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Victor Hugo, Demain dès l'aube.

Publié le 10/03/2011

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hugo

Problématique: Quel type de voyage est ici présenté? Plan : I) Départ pour un voyage II) Voyage pour retrouver la personne aimée III) Commémoration funéraire I) INTRODUCTION: Le 4 septembre 1843, Léopoldine Hugo se noyait dans la Seine avec son mari. C'est un tournant pour Victor Hugo. Un recueil s'organise autour de ce tragique événement « Paucae Meae « dans les Contemplations (ces quelques vers pour ma fille). Racontant toutes les étapes de son deuil. Demain dès l'aube (quatorzième poème parmi les dix-sept) évoque le cheminement du poète allant sur la tombe de sa fille lors de son quatorzième anniversaire. Quel type de voyage est ici présenté? Je répondrai par le développement de trois principaux axes: le départ prévu pour ce périple, la progression de l'auteur vers le point de rendez-vous et son arrivé, lieu de la commémoration funèbre. I) Départ pour un voyage Mise en route - enjambement vers1/ décision de départ volonté de partir - C.L « voyage «: je partirais, j'irai, j'arriverai «: 3 étapes départ déplacement arrivé -C.L « géographie «: campagne, forêt, montagne: impression d'un long périple faisant appelle a des souvenirs -verbe au futur: partirai, irai, regardearait,mettrait/ Futur proche décision prise il va voyager Difficulté de la marche - longueurs et nombre de phrases: 1ere strophe=4 phrases, 2e=1 phrase, 3e=1 phrase/ difficulté de mise en route, puis ensuite fluidité qui se dégage -ponctuation dans les strophes: 1ere strophe=5virgules+4points, 2e=8virgules=1point, 3e=4virgules=1point/ match plus ou moins régulière qui se trouble dans le second vers avec l'expression d'un véritable effort (pénibilité de la marche) -je ne puis vers 4 prend la mesure de la douleur - allitération [r] = [l]/lourdeur et difficulté II)voyage pour retrouver être aimé poème lyrique: -type de vers: alexandrin/ vers noble sujet important qui lui est cher - Rythme de rimes: croisées alternance féminin/masculin -Qualité des rimes assez variées pauvre, suffisante, riche/ continuité de la marche puis accentuation vers la fin sur tombe et fleur -rythme de vers: v3,4,5,6,10 régulier et 7,8,9 difficulté de la marche - marque du destinataire/ réfléchit sur lui même - présence de la nature, cadre lyrique -évocation de la mort avec « tombe «, « descendant « - C.L « chute «/ donc a la mort sous sa forme la plus concrete dialogue avec la personne aimée: - présent d'énonciation/ Hugo s'adresse directement à sa fille - marque du destinataire/ affection familier associée avec Léopoldine III) Commémoration funéraire Fermeture au réel: -métonymie v9-10 vision magnifique qui n'a plus aucun intérêt pour Hugo -antithèse « les yeux fixés sur mes pensées «/ ne sait pas ce qu'il pense se ferme +comparaison jour comme la nuit plus aucun notion de rien du tout - aucun indice de lieu: déconnecté du réel aucune notion spatiale, mis a part son but la tombe - C.L du sens avec verbes de perception a la forme négative - Et, dernière strophe stoppe la marche et crée une illumination. Il ne sera apaisé que lors de ce moment. CONCLUSION: Bien plus qu'une simple balade sur la tombe de sa fille Hugo réalise un pèlerinage. Tant physique que spirituel. C'est un rendez-vous avec sa fille Léopoldine. A la fin du poème il est apaisé et a fait le deuil. C'est un deuil accompli qui est confirmé par le poème suivant A Villequier et ceux qui suivent. Hugo prouve que la poésie a le pouvoir de redonner momentanément vie aux personnes disparues et permet un apaisement dans le souvenir. Nous sommes au 19 ème siècle au cœur de la période du romantisme, importante pour la poésie. Victor Hugo, un des acteurs les plus importants du romantisme, est un écrivain et même un politicien. Née en 1802 et mort en 1885 à Paris, il a écrit de très grandes œuvres comme les misérables mais aussi des pièces de théâtre comme Hernani. Dans un premier temps nous étudierons le projet de voyage, puis nous verrons l’attitude du narrateur qui se ferme au monde extérieur et se replie sur lui-même. Enfin, nous nous intéresserons au rapport qu’a le poète avec la mort. Ce poème de Victor Hugo s’organise en trois mouvements : le