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La franc-maçonnerie française en crise ?

Publié le 04/12/2018

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Tout a commencé en septembre 1995, lors du convent annuel du Grand Orient chargé de désigner un nouveau dirigeant : Patrick Kessel, Grand Maître sortant qui se présente pour un second mandat, avait vu son rapport approuvé par une très large majorité des délégués représentant les huit cents loges de l’obédience mais avait été aussitôt désavoué devant le Conseil de

 

l’ordre (les trente-trois membres formant l’exécutif). 11 est vrai qu’il avait voulu « faire le ménage » et mener une opération « mains propres » en attirant l’attention sur des irrégularités administratives et financières, en parlant explicitement d’« insuffisances graves dans la gestion du personnel, l’organisation du travail, le respect des normes de sécurité et la gestion immobilière ». 

Le 20 janvier 1996,

 

le Grand Orient de France se choisit un nouveau Grand Maître, en la personne de Jacques Lafouge, un avocat bordelais de 62 ans.

 

Cette désignation fait suite à une crise interne et fratricide qui a déchiré pendant plusieurs mois la principale obédience maçonnique du pays. Avec la publication dans la presse de témoignages de maçons et révocation d’un certain nombre d’affaires dans lesquelles certains d’entre eux sont impliqués, c’est sur la place publique que le débat a lieu, et, fait sans précédent, la légendaire discrétion dont s’entourent les frères est sérieusement mise à mal.

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