Devoir de Philosophie

Références du devoir

Publié le 04/10/2016

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Références du devoir Matière : Français Code de la matière : FR20 N° du devoir : 2 (tel qu’il figure dans le fascicule devoirs) Pour les devoirs de langues étrangères, précisez LV1, LV2 ou LV3 : doubleclic Vos coordonnées Indicatif : 72205003931 Nom : Chatrieux Prénom : Noreen Ville de résidence : Elizabethtown Pays (si vous ne résidez pas en France) : Etats-Unis d’Amérique Double-cliquez dans les zones bleues pour saisir les différentes informations demandées puis commencez à saisir votre devoir en page 2. Nom du professeur correcteur : Note : Observations générales du correcteur : Par défaut, Word 2007 ne peut enregistrer directement sous ce format PDF. Il vous faudra installer un Plugin fourni gratuitement par Microsoft. Vous pourrez télécharger ce plugin Ici (Ctrl clic pour suivre le lien). Une fois le plugin téléchargé, exécutez-le et installez-le (prenez soin de fermer toutes les applications Office avant l'installation). Votre texte passera automatiquement à la ligne suivante à ce niveau pour laisser une marge au correcteur Commencez à saisir votre devoir ci-dessous : Questions sur le corpus Le texte A est un extrait du livre de Voltaire, Candide. Le narrateur raconte l’aventure de Candide en décrivant les lieux de guerre : ce que Candide voit et ressent en plein champ de guerre – celle des abares contre les bulgares. Le texte B est une lettre écrite par Boris Vian, destinée à Monsieur Paul Faber, le conseiller municipal, pour défendre sa chanson écrite précédemment, « Le Déserteur ». Il écrit celle-ci lorsqu’il reçoit sa demande pour partir à la guerre et décide qu’il n’y ira pas. La chanson est écrite pendant la guerre d’Indochine, et la lettre est écrite en répondant à une accusation de Monsieur Faber qui la critique et la juge insultante. Dans Candide, le narrateur décrit les dégâts et les atrocités de la guerre, en donnant les détails visuels horrifiants et sanglants de ses victimes. Il accentue aussi sur la tristesse et l’achèvement des gens innocents qui sont affectés par cette violence. Il montre aussi la peur des soldats, dont Candide, « qui tremblait comme un philosophe », qui sont forcés à prendre part à ces crimes. Voltaire présente simplement ce qu’il reste des hommes après qu’ils aient vu et vécu la guerre. La lettre de Boris Vian au conseiller municipal se concentre plutôt sur la bêtise des soldats. Beaucoup de ces soldats sont amenés de force à se battre, sans vraiment en connaître les raisons, et en mourrant sans savoir pourquoi. Ils acceptent aveuglement de mourir, pour une cause qu’ils ne désirent peut-être même pas défendre. Boris Vian ne se moque pas des soldats, car ce n’est pas leur faute s’ils vont au combat sans comprendre pourquoi. Il dénonce le pouvoir politique et la société en général, qui leur fait croire qu’ils se battent pour une bonne cause, et ne les prévient pas que leurs morts ne serviront à rien. Les politiques les envoient sans leur expliquer pourquoi ils devraient se battre, donc les pauvres hommes vont au combat et donnent leur vie inutilement. Boris Vian dénonce alors les morts inutiles de la guerre et le pouvoir politique qui les cause. Les deux textes accusent donc tous deux les dégâts de la guerre. Tandis que Voltaire décrit les horreurs et dommages physiques de la violence, Boris Vian critique les morts inutiles et les soldats perdus sans une masse de gens innocents, mais les deux montrent la peur et l’incrédulité des hommes de guerre. Vian dit que ces hommes innocents sont pris pour des objets, et sont envoyés à la guerre sans trop savoir pour quelles raisons ils se battent, puis sont pris de peur et meurent horriblement en pensant que leurs morts défendront ce qu’ils souhaitent protéger, mais elles sont souvent inutiles. Le texte de Voltaire, Candide, est un discours narratif. Il raconte l’histoire d’un homme, Candide, envoyé de force et