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pourquoi bergson passe t'il d'homo sapiens a homo faber

Publié le 27/04/2021

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bergson
Ce texte, extrait de l’évolution créatrice traite de l'intelligence humaine. Bergson expose ainsi en son sein que l’intelligence n’a pas pour fin essentielle la compréhension abstraite des choses ou la spéculation. Il importe davantage pour Bergson de définir l’homme comme Homo faber, fabricant d’outils ou concepteur de techniques, plutôt que comme Homo sapiens, c’est-à-dire par sa capacité à inventer toutes sortes d’objets techniques toujours plus perfectionnés, ce qui s’avère selon lui bien plus représentatif de son être que son histoire politique ou militaire, ou que le pas de la réflexion accompli au cours de l’évolution de l’espèce humaine. Le caractère le plus remarquable de l’intelligence humaine est d’être pour Bergson une intelligence technicienne. Ainsi nous verrons pourquoi à travers ce texte Bergson remplace t’il la notion d’homo sapiens par homo faber ? Dans une première partie nous verrons Ce texte extrait de l’évolution créatrice débute par une invitation à dépasser les apparences nous “n’avons pas assez remarqué” nous dit Bergson que “l’invention mécanique” à constituer en premier lieu “la démarche essentielle (…) de l’intelligence humaine” (l.1-2). L’intelligence, qui se définit comme l’ensemble des facultés mentales visant la connaissance rationnelle et abstraite, ne se range pas sous une telle définition dans ce texte. En effet, l’auteur définit sa “démarche essentielle”, c’est à dire qu’ici est déterminé le projet propre à l’intelligence ou la raison “pour laquelle” l’intelligence existe. Or, la fin que vise l’intelligence ce n’est pas une connaissance abstraite, une capacité à spéculer, mais des inventions techniques par excellence. Cette idée ne va pas de soi puisque nous pouvons avoir des tendances à distinguer la plus haute intelligence comme celle qui peut produire des raisonnements abstraits élaborés, inversement, la production d’outils ne semble n’avoir rien de spirituel. Mais sur quels arguments réponse l’affirmation de Bergson ? Comment peut-il défier cette conception de l’intelligence ? Evidemment l’affirmation de l’auteur d’évolution créatrice s’appuie sur deux observations qui ont pour but de montrer l’ampleur de la technique dans l’existence humaine. La première observation expose que notre “vie sociale” c’est à dire notre existence collective, “gravite autour de la fabrication et de l’utilisation d’instruments artificiels” (l.3). En effet, Bergson place la technique au cœur de l’existence humaine. Il est vrai que la technique semble posséder la force d’attraction décrite. La deuxième observation en soutenant que les “inventions (…) jalonnent la route du progrès” (l.4) met en évidence que l’évolution humaine est accompagnée d’évolution technique. Ici, il convient de remarquer que la technique n’est pas présentée comme un simple moyen en vue d’obtenir un résultat, mais comme un moteur pour l’humanité toute entière, puisque ce sont les innovations qui ont permis un tel progrès “les innovations (…) en ont aussi tracés la direction” (l.5). Le rapport entre humanité et technique est donc inversé : l’innovation technique n’est pas l’émanation d’une humanité toujours plus évoluée et intelligente, c’est parce qu’elle progresse techniquement que l’humanité peut être dite plus évoluée. Evidemment l’histoire montre que le progrès technique semble posséder un sens dans la mesure ou la technique acquiert un plus grand degré de perfectionnement dans le temps. Cependant, est-ce que la seule notification de l’importance de la technique dans la vie et l’histoire de l’homme peut assoir l’idée que la technique est importante pour une définition de ce qu’est l’intelligence ? Il est vrai que pour finir, que Bergson montre à la fois la cause de nos préjugés sur la technique et l’intelligence : les grands chamboulements occasionnés par les techniques ne se remarquent qu’a posteriori, ce qui nous conduirait à méjuger l’importance de la technique pour l’homme. L’argument de Bergson peut se comprendre à l’aide d’exemples simples comme celui de la machine à vapeur qui a révolutionné la vie des hommes et de l’industrie et modifier notre existence à la longue. En effet, Bergson parle de nos habitudes individuelles et sociales. Résistante des conduites ordinaires et quotidiennes lors de l’apparition de la nouveauté. Il y a donc une forme d’inertie propre à la vie humaine, et que ce qui fait qu’elle évolue se place du côté de l’innovation technique. Ici donc se trouverait justifié l’idée que ce qui fait le propre de l’humanité c’est sa capacité à fabriquer des objets utiles toujours plus perfectionnés. Le préjugé concernant la technique ne tiendrait donc qu’à une forme de cécité occasionnée par la discrétion des innovations techniques elles-mêmes. Si nous ne remarquons pas que la technique caractérise la démarche première de l’intelligence, c’est parce que nous éprouvons de la peine à changer nos habitudes. Ainsi, nous ne pouvons plus voir le lien essentiel entre progrès humain et progrès technique. L’époque de Bergson est riche de changements techniques, nous pourrions tout aussi bien dire que son jugement est conditionné par l’impression que lui laisse son époque. Sur quels arguments peut reposer sa pensée qui veut définir la caractéristique principale de l’humanité ? Le raisonnement va s’appliquer à une échelle de temps plus large, Bergson, pose l’hypothèse que guerres et révolution ne compteront pour rien. Evidemment cela est contre-intuitif, l’argument de Bergson est fondé sur le constat de ce que nous avons retenu de notre passé, ainsi Bergson parle “de l’âge de pierre taillée et de l’âge de bronze” (l.20). L’importance d’un type d’évènement par rapport à un autre sert de fondement à Bergson. Mais jusqu’à quel point la remarque historique est-elle pertinente pour un propos sur l’homme et son intelligence ? En effet, la remarque que pose Bergson est considérée comme pertinente. Ce qui nous empêche d’en remarquer l’importance c’est notre orgueil, à avoir une opinion trop avantageuse de nous-même. Que nous montrent les faits véritablement ? Que la technique possède une place centrale dans la vie d’un homme ? Parce que nous voulons nous définir autrement que par la capacité à créer de nouvelles techniques. Nous voulons nous distinguer comme étant toujours plus fins spirituellement. Or les faits, sont là pour nous montrer que ce n’est pas comme ça que nous nous manifestons. Bien sûr, l’intelligence se définit aussi comme capacité à spéculer, mais ce n’est pas sa caractéristique principale, ce qui fait que l’on peut dire que l’homme est un être intelligent. S’il y a capacité de compréhension, c’est celle qui le met en confrontation directe avec le monde et qui le rend capable de dépasser des difficultés inhérentes à ce dernier. Ainsi, si l’intelligence est capacitée à faire preuve de technique faut-il aussi parler d’homo faber. Il faut donc être moins orgueilleux, faire preuve de modestie pour s’apercevoir que c’est par la capacité à fabriquer que se définit l’homme. La technique apparait comme la démarche originelle, c’est à dire en vue de quoi existe quelque chose comme l’intelligence, que cette intelligence va toujours dans le sens d’un plus grand raffinement technique. Pour Bergson, l’intelligence humaine s’applique toujours, hier comme aujourd’hui, à innover techniquement, cela suffit à fonder que la technique définit l’intelligence humaine. Pour conclure, Bergson déploie donc dans ce texte une multitude d’arguments pour fonder celles-ci. En effet, il s’appuie sur le fait que l’intelligence est la cible d’un préjugé constant portant sur sa définition qui est dépassé si l’on observe avec attentions les faits, que l’on sait observer avec soin l’histoire et si l’on s’attache à faire preuve d’humilité pour concevoir objectivement que l’intelligence est d’abord inventivité technique.

