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Est-il vrai que l'éducation nous donne tout ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Articulation des idées

- Kant commence par énoncer une idée générale: L'éducation est fondamentale, car c'est par elle que l'homme devient réellement homme. L'éducation nous donne TOUT (L'homme est donc essentiellement un être culturel.)

- Il en tire une conséquence: Puisque ce qu'est l'homme dépend largement de son éducation, l'homme apparaît comme perfectible. ?Il pose un problème: «Quelle est la limite de cette perfectibilité«? (En d'autres termes, quelles sont les limites imposées à l'homme par sa nature ? par ses «dispositions naturelles«?) Nous ne le savons pas, faute d'expérimentation sur l'éducation. ? Il exprime sur ce plan un regret: Que ces problèmes d'éducation soient si négligés par les hommes supérieurs, les «grands «. Intérêt philosophique du texte Il est multiple. Ce texte pose en effet le problème de la valeur de l'éducation, et de la possible perfectibilité de l'homme, problème qui dépend largement du rapport entretenu chez l'homme entre la culture et la nature: l'homme est-il avant tout déterminé par sa nature (déterminisme biologique) ou est-il essentiellement un être culturel, donc uniquement ce que l'éducation (entendue au sens large) le fait ? L'éducation ne donne pas quelque chose, elle exige des efforts en contrepartie

- Dans Le banquet, Platon affirme que ce serait formidable si le savoir pouvait se donner, si celui qui possédait un savoir pouvoir « remplir « celui qui en était vide.

« –Il pose un problème: «Quelle est la limite de cette perfectibilité»? (En d'autres termes, quelles sont les limitesimposées à l'homme par sa nature – par ses «dispositions naturelles»?) Nous ne le savons pas, fauted'expérimentation sur l'éducation.

– Il exprime sur ce plan un regret: Que ces problèmes d'éducation soient sinégligés par les hommes supérieurs, les «grands ». Intérêt philosophique du texte Il est multiple.

Ce texte pose en effet le problème de la valeur de l'éducation, et de la possible perfectibilité del'homme, problème qui dépend largement du rapport entretenu chez l'homme entre la culture et la nature: l'hommeest-il avant tout déterminé par sa nature (déterminisme biologique) ou est-il essentiellement un être culturel, doncuniquement ce que l'éducation (entendue au sens large) le fait ? L'éducation ne donne pas quelque chose, elle exige des efforts en contrepartie - Dans Le banquet, Platon affirme que ce serait formidable si le savoir pouvaitse donner, si celui qui possédait un savoir pouvoir « remplir » celui qui en étaitvide.

L'éducation ne peut donner comme cela les savoirs nécessaires àl'enfant.

L'éducation est un processus et non pas un acte définitif de don. - Le verbe « donner » évoque une offre gratuite sans contrepartie, sans quel'enfant n'ait quelque chose à faire pour obtenir le savoir.

Pourtant touteéducation requiert des efforts et un travail de l'enfant.

L'éducation doitcomporter le «faire soi-même».

Pour Rousseau dans Émile, l'éducation doitcomporter le «faire soi-même».Pour Alain, dans Propos sur l'éducation, l'éducation doit demander des effortsà l'enfant parce que l'apprentissage des connaissances n'est jamais facile etque favoriser le labeur et les efforts chez l'enfant, c'est fortifier sa confiance,sa ténacité et l'apprendre à se gouverner lui-même.

«La grande affaire est dedonner à l'enfant une haute idée de sa puissance, et de la soutenir par desvictoires ; mais il n'est pas moins important que ces victoires soient pénibles,et remportées sans aucun secours étranger[…] L'enfant doit être capable devaincre l'ennui et l'abstraction ; il doit aussi savoir qu'il en est capable.

» Alain réagit contre une conception abstraite de l'art d'éduquer.

Apprendre neconsiste pas seulement à engranger des connaissances théoriques, dessavoir-faire, mais à donner à l'enfant les moyens de choisir son existence.

Sil'école ne transmet que du savoir, elle ne peut qu'échouer.

En revanche, sielle forme le caractère de l'élève, c'est-à-dire son aptitude à vouloir, alors elle se donne les moyens de former descitoyens. - L'éducation est donc une activité qui ne donne pas quelque chose, elle oblige l'enfant à faire quelque chose, àfaire des efforts.

Dans ce sens, l'éducation est plus à rapprocher du travail, comme activité utile et laborieuse plutôtqu'à un don gratuit. L'éducation doit apprendre à être libre et est travail perpétuel sur soi - Le but de l'éducation est de favoriser l'épanouissement personnel de l'enfant, lui donner envie de développer sespropres capacités et ses propres pensées.

Kant insiste bien dans Qu'est ce que les lumières, sur le fait qu'un hommedont la vie est prise en charge par quelqu'un n'est pas un homme responsable et mature.

Si l'enfant fait toujours cequ'on lui dit de faire, il ne saura jamais se débrouiller seul et prendre des décisions.

L'éducation doit donc apprendreà être libre.

Or ceci semble devoir se faire en dehors même de l'éducation.

Pour Fichte aussi, l'éducation se définitpar un appel à la liberté.

Dès lors, l'éducation ne donne pas tout, elle se contente d'ouvrir la voie, d'indiquer àl'enfant ce qu'il lui reste à faire tout seul. - Pour Rousseau, toujours dans Émile, toute éducation doit être une auto-éducation et donc nécessairementindéfinie.

L'éducation serait alors un processus incessant par lequel un individu fait le travail d'appropriation etd'intégration du message dès qu'il traverse une épreuve. - Affirmer la possibilité d'une éducation complète, c'est affirmer qu'il existe pour l'homme une situation, un temps oùil ne peut plus évoluer.

Or l'homme n'est jamais limité.

Pour Rousseau, ce qui distingue l'homme de l'animal est laperfectibilité.

"C'est la faculté de se perfectionner; faculté qui, à l'aide des circonstances, développesuccessivement toutes les autres, au lieu qu'un animal est, au bout de quelques mois, ce qu'il sera toute sa vie."(Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes). - Dès lors, l'éducation est infinie, en effet, l'évolution de l'homme ne s'arrête qu'avec sa mort.

C'est parce quel'homme peut sans cesse apprendre et développer ses connaissances et ses facultés que l'histoire est possible.Dans le cas inverse, les civilisations ne pourraient se développer et le monde humain resterait toujours au même. »

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