pour la première fois à la guerre. Voltaire décrit tout ce que voit ce dernier, dont les victimes, les corps sanglants, les mourants, les morts, les ruines – les dégâts infligés par les attaques. Le narrateur donne un visuel d’horreur ; une scène de cauchemar. Le texte donne d’abord l’image d’un soldat apeuré : « Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il put pendant cette boucherie héroïque. » Candide se cache de la violence, et tremble de peur pendant cette « boucherie », ce carnage, ce massacre, ce qui attire la peur chez le lecteur aussi. Ensuite, Candide trouve un village brûlé, tombé en ruines, ayant perdu toute vie : « Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d’abord un village voisin ; il était en cendres : c’était un village Abare que les Bulgares avaient brûlé ». Cela donne une image nostalgique et triste de voir ce village détruit. Le texte cherche ensuite à atteindre le lecteur de pitié par le portrait des hommes blessés au chevet de leurs familles mourantes, à terre, abattus : « Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ». Ensuite, le narrateur décrit des visions abominables : « là des filles éventrées », qui montre l’enfer que les victimes ont dû connaître avant de mourir, la monstruosité et la brutalité avec laquelle elles ont été tuées, « d’autres, à demi brûlées, criaient qu’on achevât de leur donner la mort », qui prouve qu’elles étaient achevées, désespérées, et qu’elles ne désiraient que leur mort. Enfin, la scène qui horrifie le plus, est la dernière phrase du paragraphe, qui peint l’image d’un cauchemar, de mort de sang et de destruction : « Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés » qui parlent d’organes humain comme s’ils n’étaient que des objets, des masses mortes. Les images que le texte donne cherchent à attirer la terreur, la tristesse, la pitié, le dégoût, et l’horreur chez le lecteur. Cet extrait du livre de Voltaire a l’intention d’attirer des émotions chez le lecteur, à le faire réagir et réfléchir sur la guerre et sur ses conséquences. Il ne donne pas de raisons « logiques », mais utilise des images horrifiantes pour mobiliser le destinataire, qui pourrait être dégoûté, triste, ou même en colère à propos de toutes ces victimes. Le texte cherche alors à persuader, plus que convaincre, par ses images saisissantes et évocatrices. Le registre de ce discours narratif, extrait de Candide, est donc le registre oratoire. La lettre ouverte de Boris Vian est un discours explicatif. Il y défend sa chanson « Le Déserteur », où il dit ne jamais avoir insulté les soldats, et explique son point de vue sur l’envoi forcé à la guerre. Il cherche à faire comprendre son idée au conseiller municipal Monsieur Paul Faber, qui pense que Vian se moque des anciens soldats. L’auteur de la lettre explique qu’il ne le ferait jamais, et donne ses raisons pourquoi. Il énonce d’abord qu’il ne pourrait pas se permettre d’insulter ces anciens soldats, puisqu’ils étaient des gens exactement comme lui : « Jamais je n’insulterai des hommes comme moi, des civils ». Vian montre de l’indignation à Monsieur Faber, qu’il ait pu croire qu’il pourrait se moquer de ses semblables. Ensuite, il commence à accuser les forces politiques pour leur avoir menti et fait croire qu’ils avaient des bonnes raisons de partir en guerre : « que l’on a revêtus d’un uniforme pour pouvoir les tuer comme de simples objets, en leur bourrant le crâne de mots d’ordre vides et de prétextes fallacieux ». Il n’insulte pas les soldats, parce que ça n’est pas leur faute, mais il dit que partir se battre sans comprendre pourquoi n’est pas intelligent ni spectaculaire : « Se battre sans savoir pourquoi l’on se bat est le fait d’un imbécile et non celui d’un héros ; le héros c’est celui qui accepte la mort lorsqu’il sait qu’elle sera utile aux valeurs qu’il défend ». Enfin, Boris Vian appelle un peu aux sentiments en rappelant les morts des « jeunes qui se sont fait tuer là-bas parce qu’ils croyaient servir