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Une vérité universelle et objective est-elle possible ?

Publié le 08/03/2004

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La relativité est du jugement, non de la vérité. Les vérités scientifiques ne sont pas relatives Au regard de la diversité des perceptions subjectives, les vérités de la science ont un caractère absolu. Spinoza, une idée claire & distincte qui apparaît évidente est une idée vraie et il n'y a point à chercher au-delà. « Les idées qui sont claires & distinctes ne peuvent jamais être fausses » dit Spinoza. Descartes écrit de son côté : « Et remarquant que cette vérité : je pense donc je suis était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions étaient incapables de l'ébranler, je jugeais que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie.... Après cela je considérai en général ce qui est requis à une proposition pour être vraie et certaine, car puisque je venais d'en trouver une que je savais être telle, je pensais que je devais aussi savoir en quoi consiste cette certitude. Et ayant remarqué qu'il n'y a rien du tout en ceci : je pense donc je suis, qui m'assure que je dis la vérité sinon que je vois très clairement que pour penser il faut être : je jugeais que je pouvais prendre pour règle générale que les choses que nous concevons fort clairement et fort distinctement sont toutes vraies. »  La science se reconnaît à ce qu'elle énonce le vrai et le vérifie expérimentalement. Une proposition telle que : en ce moment il pleut, prétend à la vérité matérielle, expérimentale et pas seulement formelle. C'est une affirmation qui concerne le réel.

« Sujet : Une vérité universelle et objective est-elle possible ? [L'histoire des sciences montre que les théories sont vraies et reconnues comme telles mais l'évolutionde la recherche les relativise.

Ainsi une théorie peut-elle être vraie et provisoire.

Les modalités de la vérité sont plurielles.] «Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà»La célèbre phrase de Pascal ne veut pas dire qu'il y a une vérité espagnole et l'autre française, mais plutôtqu'une affirmation ne peut jamais être considérée comme absolument vraie.

Ainsi, en matière de justice, il n'ya pas une vérité mais des vérités car la justice porte sur des relations et dépend de la coutume.

Éloignée detout dogmatisme, la pensée vraie implique la mise en commun de toutes les bonnes volontés. "Sur quoi [le souverain] la fondera-t-il, l'économie du monde qu'ilveut gouverner ? Sera-ce sur le caprice de chaque particulier ?Quelle confusion ! Sera-ce sur la justice ? Il l'ignore.Certainement, s'il la connaissait, il n'aurait pas établi cettemaxime, la plus générale de toutes celles qui sont parmi leshommes, que chacun suive les moeurs de son pays ; l'éclat de lavéritable équité qui aurait assujetti tous les peuples, et leslégislateurs n'auraient pas pris pour modèle, au lieu de cettejustice constante, les fantaisies et les caprices des Perses etAllemands.

On la verrait plantée par tous les États du monde etdans tous les temps, au lieu qu'on ne voit rien de juste oud'injuste qui ne change de qualité en changeant de climat [...].Plaisante justice qu'une rivière borne ! Vérité au-deçà desPyrénées, erreur au-delà.De cette confusion arrive que l'un dit que l'essence de la justiceest l'autorité du législateur, l'autre la commodité du souverain,l'autre la coutume présente ; et c'est le plus sûr : rien, suivant laseule raison, n'est juste de soi ; tout branle avec le temps.

Lacoutume fait toute l'équité, par cette seule raison qu'elle estreçue ; c'est le fondement mystique de son autorité.

Qui laramène à son principe, l'anéantit." Blaise Pascal, Pensées (1670). Ce que défend ce texte: Ce texte de Pascal s'ouvre sur une question qui s'adresse à tout gouvernant d'un État : sur quelprincipe celui-ci doit-il fonder l'organisation (« l'économie ») de la société qu'il veut gouverner ?S'agit-il de fonder le droit sur « le caprice de chaque particulier» ? Pascal rejette cette solution qui nepeut aboutir qu'à une confusion, celle qui résulte des désirs changeants et contradictoires de chacun,où nul gouvernement ne peut trouver sa cohérence.S'agit-il de le fonder sur l'idée de la justice et de régler les lois sur ses exigences ? Or, pour Pascal, lesprinces ignorent ce qu'est la justice universelle, et c'est cette thèse qu'il va tenter de démontrer dansce texte.S'ils connaissaient une telle justice, en effet, ils n'auraient pas établi cette règle, « la plus générale detoutes celles qui sont parmi les hommes », qui consiste à affirmer que « chacun suive les moeurs de sonpays » et la conception de la justice que les traditions développent chacune en particulier.

Descarteslui-même, dans le Discours de la méthode, reprendra à son compte une telle règle, lorsqu'il adoptera une« morale provisoire » pour accompagner l'épreuve du doute : suivre les moeurs de son pays et lesvaleurs qu'elles établissent.Une telle règle, si communément admise, prouve que nul n'a pu déterminer la justice universelle, cellequi se serait imposée à tous les peuples avec l'évidence de la vérité.

Si une telle vérité existait, elleaurait soumis tous les peuples, non par la contrainte qu'imposent les guerres, mais par la seule force dela reconnaissance « de la véritable équité ».

Celle-ci se serait imposée d'elle-même, enracinée («plantée ») dans le coeur des hommes et dans leurs États, en tout lieu et en tout temps.Or, l'histoire nous montre une « relativité » des conceptions du juste et de l'injuste qui parle d'elle-même.

Ce qui est juste ici est considéré comme blâmable là et réciproquement.

Ce qui est le bien enFrance (au-deçà des Pyrénées) est une erreur ou un vice en Espagne (au-delà des Pyrénées).

Nous ne. »

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