Vivre est-il possible sans philosopher ?
Publié le 12/03/2004
Extrait du document
La Nature a mis, en effet,
à la disposition de l'animal un guide sûr et presque infaillible :
l'instinct. Grâce à lui, l'animal est adapté à la vie : il n'a pas à
réfléchir, à chercher. Il n'en est pas de même pour l'homme. Sous le
strict point de vue de la vie, la Nature l'a défavorisé par rapport à
l'animal. Elle lui a bien donné l'intelligence, mais celle-ci ne fournit
pas de solutions immédiates aux problèmes qui se posent. Or, de cette
intelligence, l'homme ne peut se passer, même s'il veut vivre d'une vie
purement animale. Il lui faut penser, réfléchir, chercher des solutions,
faire un choix, c'est-à-dire arrêter l'action pour s'élever au-dessus
d'elle. S'il s'enferme dans l'action, il la compromet et en ne voulant
que vivre d'abord sans philosopher, il risque d'être entraîné à la mort.Il ne faut donc pas dire, comme la maxime populaire le voudrait : «
primum homo faber, deinde homo sapiens », mais homo faber quia sapiens »
et « homo sapiens quia faber ».Ne faut-il pas aller plus loin dans l'opposition avec le proverbe que
nous étudions ?
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