à quelque chose – on leur avait dit – je ne les insulte pas, je les pleure ; parmi eux se trouvaient, qui sait, de grands peintres – de grands musiciens ; et à coup sûr, d’honnêtes gens. » Alors on se souvient des morts inutiles et on regrette d’avoir laissé partir ces hommes qui ne méritaient pas la mort qu’ils ont subie. Dans sa lettre ouverte, Vian attaque la société qui laisse partir des innocents mourir sans raison à la guerre. Il essaie de rappeler certains souvenirs aux lecteurs et donc appelle aux sentiments, ce qui penche plus vers persuader que convaincre. Il cherche à faire comprendre son point de vue et son idée. Aussi, il est très engagé dans ses propos – il utilise par exemple le sens figuré de la langue : « ceux qui, comme moi, ont eu 20 ans en 1940 ont reçu un drôle de cadeau d’anniversaire ». Il est aussi prêt à affirmer les décisions qu’il prendrait : « Je ferai ma guerre à moi. » On a donc un discours engagé et persuasif, du registre polémique. Ecriture d’invention Cher Pangloss, J’ai fui. J’ai essayé de partir, mais rien ne s’effacera. Si l’on trouve mes actions lâches, qu’elles soient considérées ainsi. Jamais je n’aurais pu rester dans cet enfer dans lequel on m’a jeté la tête la première puis ordonné de combattre sans bon prétexte. Ô mon cher Pangloss, j’ai vu des choses que j’espère que tu n’auras jamais à voir. Ces visions les plus monstrueuses… Je souhaite que l’on t’épargne. Les apparences étaient bien belles ; l’armée en rang, les armes prêtes, tout prêt à faire mourir et à faire saigner, sans vrai but sauf donner la mort à des innocents. Puis petit à petit, les armes ont tiré, et ces gens innocents se sont mis à tomber un à un, tous morts dans ce champ de victimes. En ce moment même, je préférerais être mort, comme ces filles que j’ai vues, à terre, en sang, déchiquetées sans pitié, égorgées et éventrées, mais surtout désespérées par toute la violence qu’elles ont dû subir. Désespérées par la monstruosité de l’humanité elle-même, qui s’est permise telles actions. Elles criaient et suppliaient pour qu’on les achève finalement, pour qu’elles puissent sortir de leurs souffrances. Il ne régnait que la noirceur d’un cauchemar. Partout où j’ai marché pour m’enfuir, je ne voyais que des morts. J’ai vu un village brûlé jusqu'au dernier morceau de bois, jusqu'à la dernière âme présente dans les maisons. Je ne sentais que des odeurs de chair brûlée et de sang séché. Il n’y a pas meilleur mot que l’enfer. J’ai marché à côté et au dessus de centaines de cadavres et morceaux de cadavres d’hommes de femmes et d’enfants. J’ai vu des bras et des jambes, des membres détachés de leur corps propre, de plusieurs personnes coupées en morceaux. J’ai vu des hommes blessés s’agenouiller devant leur femme, à pleurer parce que tout était perdu. J’ai vu la tristesse, la colère et la peine dans leurs yeux, et maintenant je la ressens aussi. Je ne sais même plus pourquoi on m’a envoyé là-bas. Je ne comprends pas pourquoi on a voulu me donner une telle punition que me hanter l’esprit et l’âme et me briser toute foi en l’homme. J’ai d’abord tremblé de peur mais à présent je tremble de colère et de haine. Ô Pangloss, on m’a fait vivre en enfer pour des raisons que l’on ne m’a pas données. J’ai été témoin de toutes les conséquences de la guerre, toutes plus horrifiantes que les autres, et je ne connais toujours pas notre but originel. Nous allons nous battre et tuer tous ces innocents, mais je ne suis pas le seul à ne pas comprendre pourquoi ! On nous envoie – non, on nous jette –, dans ce chantier de guerre qui n’est que meurtrière. On ne nous donne aucune raison qui vaille la peine de défendre, puis on tue. Cette atrocité doit cesser. La guerre n’a aucun but, je le comprends maintenant. On ne gagne rien à la faire, mon cher Pangloss, mais on y perd notre sang. Je serai à jamais choqué de ces brutalités, et je vous souhaite de ne jamais en témoigner. Candide

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