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analyse zola

Publié le 11/12/2018

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Zola , L’Oeuvre : Analyse du rapport de Claude avec sa femme : «  Ah ! Cette peinture […] si elle se laissait vaincre ? » Christine, qui incarne la vie, l’amour et le dévouement, tente d’inscrire sa présence dans l’acte créateur. Mais, tenue à l’écart, dépossédée, anéantie sous le poids d’un Art d’autant plus puissant qu’il est divinisé, elle incarne pour le lecteur un personnage expérimental, inscrit dans la fiction à la fois comme « sujet » et comme témoin. Detresse de Christine Les réactions de Christine sont donc clairement et strictement contrôlées par le narrateur, qui choisit les dénominations les plus adaptées à son réalisme. Remarquons par exemple la distinction entre ce qui est et ce qui semble être. La confusion entre ces deux niveaux n’est jamais réalisée, à l’image de cette « muraille infranchissable » du « tableau immense » qui sépare l’artiste parti dans un autre monde et la femme toujours présente ici-bas. L’idée du « ménage à trois », de la « maîtresse », la « jalousie » envers une rivale restreint considérablement l’intelligence compassionnelle du personnage féminin ; son aptitude à partager l’aventure spirituelle de son mari est déniée. Comme la plupart des autres héroïnes zoliennes, Thérèse, Gervaise, Séverine…, elle produit des idées « simples », elle écoute battre son sang et vibrer sa chair, son univers mental est peuplé de clichés, les issues vers l’infini sont bloquées. Si la puissance de sacrifice est ici connotée par le prénom, il faut noter tout de suite que la dimension religieuse du passage est dégradée en superstition. Christine n’est pas qu’une incarnation réductrice de la femme d’artiste, obtuse et inaccessible à toute idée de grandeur, elle est aussi celle qui signale la folie de son partenaire. Sa fonction de référent, son ancrage dans le réel sont constamment rappelés par un narrateur soucieux de pointer les dangers de la dérive imaginaire. La pose est une « torture », la « fatigue » de cette ascèse physiologique est bien celle de crampes, de « douleurs qui tendaient ses muscles » ; la vie est là, incarnée solidement en cette femme dont nous savons que Zola s’est complu à la décrire, dans sa force et sa beauté, depuis l’apparition providentielle du premier chapitre (p. 69 dans l’édition du Livre de poche classique) jusqu’aux abandons d’une sensualité évoquée, il faut aussi le signaler, en termes peu conventionnels à une époque où triomphent les pudeurs victoriennes. L’indifférence du peintre, qui ne voit plus en elle qu’un « modèle », rend le sacrifice de l’héroïne d’autant plus pathétique que la puissance de son désir est convertie en une générosité radicale. Si elle ne partage pas la passion de son mari, elle s’y soumet, capable à son tour d’entrer dans une forme d’Absolu, celui de l’oblation, manifestée par le seul passage au discours direct. Le narrateur, s’il dénie à son personnage féminin la capacité d’entrer en communion spirituelle avec le peintre, lui attribue des vertus exaltées par l’injustice et l’indifférence brutale de celui qui en est l’objet. Dans la stratégie textuelle, le code de sympathie joue en faveur de Christine : « Cependant, elle était sans colère contre lui, elle l’adorait d’une tendresse en pleurs, tellement elle le voyait se dévorer lui-même ». On peut aussi comparer (avantageusement) l’héroïne zolienne à Manette Salomon?[5][5] Les frères Goncourt, qui sont les principaux représentants... par exemple, pour disculper définitivement l’auteur de toute velléité de régler son compte à la condition féminine en cédant au préjugé de l’infériorité naturelle. Dès le début du roman, la peinture est présentée comme l’ennemie de la jeune femme, mais c’est plutôt cette dernière qui a fait irruption dans la vie réglée de l’artiste et qui s’est insinuée pour mettre en place un « ménage à trois ». Dans les premières pages du chapitre I, l’irréalité de l’apparition de la jeune femme est soulignée par le côté romanesque de sa mésaventure, et Claude « s’émerveille » de « l’invraisemblance de la vérité ». Mais cette péripétie de la vie est d’abord perçue comme une intrusion. L’essentiel est déjà ailleurs, dans cet atelier qui suscite d’ailleurs immédiatement l’effroi, avec sa « si terrible peinture, rugueuse, éclatante, d’une violence de tons qui