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Plaidoyer de l'avocat de Meursault

Publié le 02/01/2017

Extrait du document

Monsieur le Juge, Mesdames et Messieurs les jurés. Nous sommes ici présents pour traiter du bien triste cas de mon client Meursault considéré par Monsieur le procureur comme étant un homme sans cœur, dangereux et accusé d’homicide volontaire. Ni mon client ni moi-même ne nierons les faits qui lui sont reprochés. Mais jusqu’à ce que soit fixée la sentence finale de mon client, je ferais tout mon possible pour vous montrer que l’acte perpétué par mon client ne mérite pas la peine capitale ! Je vous concède, monsieur le procureur, que Meursault a pris la vie d’un homme et cela n’est que trop regrettable mais dois-je vous rappeler que mon client vivait une période difficile après le décès inattendu de sa mère ? Une grande majorité de votre accusation porte non pas sur l’acte en lui-même mais sur le comportement de mon client, comportement que vous décriez haut et fort comme étant indifférent, inhumain, et antipathique . Mais de nombreux témoins pourront vous confirmer que mon client était un homme travailleur, honnête et à l’écoute de son prochain ! Il n’a rien du profil d’un meurtrier et de la personne que vous dépeignez avec hargne ! Je le crains mais les circonstances de cet accident de parcours sont principalement dues au hasard et à l’état perturbé de mon client. Vous, Monsieur le procureur, pointez du doigt l’indifférence de mon client et son manque d’humanité.Savez-vous que mon client rendait visite régulièrement à sa mère ?  Je peux vous l’affirmer avec conviction, Monsieur Meursault est tout sauf indifférent aux évènements de la vie. Veuillez m’excuser, Messieurs et Mesdames les jurés, pour une fois encore évoquer l’évènement déjà décrit auparavant par Monsieur le procureur de manière bien trop agressive, il me semble., je parle en effet du décès de la mère de Monsieur Meursault. Monsieur le procureur juge mon client coupable de ne pas avoir pleuré à l’enterrement de sa mère, d’avoir fumé une cigarette et partagé une tasse de café au lait avec un pensionnaire de l’asile, d’avoir eu une relation amoureuse et être partie au cinéma voir un film comique peu de temps après. Mais tout cela est très aisément justifiable du point de vue humain. Mon client est hypersensible, il se protège en cachant ses sentiments. Quelle réaction des plus normales ! Qui n’a jamais cherché à cacher et enfouir au plus profond de soi--même un mauvais souvenir ? Qui ? La tension était bien trop forte à l’enterrement, mon client n’a pu s’empêcher de fumer une cigarette et de partager une boisson chaude avec un ami de sa défunte mère. Même sans échanger de paroles, une présence bienveillante à ses côtés ne pouvait que l’aider à supporter cet évènement. Pour ce qui concerne la relation amoureuse de mon client, ce dernier avait juste besoin d’une présence féminine dans son entourage pour combler le manque affectif et maternel que lui cause le décès de sa mère, cette étape est nécessaire afin de pouvoir se reconstruire petit à petit. Et enfin, Monsieur le procureur, le cinéma. Quoi de mieux qu’un film comique pour se sortir des pensées noires de la tête ? Cela n’a pourtant pas empêché Monsieur Meursault de penser à sa mère avec nostalgie et regret. Où trouvez-vous une source d’inhumanité dans le comportement de mon client ? Chaque homme devrait avoir le droit de vivre les moments difficiles de son existence comme il le souhaite ! Mais ce procès n’a pas été convoqué pour parler du comportement moral de mon client. Par ses accusations, Monsieur le procureur retire son humanité à mon client, ce jugement est grave et inacceptable . Pour revenir aux circonstances de l’incident me croiriez-vous si je vous annonce qu’en plus de l’état psychologique fragile de mon client, le soleil a une part de responsabilité dans les évènements qui se sont enchainés ? Bien sûr cela peut paraitre comme  une plaisanterie de mauvais goût, mais il n’en est rien ! Après avoir pris à son ami son revolver afin qu’il ne s’en serve pas Monsieur Meursault est parti se promener le long de la plage. C’est à ce moment qu’il tombe face à face avec une des personnes avec lesquelles lui et ses amis s’étaient querellés quelques heures auparavant. La présence du soleil était lourde à subir pour mon client, cela lui rappelait l’enterrement de sa mère qui s’était fait sous le même soleil de plomb, il était perturbé et des gouttes de sueurs lui brulaient les yeux. Tout aurait pu s’arrêter là, l’histoire aurait repris son cours, mais il a fallu que cette personne, face à Meursault sorte une lame, le menaçant et faisant jouer les reflets du soleil le long de la lame. C’est la fatalité, c’est  la goutte d’eau qui fait déborder la vase. Mon client n’a pu soutenir la situation. Le soleil l’écrasait, le soleil était démoniaque, le soleil était devenu une arme. Et mon client avait perdu ses repères humains et sa main devenue incontrôlable a tiré. . Les quatre autres coups de révolver répondent à une réaction instinctive. l’émotion , la peur ont eu raison de la perte de sang-froid de mon client. Mesdames et Messieurs les jurés, l’erreur de mon client fut de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment alors qu’il ne contrôlait pas la situation, mais ce n’était en aucun cas un acte prémédité comme le suggère fortement monsieur le procureur, c’est la succession de circonstances involontaires qui est à l’origine de ce sinistre évènement. Je vous demande mesdames et messieurs les jurés,  d’être cléments et compréhensifs dans la sanction choisie à l’encontre de mon client et de bien vouloir prendre en compte qu’une grande partie de l’accusation n’est pas fondée. Monsieur Meursault est un homme, monsieur Meursault n’est pas un criminel. Je vous remercie de votre attention.