bergson

« sociale” c'est à dire notre existence collective, “gravite autour de la fabrication et de l'utilisation d'instruments artificiels” (l.3).

En effet, Bergson place la technique au coeur de l'existence humaine.

Il est vrai que la technique semble posséder la force d'attraction décrite.

La deuxième observation en soutenant que les “inventions (…) jalonnent la route du progrès” (l.4) met en évidence que l'évolution humaine est accompagnée d'évolution technique.

Ici, il convient de remarquer que la technique n'est pas présentée comme un simple moyen en vue d'obtenir un résultat, mais comme un moteur pour l'humanité toute entière, puisque ce sont les innovations qui ont permis un tel progrès “les innovations (…) en ont aussi tracés la direction” (l.5).

Le rapport entre humanité et technique est donc inversé : l'innovation technique n'est pas l'émanation d'une humanité toujours plus évoluée et intelligente, c'est parce qu'elle progresse techniquement que l'humanité peut être dite plus évoluée. Evidemment l'histoire montre que le progrès technique semble posséder un sens dans la mesure ou la technique acquiert un plus grand degré de perfectionnement dans le temps.

Cependant, est-ce que la seule notification de l'importance de la technique dans la vie et l'histoire de l'homme peut assoir l'idée que la technique est importante pour une définition de ce qu'est l'intelligence ? Il est vrai que pour finir, que Bergson montre à la fois la cause de nos préjugés sur la technique et l'intelligence : les grands chamboulements occasionnés par les techniques ne se remarquent qu'a posteriori, ce qui nous conduirait à méjuger l'importance de la technique pour l'homme.

L'argument de Bergson peut se comprendre à l'aide d'exemples simples comme celui de la machine à vapeur qui a révolutionné la vie des hommes et de l'industrie et modifier notre existence à la longue.

En effet, Bergson parle de nos habitudes individuelles et sociales.

Résistante des conduites ordinaires et quotidiennes lors de l'apparition de la nouveauté.

Il y a donc une forme d'inertie propre à la vie humaine, et que ce qui fait qu'elle évolue se place du côté de l'innovation technique.

Ici donc se trouverait justifié l'idée que ce qui fait le propre de l'humanité c'est sa capacité à fabriquer des objets utiles toujours plus perfectionnés.

Le préjugé concernant la technique ne tiendrait donc qu'à une forme de cécité occasionnée par la discrétion des innovations techniques elles-mêmes.

Si nous ne remarquons pas que la technique caractérise la démarche première de l'intelligence, c'est parce que nous éprouvons de la peine à changer nos habitudes.

Ainsi, nous ne pouvons. »

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