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La volonté est-elle libre ?

Publié le 05/04/2005

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L'action sera dite libre car l'homme en est la cause. La volonté est une force dont le sujet s'empare pour lui donner un sens : on distinguera la force qui produit l'action et l'intention qui lui confère un sens ou sa direction. En fait la volonté emprunte le dynamisme du désir et coopère avec lui. Aristote dit que la volonté doit se faire raison désirante ou désir raisonnant ( Ethique à Nicomaque, 1139b4-5 ). Mais comme le désir tend déjà vers une fin comment l'intention peut-elle rendre l'action volontaire alors qu'elle ne peut la déterminer que si elle correspond à la fin naturelle involontaire de la faculté de désirer ?   II La volonté et la question du choix   A : le désir est une force, mais celle-ci reste tout de même aveugle dans la mesure où elle ne fait que tendre vers un bien abstrait tel que le bonheur. En effet nous désirons tous être heureux, mais le bonheur reste tout de même une notion abstraite tend que nous ne lui avons pas conféré un contenu. Ainsi fixer un contenu au bonheur, voilà ce qui nous appartient. Ce qui semble dépendre de nous c'est la question du choix des moyens pour obtenir ce que nous voulons. Or chez Aristote, délibérer désigne la manière dont nous déterminons les moyens qui sont susceptibles de réaliser notre bonheur, et le jugement qui découle de la délibération constitue le choix.

  • A La volonté comme illusion.

  • B Les illusions du déterminisme.

  • C - L'expérience du vouloir.

« Leibniz dans l'Essai sur l'entendement humain lorsqu'il évoque les petitesperceptions.

Il montre ainsi que notre perception consciente est composéed'une infinité de petites perceptions.

Notre appétit conscient est composéd'une infinité de petits appétits.

Qu'est-ce qu'il veut dire quand il dit quenotre perception consciente est composée d'une infinité de petitesperceptions, exactement comme la perception du bruit de la mer estcomposée de la perception de toutes les gouttes d'eau ? Les passages duconscient à l'inconscient et de l'inconscient au conscient renvoient à uninconscient différentiel et pas à un inconscient d'opposition.

Or, c'estcomplètement différent de concevoir un inconscient qui exprime desdifférentiels de la conscience ou de concevoir un inconscient qui exprime uneforce qui s'oppose à la conscience et qui entre en conflit avec elle.

End'autres termes, chez Leibniz, il y a un rapport entre la conscience etl'inconscient, un rapport de différence à différences évanouissantes, chezFreud il y a un rapport d'opposition de forces. "D'ailleurs il y a mille marques qui font juger qu'il y a à tout moment uneinfinité de perceptions en nous, mais sans aperception et sans réflexion,c'est-à-dire des changements dans l'âme même dont nous ne nousapercevons pas, parce que les impressions sont ou trop petites ou en tropgrand nombre ou trop unies, en sorte qu'elles n'ont rien d'assez distinguant àpart, mais jointes à d'autres, elles ne laissent pas de faire leur effet et de se faire sentir au moins confusément dans l'assemblage.

C'est ainsi que l'accoutumance fait que nous ne prenons pasgarde au mouvement d'un moulin ou à une chute d'eau, quand nous avons habité tout auprès depuis quelque temps.Ce n'est pas que ce mouvement ne frappe toujours nos organes, et qu'il ne se passe encore quelque chose dansl'âme qui y réponde, à cause de l'harmonie de l'âme et du corps, mais ces impressions qui sont dans l'âme et dans lecorps, destituées des attraits de la nouveauté, ne sont pas assez fortes pour s'attirer notre attention et notremémoire, attachées à des objets plus occupants.

Car toute attention demande de la mémoire, et souvent quandnous ne sommes plus admonestés pour ainsi dire et avertis de prendre garde, à quelques-unes de nos propresperceptions présentes, nous les laissons passer sans réflexion et même sans être remarquées ; mais si quelqu'unnous en avertit incontinent après et nous fait remarquer par exemple, quelque bruit qu'on vient d'entendre, nousnous en souvenons et nous nous apercevons d'en avoir eu tantôt quelque sentiment (...).

Et pour juger encoremieux des petites perceptions que nous ne saurions distinguer dans la foule, j'ai coutume de me servir de l'exempledu mugissement ou du bruit de la mer dont on est frappé quand on est au rivage.

Pour entendre ce bruit comme l'onfait, il faut bien qu'on entende les parties qui composent ce tout, c'est-à-dire les bruits de chaque vague, quoiquechacun de ces petits bruits ne se fasse connaître que dans l'assemblage confus de tous les autres ensemble, c'est-à-dire dans ce mugissement même, et ne se remarquerait pas si cette vague qui le fait était seule." Leibniz, Nouveaux Essais sur l'entendement humain Pour Spinoza, le rationalisme cartésien nous montre déjà qu'une volontéinfiniment libre, mais privée de raison, est une volonté perdue.

Plus nousconnaissons, plus notre liberté est grandie et fortifiée.

Si nous développonsnotre connaissance au point de saisir dans toute sa clarté l'enchaînementrationnel des causes et des effets, nous saisirons d'autant mieux la nécessitéqui fait que telle chose arrive et telle autre n'arrive pas, que tel phénomènese produit, alors que tel autre ne viendra jamais à l'existence.

Pour Spinoza,une chose est libre quand elle existe par la seule nécessité de sa proprenature, et une chose est contrainte quand elle est déterminée par une autreà exister et à agir.

Au sens absolu, seul Dieu est infiniment libre, puisqu'il aune connaissance absolue de la réalité, et qu'il la fait être et exister suivantsa propre nécessité.

Pour Spinoza et à la différence de Descartes, la libertén'est pas dans un libre décret, mais dans une libre nécessité, celle qui nousfait agir en fonction de notre propre nature.

L'homme n'est pas un empire deliberté dans un empire de nécessité.

Il fait partie du monde, il dispose d'uncorps, d'appétits et de passions par lesquelles la puissance de la Natures'exerce et s'exprime en nous, tant pour sa propre conservation que pour lanôtre.

Bien souvent nous croyons être libres, alors que nous ne faisonsqu'être mus, par l'existence de causes extérieures :la faim, la pulsion sexuelle, des goûts ou des passions qui proviennent denotre éducation, de notre passé, de notre culture.

Nul homme n'étant coupé du milieu dans lequel il vit et se trouveplongé, nous sommes nécessairement déterminés à agir en fonction de causes extérieures à notre propre nature."Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que les hommessont conscients de leurs désirs, et ignorants des causes qui les déterminent." III La liberté est-elle illusoire ? A : Pour Malebranche ma volonté est toujours le désir naturel de bien.

Mais cette inclination naturelle peut être. »

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