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La réforme universitaire : un pari impossible ?

Publié le 04/12/2018

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Pour François Bayrou, ministre de l’Éduca-tion nationale depuis 1993 et de l’Enseigne-ment supérieur et de la Recherche depuis 1995, la marge de manœuvre est étroite. Centriste pressé par ses amis politiques de droite, menacé par un monde étudiant prompt à s’enflammer, il a engagé une logique de réforme dont le calendrier « se hâte avec lenteur ». Alors que Jacques Chirac, candidat à l’élection présidentielle, avait promis, lors de sa campagne au printemps 1995, la création d’un statut de l’étudiant dès l’automne et une réorganisation sans délai des premiers cycles, cette réforme est loin d’être achevée. Après la tenue d’États Généraux de l'Université de janvier à juin 1996 et des consultations menées à tous les niveaux, le ministre a crée cinq commissions de travail : elles concernent la pédagogie, le statut de l’étudiant, la recherche, le personnel et la gestion des établissements. Les principes d’une réforme pédagogique sont déjà connus : découpage de l'année universitaire en semestres pour les premiers cycles et renforcement du tutorat des étudiants les plus jeunes par de plus expérimentés, comme cela se pratique déjà dans certaines universités. 

Depuis près de trente ans, la réforme de l'université fait figure de piège pour les pouvoirs publics. Quel ministre de l'Education n 'a pas redouté de voir les étudiants descendre dans la rue pour manifester leur mécontentement, dont le motif a d’ailleurs varié au cours des années ?

 

Lancé par François Bayrou en octobre 1995, le nouveau projet de refonte de l’enseignement supérieur parviendra-t-il à satisfaire les attentes et les revendications des milieux concernés ?

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