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Le point de départ de Camus est le suicide.

Publié le 05/03/2019

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Le point de départ de Camus est le suicide. Jugé comme un acte contre-nature, la vision de Camus, nous permet de comprendre que le suicide est une réponse à l’absurdité, par un acte absurde. « L’absurde, c’est la raison lucide qui constate ses limites » Albert Camus Le monde vu par les humains a une limite, tracée par notre raison. Lorsqu’on se retrouve au bord de cette limite, on prend conscience que le monde qui nous entoure est dépourvu de sens, de logique. « L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde » La raison, ne peut définir les choses qu'en fonction d'elle-même, de ses propres interprétations. Au-delà de cet « appel humain », il y a un monde que la raison ne peut appréhender, interpréter. Ainsi, le monde nous parait complètement absurde. Selon Camus, le suicide est un signe de manque de force face au “rien”. Car la vie a beau être dénuée de tout sens, de toute raison, elle vaut la peine d’être vécue. En effet, puisque il n’y a rien d’autre que la vie elle-même, afin de comprendre le sens de l’existence, il faudrait vivre, être un bon vivant. C’est donc aux hommes de donner sens à leur vie, leur existence. Chacun a une raison de vivre différente, chacun a une « légende personnelle », comme le dirait Paolo Coleho, qu’il doit accomplir. Cependant il faut prendre conscience de tout cela. Ainsi, dans un monde soudainement dépourvu de l’illusion et de lumière, l’homme se sent comme un étranger. L’homme est isolé de toute logique, sans explication de l’existence, ce qui provoque chez lui une “angoisse existentielle”. Comment peut-on exister sans utilité ou signification? Comment peut-on créer du sens? Le Mythe de Sisyphe répond cette question en utilisant le célèbre mythe. Camus affirme qu’il est facile de déclarer son existence absurde et sans espoir. Il serait facile de croire que Sisyphe pourrait préférer la mort. Or, Camus analyse le mythe autrement. Pour Camus, Sisyphe est le héros ultime de l’absurde. Il a été condamné pour avoir défié les dieux et combattu la mort. Les dieux ont pensé qu’ils avaient trouvé une forme parfaite de torture pour Sisyphe, puisqu’il devait faire en sorte que la pierre reste au sommet de la montagne. Les dieux pensaient générer une frustration permanente, fondé sur l’espoir sans cesse renouvelé de Sisyphe. Cependant, Sisyphe semble adopter l’attitude contraire. Il abandonne toute illusion de réussite. C’est à ce moment de désillusion que Camus considère Sisyphe comme un héros. Le fait qu’il puisse recommencer encore et encore est le symbole de son héroïsme et de sa victoire. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir le cœur d’un homme. Nous devons imaginer Sisyphe heureux, malgré l’absence de sens du monde. Il faut vivre l’absurde, ce qui signifie une absence totale d’espoir mais sans désespoir, une réflexion sans pour autant renoncer, et une insatisfaction consciente. Camus appelle à la révolte contre l’ordre métaphysique du monde. « La première et la seule évidence qui me soit donnée, à l’intérieur de l’expérience absurde, est la révolte. » La révolte est toujours causée par une injustice faite à l’encontre de notre personne ou d’un autre être humain. Pour Camus, la révolte suppose que l’être humain a une nature humaine, chose totalement contradictoire avec l’ontologie de Sartre. Car si il n’y pas de nature humaine, il n’y a pas de cause universelle à défendre, et donc pas de révolte. La révolte est le fait de dire non, de s’imposer, de poser des frontières. Le révolté préférerait mourir en défendant sa cause, que de vivre. C’est la révolte qui fait que nous sommes libres. Elle « tire l’individu de sa solitude » et « est un lieu commun qui fonde sur tous les hommes la première valeur. ». Je me révolte, donc nous sommes. Camus lui attribue le même rôle que le cogito cartésien L’ordre moral est rétabli par cette révolte. Car sans, l’homme a seulement conscience de sa liberté. Avec elle, l’homme est libre.

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« Pour Camus, Sisyphe est le héros ultime de l'absurde.

Il a été condamné pour avoir défié les dieux et combattu la mort.

Les dieux ont pensé qu'ils avaient trouvé une forme parfaite de torture pour Sisyphe, puisqu'il devait faire en sorte que la pierre reste au sommet de la montagne.

Les dieux pensaient générer une frustration permanente, fondé sur l'espoir sans cesse renouvelé de Sisyphe. Cependant, Sisyphe semble adopter l'attitude contraire.

Il abandonne toute illusion de réussite.

C'est à ce moment de désillusion que Camus considère Sisyphe comme un héros.

Le fait qu'il puisse recommencer encore et encore est le symbole de son héroïsme et de sa victoire. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir le coeur d'un homme.

Nous devons imaginer Sisyphe heureux, malgré l'absence de sens du monde. Il faut vivre l'absurde, ce qui signifie une absence totale d'espoir mais sans désespoir, une réflexion sans pour autant renoncer, et une insatisfaction consciente. Camus appelle à la révolte contre l'ordre métaphysique du monde. « La première et la seule évidence qui me soit donnée, à l'intérieur de l'expérience absurde, est la révolte.

» La révolte est toujours causée par une injustice faite à l'encontre de notre personne ou d'un  autre être humain.  Pour Camus, la révolte suppose que l'être humain a une nature humaine, chose totalement contradictoire avec l'ontologie de Sartre.

Car si il n'y pas de nature humaine, il n'y a pas de cause universelle à défendre, et donc pas de révolte.

La révolte est le fait de dire non, de s'imposer, de poser des frontières. Le révolté préférerait mourir en défendant sa cause, que de vivre. C'est la révolte qui fait que nous sommes libres.

Elle « tire l'individu de sa solitude » et « est un lieu commun qui fonde sur tous les hommes la première valeur.

».

Je me révolte, donc nous sommes.

Camus lui attribue le même rôle que le cogito cartésien L'ordre moral est rétabli par cette révolte.

Car sans, l'homme a seulement conscience de sa liberté.

Avec elle, l'homme est libre.. »

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