La correspondance de Rimbaud
Publié le 01/12/2018
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La correspondance de Rimbaud
Jusqu’en 1875 elle éclaire sa production poétique, et elle contient même le dernier poème, la chanson de la chambrée, « Rêve ». Après cette date, elle a la sécheresse du compte rendu : des voyages, des activités du marchand, de son désir de devenir un technicien, de ses aspirations petites-bourgeoises, des tortures de son corps malade et amputé. Langage aride pour dire l’aride : le désert, ce « sans-cœur de Rimbaud ». Si la poésie de Rimbaud tendait vers l’« étude néante », l’inverse est également vrai : le Rimbaud du silence parle encore, il sait encore parler. Il arrive, sans doute, qu’il commette un solécisme, qu’il risque un néologisme ou un anglicisme. Mais il sait dire, en une langue qui ne pouvait, qui ne devait être que nue, sa solitude et son ennui : « Je m'ennuie beaucoup, toujours; je n’ai même jamais connu personne qui s’ennuyât autant que moi » (lettre aux siens, 4 août 1888).
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