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Les deux plateaux - BUREN

Publié le 10/12/2016

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Les Deux Plateaux center225189 Je vais vous présenter l’œuvre « Les Deux Plateaux » de Daniel Buren. Cette œuvre a été créée entre 1985 et 1986. Elle est installée dans la Cour d’honneur du Palais Royal à Paris. Elle recouvre les 3 000 m² de la cour, et elle est constituée de 260 colonnes de tailles différentes en marbre. Daniel Buren est un peintre et sculpteur français, né à Boulogne-Billancourt le 25 mars 1938. En 1965, il met au point son vocabulaire artistique : des bandes verticales blanches et colorées. Au cours des années 1970, son vocabulaire artistiques envahit tous les supports (portes, escaliers, trains, voiles, etc…) Dans son travail, il s'intéresse aux liens entre architecture de la ville et l’art contemporain. En quoi les œuvres d’Art Contemporain et l’architecture des villes se répondent-elles ? Mon exposé va se découper en 2 parties : Dans un premier temps, je vais décrire l’œuvre de Daniel Buren et, dans un second temps, je vais l’interpréter. Partie 1 : Description L'installation de cette œuvre fut commandée en 1985 par le ministère de la Culture pour occuper la place d'un parking. Elle occupe une place de 3 000 m2. Les 260 colonnes sont rayées de blanc et de noir. Elles sont construites en marbre de taille différente. La façon dont elles sont disposées forme une sorte de damier. Daniel Buren a décidé de les aligner pour faire une référence à l'architecture du Palais Royal qui est l’un de ses objectifs. Le titre de son œuvre s’explique par l’existence de deux plateaux que l'œil et la pensée du spectateur reconstruisent « in situ » (c’est-à-dire en situation) lors des de ses déplacements. L'un de ces plateaux est situé au niveau de la cour et l'autre au sous-sol avec à l'origine un plan d'eau qui reflète le niveau supérieur. L’œuvre de Daniel Buren a deux objectifs : - le premier est de révéler le sous-sol en évitant l’installation d’une sculpture au centre de la place - le deuxième est de s’intégrer à l’architecture du Palais Royal qui est linéaire et répétitive. Sur le deuxième plateau, Buren a « tracé » un maillage constitué de lignes perpendiculaires. Pour rompre le côté austère du quadrillage, l’artiste met en évidence trois chemins grillagés qui se croisent (avec un puit à l’intersection de deux d’entre-deux), il trace dans un sens des bandes parallèles blanches en pointillé et jalonne l’ensemble de bornes luminescentes vertes et rouges. A la tombée du jour, un jeu de lumières met en valeur à la fois l’œuvre et l’architecture : lumières froides pour l’œuvre (à l’exception des petites lampes rouges) et lumières chaudes pour l’architecture. Partie 2 : Interprétation Le projet s’est achevé en 1986. Daniel Buren a conçu une œuvre au caractère volontairement urbain. C’est le public qui a investi pour financer l’œuvre donnant un contraste avec la solennité du lieu qui abrite le Conseil d'État et le ministère de la Culture, où le public se comporte comme des enfants en escaladant les 260 colonnes. Pour être perçue dans sa totalité, l'œuvre de Buren nécessite l'implication physique et mentale du visiteur. Dans son œuvre, la colonne est l’élément architectural par excellence. L’alignement régulier des colonnes de Buren répond à celui des colonnes du bâtiment. Cet équilibre entre horizontal et vertical que l’on retrouve dans l’œuvre rappelle celui de la façade classique du Palais-Royal. Comme nous l’avons vu précédemment, au sous-sol se trouve un plan d’eau, situé à l’origine des colonnes. Lorsque l’on est situé au niveau supérieur, on peut percevoir le son de l'eau qui coule. C’est grâce à ce son que Daniel Buren donne une perception auditive du lieu, en plus de celle visuelle. Quant aux rayures présentes sur les colonnes, ce sont l’emblème de l’artiste. On retrouve de nombreuses œuvres avec son emblème, comme « l’Affichage sauvage » ou les « Hommes Sandwichs » Elles confèrent aux colonnes un rythme noir et blanc qui accroche le regard, mettant ainsi en valeur les lignes verticales de l’installation. Cela accentue le contraste, faisant ressortir le « dessin » des colonnes. Daniel Buren atténue l’effet de répétition des colonnes en variant leur hauteur. Néanmoins, elles restent rigoureusement alignées mais l’échelonnement de leurs dimensions stimule le regard et dynamise l’ensemble. L’emploi des rayures, d’une largeur de 8,7 cm, inspiré d’une toile de store rayée permet à l’artiste de donner un caractère impersonnel à son œuvre. Conclusion : Les œuvres d’art Contemporain et l’architecture des villes se répondent car elles s’accordent parfaitement avec le paysage et l’architecture des bâtiments aux alentours. Ouverture : Mon ouverture porte sur la pyramide du Louvre. Celle-ci a été construite quand François Mitterrand a décidé de moderniser l’ancien Palais Royal pour en faire l’un des plus beaux musées du monde. Située au cœur du musée, elle a pour but d’apporter une lumière naturelle à l’intérieur et de permettre aux visiteurs de s’orienter dans les trois ailes du musée. La pyramide du Louvre est composée de 603 losanges et 70 triangles de verre. Ce projet est porté par l’architecte américain Leoh Ming Pei d’origine chinoise. Le projet commence en 1983 et est inauguré en 1989.

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