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Dissertation sur la coutume

Publié le 19/02/2021

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Dissertation : Formation historique Beltramolli Carla TD A07 Sujet : « Une fois n’est pas coutume » « La coutume est plus sûre que la loi ». Ce sont les termes même qu’utilise Euripide, l’un des trois grands tragiques de l’Athènes classique pour parler de la coutume. Dès l’antiquité grecque la coutume représente une partie importante de la vie juridique. Cicéron en propose une définition de ce terme « La coutume est le droit qu’une loi espacée du temps a rendu obligatoire par la volonté de tous sans l’intervention de la loi ». À la différence des règles écrites, la coutume n'émane pas de l'état, mais elle s'est élaborée de manière lente, spontanée et populaire, c’est le peuple lui-même qui donne naissance aux coutumes. A l’époque royale la coutume est la source essentielle du droit, il s’agit principalement des coutumes des groupes familiaux qui vont persister jusqu’à l’époque classique. Il existe aussi des coutumes de la cité qui ont vu le jour après celles des familles. Cette notion de coutume est importante. Certains juristes romains de l’époque classique vont se référer à cette coutume et d’autres vont penser que les lois qui émanent du roi ne sont que de simples coutumes remises en forme pour répondre aux besoins de la société naissante. Cette coutume est la source la plus ancienne du droit, elle a joué un rôle essentiel dans la construction des normes juridiques. La coutume a longtemps été orale mais cette forme va poser des difficultés notamment quant à sa preuve. Si elle est orale, il n’y a pas de texte auquel se référer. Mais la coutume va évoluer dans le temps et être mise par écrit. La coutume est très oscillante puisqu’elle va être amenée à changer au gré des évolutions de la société et de ses besoins, celle-ci va donner naissance au droit coutumier. Ce dernier puise son savoir et sa mise en place d’abord dans les différentes sociétés qui donnent naissances aux coutumes, d’abord le droit romain puis celle mis en place durant le Moyen Age. En France le pays va se diviser en deux parties distinctes. Au nord et au centre les coutumes se forment alors que dans le Midi c'était encore le droit romain qui était appliqué. Le nord était appelé le pays de coutume, sauf que ces dernières n’étaient pas très précises et la nécessité par écrit du droit coutumier s’est vu naître au début du XVème siècle.         Les coutumes existent et se maintiennent dès les temps ancestraux, à Rome la coutume est la source principale sous la royauté. Or des conflits vont naître dans la société romaine et une mise à l’écrit du droit, comme la loi des XII Tables, va être mise en place. La coutume va évoluer dans le temps mais comment celle-ci va-t-elle s'adapter aux diff&ea...

« I.

La renaissance d’une coutume nouvelle au début de la société médiévale Cette renaissance de coutume donne une place influente à l’usage qui va connaître une occupation importante (A) et cela va donner la place à une application directe de celle-ci (B). A.

L’usage de la coutume avec une source légitime La coutume provient de certains actes qui sont acceptés par la population que ce soit de manière expresse mais aussi de manière implicite c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’opposition.

Cette acceptation spontanée du peuple administre à la coutume sa force obligatoire, c’est ce qu’on nomme « l’opinio necesatis ».

Une fois que cet usage est devenu une coutume, il faut la respecter. La coutume est une source du droit objectif.

C’est toutefois une source secondaire pour deux raisons : secondaire d’un point de vue quantitatif, car dans l’ensemble des règles qui composent le droit objectif, les règles coutumières sont extrêmement minoritaires.

Et secondaires également d’un point de vue qualitatif, car l’autorité d’une règle de droit coutumière est inférieure à celle de la règle de droit écrite. Elle présente ainsi plusieurs caractères. Tout d’abord, c’est un droit oral, non écrit qui est introduit par des usages et qui s’oppose ainsi au droit écrit.

L’oralité de la coutume s’explique par le fait qu’à cette époque la population est dans sa majorité illettrée, les coutumes vont être mises sous forme d’adages pour faciliter leurs mémorisations. Elle provient de l’habitude (corpus) issue de l’habitude du groupe.

Cette habitude prend un caractère obligatoire, il ne faut pas confondre avec la notion d’usage.

Le Corpus est une répétition d’acte ou de fait suffisamment connu de tous pour former des précédents « Une fois n’est pas coutume. Cette coutume est territoriale, elle s’applique sur un territoire qui s’appelle un ressort ou un détroit. La coutume s’appliquant à un vaste ressort territorial : coutume générale (Normandie), les autres locales. Elle est constatée par le juge, mais celui-ci ne crée pas la coutume.

Il lui donne un caractère officiel ainsi il la révèle.

Si bien que l’on dit, que lorsque celui-ci applique une disposition coutumière, on dît que la coutume est reconnue et dès lors qu’elle n’est plus contestée en justice.

On parle alors de coutume notoire. Il peut ordonner des enquêtes lorsqu’il n’est pas sûr des contenus ou de l’existence de la coutume. Saint-Louis intervient en 1270 pour réglementer ses enquêtes, cela consiste à réunir un groupe de personnes au nombre de 10 appelé la turbe.

Ils peuvent être choisis par les plus anciens de la seigneurie qu’on appelle les sages.

On peut également faire venir des praticiens du droit qui ont une connaissance avérée du droit coutumier. Du fait de ces caractères on dit que la coutume est un droit souple car ce n’est pas un droit qui est figé dans le temps.

Au contraire, ce droit peut évoluer en fonction des besoins de la société.

Un droit rigide, contraint chaque individu à respecter cette coutume sous peine de sanction.

La coutume est une véritable source du droit, contraignante et elle s’impose à tous. B.

L’application directe de la coutume par la société Le champ d’application de la coutume est vaste, elle porte autant sur le droit public que priver, rien n’échappe à la coutume, qui est à ce moment-là, la source principale du droit.

Le droit seigneurial se trouve à travers la coutume, il ne s’agit pas d’un droit unitaire et il est différent d’une seigneurie à une autre, la coutume de tel lieu n’est pas la coutume d’un autre lieu.. »

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