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En vous référant à votre expérience, vous vous demanderez s'il faut, comme Montherlant, condamner sans réserves la presse, et plus généralement les organismes d'informations.

Publié le 02/03/2011

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montherlant

Montherlant (Henry de) (1896-1972). Un de nos plus grands romanciers et dramaturges modernes. Famille très aristocratique. Éducation dans un collège religieux. Grièvement blessé pendant la guerre 1914-1918 (en 1918). Passionné de sports et de tauromachie. Œuvre très fournie : Nouvelles et romans, dont Le Songe, Les Bestiaires, Les Célibataires, Les deux Olympiques, Le Paradis à l'ombre des épées et Les Onze devant la Porte Dorée. Connu du grand public par le cycle des Jeunes Filles (4 vol.). Il donne toute sa mesure dans la création dramatique : La Reine Morte, Le cardinal d'Espagne, Malatesta, Le maître de Santiago, La Ville dont le Prince est un Enfant, Don Juan, Port-Royal...

 

Toute la seconde partie de sa vie a été uniquement vouée à son œuvre.

 

Il s'est suicidé en 1972, par horreur de la vieillesse, semble-t-il, et sans doute pour être libre de sa mort. Son attitude face à la presse s'explique par ses opinions politiques assez traditionnalistes et conservatrices, et sa nostalgie du passé. « Service inutile « est un de ses essais.

montherlant

« désire la « condamner ». 3.

Seconde partie Cependant l'importance de l'information dans la vie quotidienne et sociale peut être considérée comme unphénomène irréversible.

Ainsi la succession d'images télévisuelles au centre même de presque tout foyer, images quiracontent et fascinent, provoque un phénomène neuf, celui du silence devant les postes et de l'absence deconversation familiale à cause de la présence de la télévision.

Celle-ci remplace des veillées où l'on écoutait l'aïeulou le récitant : « Le récepteur parle, le groupe écoute.

» (Melou) D'autre part les journalistes font un effort plus ou moins sensible pour ne plus colorer les faits (ou moins) sansavoir l'air d'y toucher.

Ils se défendent avec véhémence : — la presse informe, c'est-à-dire « met en forme » ; — l'événement ne serait ni su ni aperçu comme tel si les média ne mettaient au courant, grâce aux grandsreportages (graves risques souvent), à son langage, à ses photos.

Les difficultés rencontrées sont grandes:distances, guerres..., multiplicité de l'événement (risques d'usure), événements politiques devenus souvent de mêmeniveau que faits divers (autrefois c'était l'inverse) ; heurts avec certains types de pouvoirs en place ; grandediversification des idéologies, traditions, structures... De plus, le terme information ne doit pas être pris dans un sens réduit.

L'information c'est aussi informerculturellement.

Ainsi grâce aux média, ce qui fut longtemps réservé aux gens qui avaient la possibilité (temps,argent, déplacement) d'une vision directe, devient spectacle commun à tous les foyers et ceci « à l'échelle dumonde » (Thibaut). De même ils apportent, spécialement à la télévision, une culture parallèle qui ne peut plus être niée ou rejetée carl'information étant surabondante, il est impossible d'échapper à cet afflux permanent.

L'enfant apprend presque enosmose avec les images et leur force de séduction ; beaucoup d'enfants par exemple suivent avec grand intérêt lesémissions sur les animaux.

Quant aux quotidiens et revues qui se respectent, ils vulgarisent certes lesconnaissances, en donnent un aperçu, mais il n'est pas négligeable surtout qu'il est de lecture aisée.

Enfin unhomme réfléchi qui compose intelligemment son choix de journaux, revues et ses programmes radio-télévisés peut enfaire un complément de culture très valable. De toute manière, l'homme moderne doit-il demeurer sans informations ? Un peu, quelque temps : c'est un repos.Mais vivre hors du monde est un non-sens.

L'homme n'est pas né solitaire ; et il est de plus en plus inséré, à l'époque moderne,dans le mouvement collectif.

Vie compétitive, importance accrue de l'autre, de la connaissance des faits, dumouvement commercial du monde, des rapports de peuple à peuple ; le monde entier s'imbriquant de façonindissociable, on ne peut ni ne doit plus ignorer ce qui s'y passe. L'information, c'est une partie de notre réflexion, de notre être : — politique (nous sommes hommes de cité) ; — moral (solidarité, communion humaine) ; — humaniste (quand un homme meurt, ou crée, invente, trouve dans le monde, nous sommes tous concernés) ; — culturel (documentaires, émissions éducatives, échanges de vues philosophiques, littéraires, historiques,artistiques, scientifiques...

tout ce qui se fait en médecine, recherches interplanétaires, informatiques...). 4.

Conclusion La presse et les organismes d'information devenues la caractéristique de notre civilisation, sont indépendants de laculture traditionnelle dans notre monde actuel.

Ils sont maintenant un quatrième pouvoir qui touche très vite unvaste public (surtout radio-télévision), un moyen de joindre les foules de tous bords, tous niveaux sociaux ouintellectuels.

Leur importance a grandi parallèlement à révolution de cette société, ils y sont devenus un lien entrel'individu et la globalité. Aussi quelles qu'en soient les erreurs, les insuffisances, les entorses et frustrations d'opinion, la tendance à unefacilité démagogique, parfaitement constatables, visibles, envahissantes, il serait utopique de « condamner sansréserves » une partie de nous-même; De toute façon, s'il faut absolument une maîtrise de l'information, il la faut desdeux côtés : le journaliste, le public.

C'est à ce dernier d'éveiller son esprit critique et d'éviter d'être moutonnier.. »

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