départ, le recueillement et l’arrivée. Ces trois temps se déroulent sur une journée, le départ se situe à l’aube « demain dès l’aube « (titre), et l’arrivée au crépuscule. L’auteur qualifie ce début et fin de journée par des métaphores ; «demain dès l’aube, a l’heure ou blanchi la campagne « et « l’or du soir qui tombe «. Son déplacement n’est qu’un projet au moment où il écrit ce poème, c’est pourquoi tous les verbes de mouvements son conjugués au futur « je partirais « (vers 2), « j’irais « (vers 3), « j’arriverais « (vers 11) et « je marcherais « (vers 5). Cette organisation dans le temps et dans l’espace fait référence à un pèlerinage. C’est pourquoi le poète se décrit comme marchant à travers la campagne, la forêt et la montagne dans un seul et unique but, se recueillir sur la tombe de sa fille. On constate que la motivation première du poète est de se recueillir sur la sépulture de sa fille et que celle-ci occupe la totalité de ses pensées. On le voit notamment aux vers 5 et 6 « Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, «. On perçoit ici ce contraste entre le mouvement et la permanence, car l’auteur garde ses pensées fixées sur sa fille et ne se laisse pas détourner par le paysage. De plus, le poète montre un véritable besoin, un manque de sa fille qui le pousse à faire se pèlerinage. « Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps « (vers 4). Deuxièmement, l’auteur se replie sur lui-même et se ferme au monde extérieur. On voit que l’homme est triste et que la vie n’a plu grand intérêt pour lui « Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit « (vers 8). Le monde extérieur est caractérisé par le champ lexical de la nature « l’aube « (vers 1), « la campagne « (vers 1), « la forêt « (vers 3), « la montagne « (vers 3). «Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, ni les voiles au loin descendant vers Harfleur « (vers 9 et 10) nous montre bien son refus de communiquer, de regarder le monde extérieur. De même, son attitude physique montre qu’il tourne le dos au reste du monde, il courbe le dos et croise les mains « Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, « (vers 7). Lorsqu’il se désigne par seul et inconnu cela montre qu’il n’est déranger par personne et perdu dans ses pensées. « Seul et inconnu « veut aussi dire qu’il se met à l’écart du reste du monde devenant ainsi un inconnu. L’emploie de « sans « et « ni «, faisant la négation de toutes les perceptions auditives et visuelles, fait aussi référence a ce refus. La synecdoque entre les voiles et les voiliers qui descendent vers Harfleur au vers 10, montre qu’il se trouve face à la mer au coucher de soleil. On remarque que celui-ci n’exprime rien face à beauté de la nature. Dans ce poème, la rencontre avec la mort semble inévitable. Au début, l’histoire racontée semble ce résumé à une histoire d’amour. Par la suite l’atmosphère s’alourdit et l’ambiance devient de plus en plus sombre. Cette symbolique des couleurs, le blanc et la lumière avec le levé du jour, et le noir avec le crépuscule, montre ce refroidissement d’ambiance et ce rapprochement avec la mort. D’ailleurs, l’histoire elle-même n’est qu’un cheminement menant à la mort, car elle se termine sur la tombe de la jeune fille. « Et, quand j’arriverai je mettrai sur ta tombe, un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur « (vers 11 et 12). Cette rencontre affective semble très attendue par l’auteur et est notamment symbolisé par le bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Ces deux éléments représentant la vie éternelle et la couleur verte symbolisant l’espoir. De plus, les verbes de mouvements au futur montrent une certaine détermination à l’accomplissement de ce pèlerinage. Ce voyage est intérieur, c’est pour cela qu’il est au futur. Le désir du poète de déposer un bouquet de fleurs sur la tombe de sa fille, représente un apaisement final et le besoin de faire son deuil. Ainsi, la période du romantisme a permis à beaucoup de poète comme Victor Hugo d’exprimer leurs émotions en utilisant différents moyens d’écriture. Nous pouvons conclure que cette poésie est lyrique car Victor Hugo nous transmet sa mélancolie d’un passé meilleur, le manque de sa fille et sa tristesse. PRÉSENTATION DU TEXTE Dans les Contemplations, la mort