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Les associations face à la pauvreté et aux soupçons

Publié le 04/12/2018

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Ces dernières années, les associations caritatives ont vu leur place s'accroître au sein de la société. Entre 1990 et 1994, les dons des Français en leur faveur ont progressé d'un milliard de francs. Dans le même temps, le retrait financier de l'Etat

 

et l'aggravation de la pauvreté dans le pays ont modifié la nature de leurs actions : elles sont devenues des partenaires indispensables, particulièrement dans la lutte contre l'exclusion. Ce rôle n'a pas empêché la montée récente de soupçons à leur encontre, renforcés par le scandale des détournements de fonds au sein de l'ARC.

LE SCANDALE DE L’ARC

 

De la révélation d’un rapport accablant de la Cour des comptes, le 2 janvier 1996, à la remise en liberté, sous contrôle judiciaire, de Jacques Crozemarie, le 20 décembre 1996, l’affaire de l'Association pour la recherche contre le cancer (ARC) aura émaillé toute l’année. Le document de la Cour des comptes, qui a entraîné l’ouverture d’une information judiciaire contre X pour abus de confiance, recel, faux et usage de faux, a donné corps aux soupçons qui pesaient sur l’association depuis plusieurs années. Il a établi l’existence d’un vaste système organisé de détournements de fonds : moins d’un tiers des sommes collectées étaient reversées aux chercheurs. Il a conduit à la démission de Jacques Crozemarie de la présidence de l’ARC (18 janvier), puis à sa mise en examen et à son incarcération (27 juin). Le nouveau président de l’association, Michel Lucas, lui réclame une somme de 65 millions de francs de dommages et intérêts.

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