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1996 : Présent et avenir des langues régionales

Publié le 03/12/2018

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Les parlers d'oc s’étendent sur une vaste aire qui englobe aussi bien Limoges que Nice, Toulouse que Bordeaux. À l'époque médiévale, la langue des troubadours constituait une koinè littéraire couvrant l'ensemble occitan. Aujourd’hui, les variétés que leurs locuteurs nomment « patois », et que leurs défenseurs regroupent sous le nom générique d’« occitan », conservent un grand nombre de locuteurs actifs - souvent âgés -, et sans doute un nombre encore plus impressionnant de locuteurs passifs.

 

Le nom de « franco-provençal » a été donné, au xxc siècle, par le linguiste italien Ascoli à un ensemble de parlers en usage dans une zone allant de Grenoble à Genève et au Val d’Aoste. Il n’a jamais été unifié, et ne fait l’objet d’aucune revendication d’ordre politique.

 

Le catalan et le basque, qui constituent en France des langues régionales périphériques comptant un nombre restreint de locuteurs, bénéficient d’un statut officiel dans les régions autonomes espagnoles voisines.

Au cours du XXe siècle, la France a connu une révolution linguistique dont peu de nos contemporains ont conscience.

 

Alors qu'en 1789 seule une minorité de la population parlait le français, la situation, deux siècles plus tard, est celle d'un monolinguisme presque généralisé.

 

Véritable travail de fourmi entamé il y a cinquante ans, les Atlas linguistiques et ethnographiques de la France par régions, publiés par le CNRS, et dont une dizaine de volumes restent à paraître sur un total d'environ quatre-vingt volumes, permettent, grâce à plus de 25 000 cartes et à des milliers de données collectées, de dresser un état des lieux précis et passionnant.

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