de Léopoldine inspire à Hugo tantôt des réminiscences heureuses, tantôt de douloureux cris de désespoir. Le texte XIV de " Pauca meae ", très bref, et très simple, en apparence, n'est ni l'un ni l'autre. À la veille du quatrième anniversaire de l'accident, Hugo compose ces trois strophes d'une simplicité harmonieuse et d'un lyrisme touchant. Avec une détermination qui n'exclut ni l'émotion ni l'imagination, il décrit par avance le cheminement qui le conduira auprès de son enfant bien-aimée. Mais par la magie des images, des rythmes et par le charme du langage poétique, ce voyage vers le souvenir et vers la mort prend la forme d'un poème d'amour et d'une célébration. Léopoldine disparue revivra éternellement grâce à l'offrande de quelques fleurs. Car tel est le pouvoir de la poésie, d'immortaliser ce que la mort a fait disparaître. I. LE VOYAGE La structure du poème souligne une double progression dans le temps et dans l'espace, et un itinéraire mené avec détermination. La progression dans le temps Le poème débute par l'indication insistante du moment du départ (tout le vers 1 : trois notations de temps formant un groupe ternaire selon le rythme 2/2/8). Il se termine au crépuscule comme le souligne la métaphore du vers 9 (" l'or du soir qui tombe "). Le voyage occupe ainsi une journée entière sans interruption, à travers un paysage aux aspects variés. La progression dans l'espace Elle est exprimée par une série de compléments de lieu soulignant le passage, et la succession des paysages différents (anaphore de " j'irai par ", énumération des éléments de la nature " par la forêt ", " par la montagne "). On peut noter le caractère vague, sauvage et difficile de l'itinéraire suivi. Dans la strophe 3 le changement de paysage (il devient maritime et fluvial, ce que suggèrent " les voiles ", et le nom propre " Harfleur ") souligne indirectement la progression temporelle. Le mot " tombe " marque le point d'aboutissement, jusque-là inattendu. L'itinéraire suivi avec détermination L'itinéraire est exprimé par l'emploi de verbes de mouvement (" je partirai ", " j'irai ", " je marcherai ", " j'arriverai "). Leur ordre marque le départ et l'arrivée, et une certaine façon de se déplacer, dont la détermination est soulignée par l'emploi répété du futur. La situation de ces verbes à l'intérieur du poème (" je partirai " occupe les premiers pieds du vers 2, " j'irai " ponctue le début de chaque hémistiche du vers 3) fait de chacun d'eux une étape importante et décisive de l'itinéraire. Ils ponctuent le texte en soulignant une volonté que rien ne saurait arrêter. C'est précisément cette détermination, et la manière de voyager, qui font apparaître ce voyage non comme un simple déplacement, mais comme un itinéraire sentimental. II. L'ITINÉRAIRE SENTIMENTAL L'insistance à vouloir partir, que soulignent la répétition des compléments de temps du vers 1 et l'emploi constant du futur des verbes de mouvement, s'explique par le chagrin d'une séparation. L'indifférence à tout ce qui n'est pas la pensée de la bien-aimée met en relief la profondeur d'une relation sentimentale qui justifie un tel voyage. Une relation affective profonde Elle apparaît dans l'interpellation affectueuse qui termine le premier hémistiche du vers 2 (" vois-tu ") et dans le rapprochement " je "/" tu ", très affirmatif, (" je sais que tu m'attends ") ou négatif (" je ne puis demeurer... "). Le premier quatrain souligne par un jeu d'alternance entre " je " et " tu " (v. 2, v. 4) une double certitude : celle d'un " rendez-vous ", celle de l'incapacité d'accepter une situation douloureuse. Le rythme très régulier du vers 4 (3/3/3/3) sans aucune coupe forte, donne à cette fin de strophe la musicalité d'une incantation obsessionnelle. L'indifférence au contexte du voyage Elle s'exprime par une certaine imprécision concernant le décor, par la négation des perceptions et par l'insistance sur des préoccupations personnelles. L'imprécision de l'environnement . la nature du paysage environnant est simplement indiquée par des notions géographiques sans caractérisation (" la forêt ", " la montagne "). De même le paysage de la strophe 3 (" l'or du soir ", " les voiles ") semble indistinct, ce que suggère l'adverbe " au loin ". Le phénomène d'imprécision est d'ailleurs plus