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La réaction artistique à la chute du Mur de

Publié le 07/02/2018

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La réaction artistique à la chute du Mur de Berlin :33528000 Le langage de la nouvelle Europe Est-ce une réconciliation que l’art a scellé entre l’Allemagne et son passé, entre l’est et l’ouest ? De 1961 à 1989, le mur de Berlin a isolé Berlin-est de Berlin-ouest ; mais nous ne connaissons que trop bien cette Histoire. Ce qu’il est étonnant de constater est l’engouement de l’art européen pour cette entrave à l’union du peuple allemand. Et dans la nuit du 8 au 9 novembre 1989, les derniers graffitis qu’on y fit vinrent signer sa fin. Penchons-nous donc sur la question de sa chute et de l’impact sur les arts qu’elle eut. Il y a d’abord l’art tel quel, l’art en réaction imminente à la Chute du Mur. Prenons deux exemples : le Test the rest, de Brigit Kinder (ci-contre) (1990) et le solo au violoncelle de Rostropovitch (1989) devant le mur fraîchement ouvert. Les deux sont rien moins que conventionnels. Brigit Kinder est une artiste peintre allemande née en 1962 -soit un an après la construction du mur- : elle est née dans cette dure réalité. Test the rest vient comme pour signifier le terme de cette oppression. Paradoxalement l’objet de la peinture est une voiture qui crève le mur dans une violence «hyperréaliste». La peinture, aux allures d’affiche publicitaire, vient d’une certaine façon, imposer le passage d’est en ouest, et s’en amuse légitimement, puisque le mur est déjà détruit. Ce que le prodige du violoncelle Rostropovitch a fait, lui, le lendemain de la chute du mur, tient plutôt de la performance. Il se trouve alors à Check Point Charlie et improvise un concert sur les suites de Bach. C’est pour lui la façon la plus personnelle de célébrer la fin de ce qui la poussé à fuir son propre pays, la Russie soviétique. La référence à Bach est bien sûr destinée à l’Allemagne, dont la culture musicale est partagé par l’Est et l’Ouest. Enfin il exprime par là la liberté, celle de jouer ou de ne pas jouer, d’aller et venir, en somme d’être : il n’y a plus de régime pour l’en empêcher.-114299838200 441007557150 L’art peut aussi être un moyen de raconter à nouveau la chute du mur. Good Bye Lenin est un film sortit en 2003 et produit par une Allemagne réunifiée. Il est à la fois le souvenir d’une période de division mais aussi la réécriture amusée et touchante d’un passé avec lequel l’Allemagne semble s’être réconcilié -notamment grâce à une telle réinterprétation des faits. Toutefois, il est arrivé que le passage de RDA à la République Fédérale d’Allemagne soit « oubliée » à des fins thérapeutiques : dans certaines maisons de retraites, on conserve des objets du quotidien d’Allemagne de l’Est, comme du mobilier ou des pièces de monnaie. Il est intéressant de constater qu’en 2004, le film reçoit le César du meilleur film de l’Union européenne. Sa portée politique est reconnue. L’art s’affirme à nouveau comme un outil de la construction européenne.

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