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Vike-Freiberga, Vaira

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Vike-Freiberga, Vaira (1937- ), intellectuelle et femme politique lettone, présidente de la Lettonie de 1999 à 2007.

2 UN PARCOURS BRILLANT

Née à Riga, Vaira Vike-Freiberga fuit la Lettonie avec sa famille en 1944, à la suite de l’incorporation du pays à l’Union soviétique. Elle commence sa scolarité en Allemagne, dans une école pour réfugiés lettons, puis la poursuit dans une école française, au Maroc, et part enfin étudier la psychologie au Canada au milieu des années 1950. Après des études à l’université de Toronto et à l’université McGill (Montréal), où elle reçoit le titre de docteur en psychologie, elle est professeur à l’université de Montréal de 1965 à 1998.

Ses travaux et ses compétences lui valent de nombreuses récompenses et distinctions honorifiques. Elle préside un très grand nombre d’organismes, dont la Société canadienne de psychologie et l’Académie des lettres et des sciences humaines du Canada.

Parallèlement, elle entretient des liens très forts avec son pays d’origine et se consacre à la communauté lettone du Canada. Elle publie plusieurs ouvrages et plus de 160 articles sur la culture et le folklore de son pays, dont ses recherches sur les Dainas, des chansons traditionnelles lettones.

3 UNE PRÉSIDENTE DE MARQUE

En 1998, quelques années après l’indépendance de la Lettonie (1991), Vaira Vike-Freiberga rentre à Riga et prend la direction de l’Institut de Lettonie, consacré à la promotion de l’image du pays à l’étranger. Encouragée par l’intelligentsia et la classe politique nationales, elle brigue la présidence de la jeune république. Elle devient présidente de la Lettonie en 1999, un rôle essentiellement représentatif. Première femme à être élue à la tête d’un pays issu de l’ex-Union soviétique, elle œuvre à l’adhésion de la Lettonie à l’Union européenne (UE) et à l’OTAN, qui sont effectives en 2004. Personnalité populaire et dotée d’une grande autorité morale, elle est réélue en 2003 par le Parlement letton pour un second mandat. Très attachée au respect des libertés individuelles, elle refuse au mois de mars 2007 de signer deux lois sur la sécurité nationale votées par le Parlement, qui mettent en cause selon elle l’indépendance des agences de sécurité nationale, en les soumettant au contrôle du Premier ministre.

Populaire dans son pays, Vaira Vike-Freiberga acquiert également une réputation internationale et contribue au rayonnement de son pays, comme en témoigne la tenue du sommet de l’OTAN en Lettonie en novembre 2006 et sa candidature au secrétariat général de l’ONU.

4 LA PREMIÈRE FEMME CANDIDATE AU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE L’ONU

En septembre 2006, Vaira Vike-Freiberga est la première femme candidate au poste de secrétaire général des Nations unies, à l’invitation des gouvernements de Lettonie, d’Estonie et de Lituanie. Soutenue par une pétition mondiale lancée par l’association française Femmes Débat et Société, qui recueille rapidement près de 15 000 signatures, elle « désire encourager les femmes du monde entier à poursuivre leurs efforts et leurs initiatives visant à effacer les préjugés et les stéréotypes «. Considérant que « le temps est venu qu’une femme soit prise au sérieux comme candidate pour ce poste prestigieux «, elle regrette que le critère géographique soit prépondérant dans le choix du secrétaire général. En effet, après avoir été occupé par l’Égyptien Boutros Boutros-Ghali et par le Ghanéen Kofi Annan, le poste doit revenir à un Asiatique, selon une règle non écrite d’alternance géographique ; seule candidate à ne pas être asiatique, elle n’a par conséquent aucune chance d’être élue et, après être arrivée troisième au vote blanc, retire sa candidature (c’est le sud-coréen Ban Ki-Moon qui est élu secrétaire général de l’ONU en octobre 2006, succédant à Kofi Annan en janvier 2007).

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