nettement souligné par les négations. Les perceptions niées : la reprise de " sans " (" sans rien voir ", " sans entendre ") dans un vers lui-même très régulier, souligne une indifférence volontaire à toute perception auditive ou visuelle. Le refus des perceptions visuelles se retrouve aux vers 9 et 10 : tout intérêt éventuel pour un paysage esthétiquement émouvant est catégoriquement nié (négation du verbe " regarder "). De même, la confusion entre le jour et la nuit, qui s'exprime au vers 7 montre l'incapacité du voyageur à rester sensible à ce qui l'entoure. Les préoccupations douloureuses : elles sont étroitement liées au refus de la solitude (v. 4) et à la nécessité d'un recueillement. Elles s'expriment à travers un vocabulaire de l'affectivité (" triste ", " seul ") et par la description d'un comportement soucieux : repli sur soi, poids des pensées. La méditation est toute intérieure et continue, comme le suggère le vers 5 et son rythme monotone, sans aucune rupture. Le poids du souci se traduit par l'énumération du vers 8, marquant une progression nette dans le rythme, et, peut-être, une démarche progressivement plus pesante (1/3/4/4). L'itinéraire sentimental se révèle soucieux et douloureux. À mesure que se déroule le poème et le voyage, le poète, et le lecteur, se rapprochent de ce qui en fait la valeur affective et le drame. Le rendez-vous n'est pas celui de la vie, mais celui de la mort. Le choc du deuxième hémistiche du vers 11 conduit à une lecture rétrospective. Celle-ci est marquée par la présence obsédante de Léopoldine, que la poésie célèbre et fait, en quelque sorte, échapper à la mort. III. LE POUVOIR D'IMMORTALITÉ DE LA POÉSIE La négation de la mort passe par plusieurs procédés propres au langage poétique, et mis en relief par les techniques de versification. Le jeu poétique Le dialogue " je "/" tu " fait apparaître une interlocutrice vivante et présente, aussi bien réellement que dans la pensée et dans le coeur du narrateur. L'emploi du présent d'actualité renforce cette idée ainsi évoquée, avec certitude, Léopoldine échappe à la disparition. La négation de tout ce qui n'est pas la jeune fille traduit, implicitement, sa présence obsédante elle apparaît comme l'unique objet des pensées du poète. Le phénomène d'intériorisation, qui occupe une grande partie du texte (v. 4-10) est très habilement souligné par la structure de la strophe centrale, aux rimes embrassées. Cette strophe entièrement consacrée au narrateur (" je " omniprésent) semble faire abstraction de tout ce qui n'est pas lui-même. En réalité, le regard intérieur, détourné du contexte et du paysage, est entièrement tourné vers la pensée de Léopoldine. Cause de la tristesse du poète, elle est l'élément obsédant de son univers. Enfin le jeu d'alternance portant sur la négation et sur l'affirmation, souligne le refus qu'a Hugo de ce qui l'entoure et affirme la présence obsessionnelle de sa fille. Traverser des paysages en niant leur réalité sensible et affirmer en revanche une certitude qui relève de l'affectivité, permettent à Hugo de recréer une relation sentimentale modifiée par la mort. Le dernier vers La célébration du dernier vers met en relief la volonté d'une immortalisation. Le houx éternellement vert et la bruyère éternellement en fleur par la magie de l'écriture poétique (l'image reste et résiste au temps) sont à l'image de cette éternité que le poète souhaite non seulement souligner mais créer. Célébrée par le récit harmonieux et douloureux de ce pèlerinage, Léopoldine ne peut être oubliée. Poème lié au temps et à l'espace, poème retraçant une expérience réelle et un voyage imaginaire, ce texte demeure comme le message privilégié d'une relation exceptionnelle. Comme beaucoup de poèmes de mort et d'amour, il parvient, par le choix du vocabulaire, par l'incantation obsédante des rythmes, par tout ce qu'il suggère et fait exister derrière la négation de la réalité, à dépasser ce qui est immédiatement perceptible au profit de ce qui a disparu. Omniprésente dans la motivation et dans la détermination du départ, dans les pensées et dans le coeur du poète, dans son refus d'une nature habituellement appréciée et aimée, Léopoldine échappe au temps, comme les deux symboles d'immortalité qui ornent à tout jamais sa tombe.  


