VIE DE PAUL VALÉRY
Publié le 06/04/2011
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1871-1892 : Jeunesse méditerranéenne. — Né à Sète, de parents corses et génois, Paul Valéry passe ses vingt premières années sur les bords de la Méditerranée, qui lui laissera des souvenirs ineffaçables. Les années d'études au collège de Sète, puis au lycée de Montpellier (1884) lui inspirent surtout le dégoût des programmes scolaires; en revanche, il s'intéresse à l'architecture et à la poésie ; après avoir renoncé à l'École navale à cause de sa faiblesse en mathématiques, il commence son Droit. La découverte des poètes symbolistes, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud et Mallarmé, de leur maître Poë, l'amitié fervente de Pierre Louys et d'André Gide, qu'il rencontre pendant son service militaire en 1889-1890, l'encouragent dans ses essais poétiques. Il publie ses premiers vers dans La Conque (1891), revue poétique fondée par Pierre Louys.
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- Vous analyserez la page suivante, en vous demandant si elle n'illustre pas la doctrine poétique de Paul Valéry : Je passais il y a quelque temps sur le Pont de Londres, et m'arrêtai pour regarder ce que j'aime : le spectacle d'une eau riche et lourde et complexe parée de nappes de nacre, troublée de nuages de fange... Je fus arrêté par les yeux; je m'accoudai contraint comme par un vice. La volupté de voir me tenait, de toute la force d'une soif, fixé à la lumière délicieusement compos
- Paul Valéry écrit : «... Mais enfin le temps vient que l'on sait lire, - événe-ment capital -, le troisième événement capital de notre vie. Le premier fut d'apprendre à voir ; le second, d'apprendre à marcher ; le troisième est celui-ci, la lecture, et nous voici en possession du trésor de l'esprit universel. Bientôt, nous sommes captifs de la lecture, enchaînés par la facilité qu'elle nous offre de connaître, d'épouser sans effort quantité de destins extraordinaires, d'éprouver des se
- La poésie, note Paul Valéry, « est l'essai de représenter ou de restituer, par les moyens du langage articulé, ces choses ou cette chose, que tentent obscurément d'exprimer les cris, les larmes, les caresses, les baisers, les soupirs, etc. et que semblent vouloir exprimer les objets, dans ce qu'ils ont d'apparence de vie (...) ». A l'aide d'exemples pris dans vos lectures personnelles, vous commenterez cette affirmation.