la blessait » (p. 74). Christine, tout en adhérant à une conception traditionnelle et réductrice de la mimèsis comme « copie », est elle-même soumise au piège du simulacre, mais, dans son discours, les phénomènes d’illusion maximale (quasi-présence de « l’autre » comme horla) alternent avec des réactions de dévaluation référentielle, puisqu’il est aussi question, pour évoquer la peinture, d’« une poussière, un rien, de la couleur sur la toile ». Si l’on y prend garde, Christine ne sombre pas vraiment dans le délire du peintre, et le texte, par le recours à la comparaison par exemple (« un ménage à trois semblait se faire, comme s’il eût introduit dans la maison une maîtresse ») ou par l’emploi de termes explicites comme « copie », « dédoublement », « image », sanctionne la coupure entre le référent et l’illusion perceptive. La jeune femme réagit normalement et comprend que c’est l’art qui exerce une « souveraineté » sur ses desservants. Elle construit ainsi très logiquement une fiction simple relativement au phénomène de la croyance comme péril de la représentation. hristine : Le personnage deChristine apparait dès l'incipit. Sa rencontre avec Claude va jouer un role important dans le déroulement de sa vie. Lors de cette rencontre romanesque on suppose rapidement qu'une histoire d'amour en découlera ; "coup de foudre" . Christine est une jeune provinciale qui travaille en tant que lectrice pour une vieille bourgeoise Mme Vanzade. Peu d'information sur la vie de cette jeune femme nous sontdonnées. En revanche, à travers le regard de Claude on en apprend davantage sur son physique "grande jeune fille, vêtue de noir" mais surtout sur sa psychologie, elle est effrayée "grelottait de peur", "sangloter", "begayer". Claude se retrouve nez à nez avec cette jeune femme perdue dans un Paris sombre, mais celui-ci a "la mefiance des femmes" et ne fait preuve d'aucune considération pourcelles-ci, mais lorsqu'il contemple le visage de Chrisitine, il semble envahit d'une passion ; « le haut semblait noyé, le front limpide, les yeux tendres, c'était à présent le bas qui avançait, la mâchoire passionnée, la bouche saignante aux belles dents », en plus de la passion semble se dégager de cette jeune créature une sensualité. Au cours du récit, leur relation va évoluer, Christine accepterade poser pour son grand amour. C'est ainsi que la personnalité de cette jeune femme évoluera à son tour, en effet, elle relevera sa véritable nature et dévoilera ses sentiments à travers des comportements tels que la jalousie et la passion. Claude remarque ce changement ; "une femme etait née de la jeune fille, l'amante qui se battait chez la vierge, qui gonflait sa bouche grande et l'avancait dansla carrure du menton. Elle révélait ce qu'elle devait être [...] un chair de passion, une de ces chairs sentuelles, si troublantes". Zola décrit cela comme la métamorphose de Christine en ogresse "aux mâchoires saillantes, mento violent, lèvres rouges, face gonflée". Christine apparaît comme « la femme dévastatrice, la femme qui tue l'artiste, lui broie le cœur et lui mange le cerveau ".Irma Bécot : L'autre versant de la féminité, celui de la luxure, est incarné par Irma Bécot qui fait son apparition dans le chapitre III. Irma est orpheline, elle est elevée par sa tante qui n'est pas des plus tendre avec elle. C'est alors qu'elle se servira de sa beauté une pluie de petits cheveux blonds sur un nez délicat, une grande bouche rieuse dans une museau rose" sur les hommes pourassurer son ascension sociale ; "sa jeunesse aux quartes coins des ateliers dans une folie de son corps". Claude rencontre Irma dans le café Baudequin. Mathilde Jabouille : Mathilde apparait dans le même chapitre qu'Irma. Elle travaille avec son mari dans une herboristerie. Malgrè son physique repoussant ; "la figure plate, ravafée de maigreur, avec des yeux de passion, aux paupières violâtreset meurtries. Son rire montre les trous noirs de sa bouche, où manquent plusieurs dents", elle attire tout de même toute la bande d'amis chez elle. Dans le récit, son evolution est marquée « avec cette impudeur, cette façon de jeter le ventre en avant, qui la faisait s'offrir à tous les hommes ». Dans le premier texte l’extrait de « Ah ! Fichtre ! Elle est bigrement bien ! » , on est dans une scène de modèle traditionnel, Christine est identifée comme une nymphe

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