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« - présence de la nature, cadre lyrique-évocation de la mort avec « tombe », « descendant »- C.L « chute »/ donc a la mort sous sa forme la plus concretedialogue avec la personne aimée:- présent d'énonciation/ Hugo s'adresse directement à sa fille- marque du destinataire/ affection familier associée avec Léopoldine III) Commémoration funéraireFermeture au réel:-métonymie v9-10 vision magnifique qui n'a plus aucun intérêt pour Hugo-antithèse « les yeux fixés sur mes pensées »/ ne sait pas ce qu'il pense se ferme+comparaison jour comme la nuit plus aucun notion de rien du tout- aucun indice de lieu: déconnecté du réel aucune notion spatiale, mis a part son but la tombe- C.L du sens avec verbes de perception a la forme négative- Et, dernière strophe stoppe la marche et crée une illumination.

Il ne sera apaisé que lors de ce moment. CONCLUSION:Bien plus qu'une simple balade sur la tombe de sa fille Hugo réalise un pèlerinage.

Tant physique que spirituel.

C'estun rendez-vous avec sa fille Léopoldine.

A la fin du poème il est apaisé et a fait le deuil.C'est un deuil accompli qui est confirmé par le poème suivant A Villequier et ceux qui suivent.Hugo prouve que la poésie a le pouvoir de redonner momentanément vie aux personnes disparues et permet unapaisement dans le souvenir. Nous sommes au 19 ème siècle au cœur de la période du romantisme, importante pour la poésie.

Victor Hugo, un desacteurs les plus importants du romantisme, est un écrivain et même un politicien.

Née en 1802 et mort en 1885 àParis, il a écrit de très grandes œuvres comme les misérables mais aussi des pièces de théâtre comme Hernani.

Dansun premier temps nous étudierons le projet de voyage, puis nous verrons l'attitude du narrateur qui se ferme aumonde extérieur et se replie sur lui-même.

Enfin, nous nous intéresserons au rapport qu'a le poète avec la mort. Ce poème de Victor Hugo s'organise en trois mouvements : le départ, le recueillement et l'arrivée.

