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Les villes dans les pays en voie de développement

Publié le 09/03/2011

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Introduction • L'existence des villes est un fait très ancien dans les P.V.D. Elles portent donc la marque des domaines géographiques et culturels dans lesquels elles se sont développées. A priori, les villes de l'Inde, celles du Brésil, du Maghreb, de l'Afrique noire ou de la Chine ne se ressemblent pas. Pourtant l'évolution accélérée qu'elles connaissent de nos jours leur ont conféré des traits communs par lesquels elles s'opposent fortement aux villes des pays industrialisés. • Les villes du Tiers monde s'apparentent par leurs rythmes de croissance stupéfiants, leurs paysages urbains contrastés, leurs caractères démographiques, économiques et sociaux, reflétant des disparités très accusées. Illustrant, avec une extrême brutalité, les problèmes de l'inégal développement, en sont-elles responsables ou, au contraire, ont-elles un moyen d'y échapper?

« II.

Des paysages urbains violemment contrastés 1.

Les effets d'une urbanisation mal maîtrisée • Toutes les villes des P.V.D.

présentent dans leur paysage des caractères dominants identiques.

La plupart sontimputables aux conditions d'une urbanisation pratiquement incontrôlée : — l'espace bâti se prolonge en d'interminables tentacules le long des axes de transport ; — la ville se segmente en quartiers discontinus, isolés ou mal reliés entre eux, s'organisant d'une manière plus oumoins indépendante. • D'une façon générale l'aménagement urbain est largement abandonné aux initiatives individuelles, ou à celles delotisseurs et de promoteurs essentiellement mus par la recherche du profit ou de la spéculation, ce qui explique lafréquence des ventes illégales de terrains à bâtir.

Cet état de choses accentue l'hétérogénéité des quartiers.

Dansles villes des P.V.D., la ségrégation résidentielle est de règle.

La « frontière » séparant les quartiers pauvres estpresque toujours visible sur le terrain : une ligne de relief, une large route, une voie ferrée, etc. 2.

Un espace urbain fractionné Les activités fonctionnelles contribuent à compartimenter l'espace urbain dans lequel on peut reconnaître : • Le noyau central, aisément identifiable à la densité de l'espace bâti, l'aspect monumental de certainesconstructions, la présence de gratte-ciel, buildings luxueux où se concentrent les fonctions administratives,bancaires, industrielles, commerciales.

Le centre qui ressemble beaucoup à la « city » nord-américaine dont ils'inspire, par exemple à Sâo Paulo, constitue par excellence la « vitrine urbaine » de l'agglomération.• Au-delà du noyau central s'étend une immense « périphérie » résidentielle.

Sa variété est telle qu'on peut y distinguer : — les zones de résidence moderne et aisée.

Proches du centre, elles se composent de petits immeubles rénovés ourécents, de villas bâties sur des sites agréables, collines ou corniches, au milieu de la verdure de parcs aménagés.Ainsi à Dakar le quartier de Fann, à Lima celui de la Molina, à Mexico le quartier de Lomas, — les quartiers où résident les classes moyennes, le plus souvent des fonctionnaires, se signalent par de grandsensembles bâtis dans des zones rénovées par les soins des municipalités, —.les quartiers de résidence populaire abritent une population énorme et fluctuante, mais présentent des typesdifférents. • Jouxtant le noyau urbain, les taudis insalubres des centres-villes accueillent les migrants récents.

Cet ensemble nepeut être confondu avec les zones d'habitat spontané ou « bidonvilles ».

Parfois, ces derniers s'enchâssent dans letissu urbain et présentent des constructions maçonnées dotées d'un équipement minimum ; plus souvent, telles les« barriadas » du Pérou, ils poussent à la périphérie mi-rurale, mi-urbaine sur des terres au statut juridique mal défini.Très différentes sont les grandes cités de relogement périphérique, sortes de lotissements économiques érigés parles pouvoirs publics.

L'ensemble le plus connu est la « Colonie prolétarienne » de Nezahualcoyotl, près de Mexico,dont la population est passée de 60 000 habitants en 1960 à plus d'un million en 1980 ! • En dépit de leur diversité les quartiers de résidence populaire se signalent par des caractères communs : — ils sont généralement établis sur des sites incommodes ou dangereux : fortes pentes (les favellas de Rio deJaneiro), ravins, fonds ennoyés, dunes, bordures lacustres... — ils transportent en pleine ville certains aspects de la vie rurale : maisons de type villageois, familles élargies àtoute la parenté, activités agricoles, élevage compris ; — par rapport aux autres quartiers, ils présentent une instabilité extrême dans tous les domaines : population,construction, travail, moyens de subsistance ; leur sous-équipement est souvent dramatique. III.

Les villes : produit et cause du sous-développement Les villes des P.V.D.

traduisent les disparités et les contradictions es systèmes socio-économiques du Tiers monde. 1.

Les effets d'une organisation économique duale • Dans les villes des P.V.D., sur le plan des activités et des circuits économiques, l'opposition est brutale entre lesecteur traditionnel ou « informel » et le secteur moderne.

Ce dernier regroupe les fonctions de niveau supérieur :administration, finance, banque, commerce d'import-export, commerce de gros, industries modernes.. »

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