« comique peu de temps après.

Mais tout cela est très aisément justifiable du point de vue humain.

Mon client est hypersensible, il se protège en cachant ses sentiments.

Quelle réaction des plus normales ! Qui n'a jamais cherché à cacher et enfouir au plus profond de soi--même un mauvais souvenir ? Qui ? La tension était bien trop forte à l'enterrement, mon client n'a pu s'empêcher de fumer une cigarette et de partager une boisson chaude avec un ami de sa défunte mère.

Même sans échanger de paroles, une présence bienveillante à ses côtés ne pouvait que l'aider à supporter cet évènement.

Pour ce qui concerne la relation amoureuse de mon client, ce dernier avait juste besoin d'une présence féminine dans son entourage pour combler le manque affectif et maternel que lui cause le décès de sa mère, cette étape est nécessaire afin de pouvoir se reconstruire petit à petit.

Et enfin, Monsieur le procureur, le cinéma.

Quoi de mieux qu'un film comique pour se sortir des pensées noires de la tête ? Cela n'a pourtant pas empêché Monsieur Meursault de penser à sa mère avec nostalgie et regret.

Où trouvez-vous une source d'inhumanité dans le comportement de mon client ? Chaque homme devrait avoir le droit de vivre les moments difficiles de son existence comme il le souhaite ! Mais ce procès n'a pas été convoqué pour parler du comportement moral de mon client.

Par ses accusations, Monsieur le procureur retire son humanité à mon client, ce jugement est grave et inacceptable . Pour revenir aux circonstances de l'incident me croiriez-vous si je vous annonce qu'en plus de l'état psychologique fragile de mon client, le soleil a une part de responsabilité dans les évènements qui se sont enchainés ? Bien sûr cela peut paraitre comme  une plaisanterie de mauvais goût, mais il n'en est rien ! Après avoir pris à son ami son revolver afin qu'il ne s'en serve pas Monsieur Meursault est parti se promener le long de la plage.

C'est à ce moment qu'il tombe face à face avec une des personnes avec lesquelles lui et ses amis s'étaient querellés quelques heures auparavant.

La présence du soleil était lourde à subir pour mon client, cela lui rappelait l'enterrement de sa mère qui s'était fait sous le même soleil de plomb, il était perturbé et des gouttes de sueurs lui brulaient les yeux.

Tout aurait pu s'arrêter là, l'histoire aurait repris son cours, mais il a fallu que cette personne, face à Meursault sorte une lame, le menaçant et faisant jouer les reflets du soleil le long de la lame.

C'est la fatalité, c'est  la goutte d'eau qui fait déborder la vase.

Mon client n'a pu soutenir la situation.

Le soleil l'écrasait, le soleil était. »

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