Ces trois tempsse déroulent sur une journée, le départ se situe à l'aube « demain dès l'aube » (titre), et l'arrivée au crépuscule.L'auteur qualifie ce début et fin de journée par des métaphores ; «demain dès l'aube, a l'heure ou blanchi lacampagne » et « l'or du soir qui tombe ».

Son déplacement n'est qu'un projet au moment où il écrit ce poème, c'estpourquoi tous les verbes de mouvements son conjugués au futur « je partirais » (vers 2), « j'irais » (vers 3), «j'arriverais » (vers 11) et « je marcherais » (vers 5).

Cette organisation dans le temps et dans l'espace faitréférence à un pèlerinage.

C'est pourquoi le poète se décrit comme marchant à travers la campagne, la forêt et lamontagne dans un seul et unique but, se recueillir sur la tombe de sa fille.

On constate que la motivation premièredu poète est de se recueillir sur la sépulture de sa fille et que celle-ci occupe la totalité de ses pensées.

On le voitnotamment aux vers 5 et 6 « Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, ».

On perçoit ici ce contraste entre le mouvement et lapermanence, car l'auteur garde ses pensées fixées sur sa fille et ne se laisse pas détourner par le paysage.

De plus,le poète montre un véritable besoin, un manque de sa fille qui le pousse à faire se pèlerinage.

« Je ne puis demeurerloin de toi plus longtemps » (vers 4). Deuxièmement, l'auteur se replie sur lui-même et se ferme au monde extérieur.

On voit que l'homme est triste et quela vie n'a plu grand intérêt pour lui « Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit » (vers 8).

Le monde extérieurest caractérisé par le champ lexical de la nature « l'aube » (vers 1), « la campagne » (vers 1), « la forêt » (vers 3),« la montagne » (vers 3).

«Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, ni les voiles au loin descendant vers Harfleur »(vers 9 et 10) nous montre bien son refus de communiquer, de regarder le monde extérieur.

De même, son attitudephysique montre qu'il tourne le dos au reste du monde, il courbe le dos et croise les mains « Seul, inconnu, le doscourbé, les mains croisées, » (vers 7).

Lorsqu'il se désigne par seul et inconnu cela montre qu'il n'est déranger parpersonne et perdu dans ses pensées.

« Seul et inconnu » veut aussi dire qu'il se met à l'écart du reste du mondedevenant ainsi un inconnu.

L'emploie de « sans » et « ni », faisant la négation de toutes les perceptions auditives etvisuelles, fait aussi référence a ce refus.

La synecdoque entre les voiles et les voiliers qui descendent vers Harfleurau vers 10, montre qu'il se trouve face à la mer au coucher de soleil.

On remarque que celui-ci n'exprime rien face àbeauté de la nature. Dans ce poème, la rencontre avec la mort semble inévitable.

Au début, l'histoire racontée semble ce résumé à unehistoire d'amour.

Par la suite l'atmosphère s'alourdit et l'ambiance devient de plus en plus sombre.

Cette symboliquedes couleurs, le blanc et la lumière avec le levé du jour, et le noir avec le crépuscule, montre ce refroidissementd'ambiance et ce rapprochement avec la mort.

D'ailleurs, l'histoire elle-même n'est qu'un cheminement menant à lamort, car elle se termine sur la tombe de la jeune fille.

« Et, quand j'arriverai je mettrai sur ta tombe, un bouquet dehoux vert et de bruyère en fleur » (vers 11 et 12).

Cette rencontre affective semble très attendue par l'auteur etest notamment symbolisé par le bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Ces deux éléments représentant la vieéternelle et la couleur verte symbolisant l'espoir.

De plus, les verbes de mouvements au futur montrent une certainedétermination à l'accomplissement de ce pèlerinage.

Ce voyage est intérieur, c'est pour cela qu'il est au futur.

Ledésir du poète de déposer un bouquet de fleurs sur la tombe de sa fille, représente un apaisement final et le besoinde faire son deuil.. »

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