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La vie est-elle un objet scientifique ?

Publié le 07/03/2004

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Connaître quelque chose, c'est toujours le connaître scientifiquement. Et cela exige qu'on en fasse un objet de science. Qu'est-ce à dire pour le vivant ? Comment faire du vivant un objet ? Réponse : en considérant qu'il ne fonctionne pas selon des lois différentes de celles qui régissent la matière inerte. Les mêmes lois physico-chimiques qui règlent la matière inerte règlent aussi le vivant. Cela a pour conséquence de faire pièce à toute idée métaphysique de principe vital. C'est cette rupture épistémologique qui fait qu'on n'étudie plus la vie dans les laboratoires, mais uniquement le fonctionnement du vivant.

  • I) La vie est un objet scientifique comme les autres.

a) La biologie est une physique de l'animé. b) La laboratoire de la vie. c) De la légitimité des expérimentations sur le vivant.

  • II) Le vivant n'est pas une chose.

a) La vie est divine et sacrée. b) Le vivant n'est pas qu'une machine à démonter ! c) Le respect dû à la vie.

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« 2) C.

Bernard formule alors l'hypothèse suivante que l'on peut énoncer sous forme de syllogisme les urines descarnivores sont claires et acides or ces lapins ont des urines claires et acides donc ils sont carnivores Mais comment sont-ils devenus carnivores ? L'abstinence les transforme en animaux carnivores se nourrissantde leur propre sang. 3) Contrôle expérimental de l'hypothèse ou selon les termes de C.

Bernard de "l'idée préconçue".

Il nourrit leslapins avec de l'herbe.

Leurs urines redeviennent troubles et alcalines.

Il cesse de les nourrir, leurs urines,comme prévu, sont à nouveau claires et acides.

Il répète la même expérience sur d'autres lapins et sur lecheval avec le même résultat.

En outre, pour prouver définitivement l'hypothèse, il réalise expérimentalementun lapin carnivore en le nourrissant de viande ; ce dernier, pendant la durée de l'alimentation, garda des urinesclaires et acides.

Donc, à jeun, tous les animaux se nourrissent de viande. Bernard sait bien lui-même que le cas décrit est un cas idéal car il a été facile d'isoler les paramètres et de lesfaire varier.

Le plus souvent, l'application de la méthode expérimentale en biologie rencontre des difficultésspécifiques dues à la nature de l'objet étudié. 1) L'être vivant est un organisme dont les différentes parties sont interdépendantes.

Par conséquent, il estdifficile de connaître la fonction d'un organe.

Il ne suffit pas de l'endommager ou d'en faire l'ablation pour laconnaître.

En effet, en raison de la solidarité organique, la modification d'un organe peut entraîner celle del'ensemble et, le tout étant modifié, il est impossible de déterminer avec précision le rôle de l'organe enquestion.

D'autre part, un même organe assure souvent plusieurs fonctions.

En outre, il existe des phénomènesde suppléance : un autre organe vient remplir la fonction de l'organe déficient.

Par exemple, un aphasique, quia perdu le souvenir des mots articulés à la suite de lésions des centres du langage situés dans l'hémisphèregauche du cerveau, peut être rééduqué, ce qui signifie qu'une autre partie du cerveau (ici l'hémisphère droit)supplée la partie atteinte. 2) Il est impossible de répéter à volonté une expérience sur un même individu car il se modifie au cours desexpériences répétées.

Un organisme ne demeure pas identique à lui-même, il change, et il est capable des'adapter aux variations du milieu.

Le temps biologique est irréversible.

Il n'est pas possible de revenir en arrièrec'est à dire de répéter exactement dans les mêmes conditions la même expérience.

Il est donc beaucoup plusdifficile de dégager des lois car l'adaptation peut faire échec à la prévision. 3) L'être vivant est un individu.

Les organismes ne sont pas interchangeables et les différences individuellescompliquent le travail de découverte de lois par définition universelles et nécessaires. Pour toutes ces raisons, le progrès de la connaissance en biologie est très lent.

Les instruments qui,actuellement, permettent d'observer sans modifier (ou peu) l'organisme facilitent la recherche. [Il serait présomptueux d'affirmer que la science sait ce qu'est la vie.

Il est impossible de l'étudier de manière vraiment rigoureuse, et il est très dangereux d'en faire un outil au service de l'homme.] La vie reste un mystèreIl faut s'en remettre à il ces mots du mathématicien René Thom, lequel, dans Prédire n'est pas expliquer,déclare:«Bien que la doctrine officielle soit de dire: "La matière vivante doit être soumise aux mêmes lois que lamatière inanimée", il n'empêche qu'elle est qualitativement différente.» D'où vient cette différence qualitative?La science ne sait pas l'expliquer. Etre vivant et finalitéKant montre contre Descartes que "un être organisé n'est pas simplement machine, car la machine possèdeuniquement une force motrice ; mais l'être organisé possède en soi une force formatrice ".

Cette force est ceque J.

Monod nomme la morphogenèse autonome.

L'être organisé est une montre qui se remonte et se répare.L'agencement des parties semble être déterminé "par l'Idée d'un tout" et à ce titre, "l'être organisé ets'organisant lui-même , peut être appelé une fin naturelle. Chaque partie existe par et pour les autres en vue du tout.

Il est possible de définir un être vivant commesuit: "Un produit organisé de la nature est celui en lequel tout est fin et réciproquement aussi moyen Il n'est rien ence produit, qui soit inutile, sans fin, ou, susceptible d'être attribué à un mécanisme aveugle" $ 66).

Par suite,le biologiste ne peut pas se passer du principe de finalité.

Ce principe est un principe régulateur qui lui sert de. »

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