elle doit s'interroger principalement sur ses origines, sur la rationalité de ses fondements, et sur ses limites.N'est-ce pas la seule façon d'échapper, si on le peut, aux pièges de l'opinion comme à ceux de la connaissance ?Nous sommes menacés par les illusions du dogmatisme naïf, par les facilités du conformisme, par les tentations del'influence, ou celles de la séduction, voire par les délices de la sujétion et de l'aliénation.

Dans l'absolu, nouspouvons penser ce que nous voulons, mais pour cela, faut-il encore savoir ce que nous pensons, pourquoi nous lepensons, et vouloir encore vraiment le penser.

Bachelard : La science, dans son besoin d'achèvement comme dans son principe, s'oppose absolument à l'opinion.

S'il lui arrive, sur un pointparticulier, de légitimer l'opinion, c'est pour d'autres raisons que celles quifondent l'opinion ; de sorte que l'opinion a, en droit, toujours tort.

L'opinionpense mal ; elle ne pense pas : elle traduit des besoins en connaissances.

Endésignant les objets par leur utilité, elle s'interdit de les connaître.

On ne peutrien fonder sur l'opinion : il faut d'abord la détruire.

Elle est le premier obstacleà surmonter.

Il ne suffirait pas, par exemple, de la rectifier sur des pointsparticuliers, en maintenant, comme une sorte de morale provisoire, uneconnaissance vulgaire provisoire.

L'esprit scientifique nous interdit d'avoir uneopinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions quenous ne savons pas formuler clairement.

Avant tout, il faut savoir poser desproblèmes.

Et quoi qu'on dise, dans la vie scientifique, les problèmes ne seposent pas d'eux-mêmes.

C'est précisément ce sens du problème qui donne lamarque du véritable esprit scientifique.

Pour un esprit scientifique, touteconnaissance est une réponse à une question.

S'il n'y a pas eu de question, ilne peut y avoir connaissance scientifique.

Rien ne va de soi.

Rien n'estdonné.

Tout est construit. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 Une opinion peut-elle être exacte ?2 Doit-on se passer d'opinion ?3 Comment fonctionne l'esprit scientifique ? Réponses: 1 - Dans les faits, c'est possible, mais jamais en droit.

C'est l'utilité, non l'exactitude, que cherche l'opinion : ellesatisfait un besoin, non une exigence réfléchie.2- Toujours, sur le plan de la connaissance, qui est différent de celui de l'action.

Ici, il faut non seulement s'enpasser mais la surmonter, non seulement la rectifier mais la supprimer.3 - En posant systématiquement des problèmes : aucun ne se pose tout seul.

En apprenant à formuler desquestions : aucune n'est évidente ou spontanément claire.

En affirmant que rien ne va de soi : n'est fondé que ceque l'on construit. SECONDE CORRECTION [Introduction] Dans le « mythe de la caverne », Platon montre comment les hommes, complaisamment enchaînés à leurs opinions,. »

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