LE DRESSAGE

d’un attelage et à accepter qu’un cow-boy leur saute sur le dos lors d’une poursuite. D’autres sont insensibles au bruit, d’autres encore savent rester immobiles et feindre d’être morts ; un dernier peut s’écrouler sur ses pattes antérieures à un ordre de son cavalier.

La recherche scientifique

Dernier domaine, enfin, où le dressage des animaux joue un rôle majeur : la recherche scientifique. Pour découvrir quelles sont leurs aptitudes d’apprentissage, on les dresse à accomplir certaines tâches. Placés dans des labyrinthes, les rats devront ainsi retrouver leur chemin ; disposés dans des boîtes conçues spécialement pour cet exercice, des pigeons devront donner des coups de bec sous l’effet de stimuli bien précis. De fait, les pigeons ont révélé des aptitudes telles à réagir au plus petit stimulus visuel que l’on a même envisagé de s’en servir dans l’industrie pour contrôler les appareils électroniques.

On a aussi étudié les facultés d’apprentissage d’un langage par les chimpanzés. Si leur larynx ne peut prononcer des sons humains, certains individus parviennent à acquérir avec succès un langage symbolique. Lors de nombreuses expériences, on a notamment utilisé certains symboles visuels, comme les figures géométriques ou le langage gestuel des sourds. À chaque fois, le chimpanzé a montré qu’il était capable de relier des symboles à des objets (comme «bâton»), à des verbes (comme « boire ») et même à des questions («qui?», «quoi?»). Il semble même que le chimpanzé puisse assembler des symboles en «phrases» en leur donnant une signification différente de celle utilisée par le chercheur.

LE SAVIEZ-VOUS?

Le premier cirque fut fondé en 1786, lorsque le cavalier anglais Philip Astley découvrit que, grâce à la force centrifuge, il était relativement facile de se tenir debout sur le dos d’un cheval qui galopait en décrivant des cercles sur la piste.

C’est le célèbre Buffalo Bill, éclaireur de la cavalerie américaine -de son vrai nom William Cody (1846-1917)-, qui mit au point le Wild West Show, en 1883, sous la forme d’un spectacle de cirque. Parmi les participants se trouvaient la tireuse d’élite Annie Oakley (surnommée « Annie Get Your Gun») et de futurs cow-boys du cinéma, tels Tom Mix.

Dans l'industrie cinématographique, on se contenta pendant de longues années non pas de dresser les chevaux à tomber, mais de les faire trébucher à l’aide d’un fil de détente ou d’un trou peu profond. C’est la société protectrice des animaux qui obligea les studios à mettre au point des techniques de dressage qui permirent aux chevaux d’apprendre à tomber à genoux ou à s’écrouler. Révolté par les méthodes brutales utilisées pour contraindre les chevaux à se percuter dans une précédente version de La charge de la brigade légère, Errol Flynn aurait également été à l'origine, semble-t-il, du dressage particulier des chevaux pour le cinéma.

Strongheart, une star canine du grand écran, détestait qu’on la fasse hurler. Cela la déprimait à tel point que ses prestations s'en trouvaient affectées pendant plusieurs jours.