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Semprun

Publié le 16/12/2018

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Introduction : Jorge Semprun, déporté à Buchenwald en 1943 alors qu’il avait vingt ans, décide après presque cinquante années de silence de relater son expérience au camp de concentration. Le titre de son roman autobiographique, L’Écriture ou la vie, incarne sa volonté d’exprimer par l’écriture la mort qu’il a vu de si près, pour témoigner de ses souvenirs et s’en libérer. Dans ce passage, Semprun évoque les derniers instants de Maurice Halbwachs, son ancien professeur de sociologie à la Sorbonne, déporté avec lui. « Comment Jorge Semprun retranscrit-il à travers ce texte les horreurs des camps de concentration et l’espoir qui y survit ? » I/ La description de la mort 1) Manifestation physique de la souffrance - Description maladie du professeyr Halbwach frappante → Dysenterie évoquée de façon réaliste mais sans insister sur l’aspect répugnant, sans donner de détails prosaïques : - Son corps est en « déliquescence » ; « se vidait de sa substance » « la dysentérie qui l’emportait dans la puanteur » → Sobriété termes se rapportant à sa maladie mettent en avant détresse physique 2) Manifestation psychologique de la mort, détresse morale Texte fait aussi part manifestations psychologiques de la souffrance - l. 13 «  détresse immonde » « honte de son corps en délinquescence » → termes très fort ; Semprun veut exprimer l’humiliation que ressent le maladze - Terme « puanteur » → Vise à retranscrire horreur de cette mort - l. 6 « vidait de sa substance » : double sens.  Sens littéral (atteint de Dysenterie, diarhée) + sens figuré ; substance = son être, sa personnalité + dépossédé de ce qui, physiquement, fait de lui un homme :peut plus se déplacer, communiquer, faire un mouvements → Semprun met en valeur la honte, la détresse que ressent le professeur devant cette mort qui le prive de tout 3) Une mort imminente Jorge Semprun insiste sur l’imminence de la mort qui va venir frapper le Professeur Maladie personnifiée : « dysenterie qui l’emportait » → Comme si l’allégorie de la mort allait venir le chercheraient Il va mourir : « limite des résistanecs humaines » ; « stade ultime » → euphémisme désignant la mort ; met en valeur l’iminnaence de la mort II/ L’échec de la déshumanisation 1) L’antithèse de la faiblesse et la grandeur d’âme l.2 : plaisanterie macabre et sadique d’un kapo : « Dein Herr Professor, kommt heute noch durch’s Karmin » → Laissée en allemand dans le texte = met en valeur la cruauté du Kapo qui méprise cet homme (Dein Herr Professor = ironique ; méprise culture et intelligence) l.5n Semprun  désigne son ami mourrant sous termes : « Le Professeur Maurice Halbwachs » → Nom complet + dénomination « Professeur = Rendre dignité et identité bafouée par Kapo l.9 : «Mais » Valeur adversative connecteur permet de contrebalancer tt ce qui a été dit avant. → « délinquescence » « détresse » « honte » « vaincu » « mort » → Opposition avec « dignité » « inentammée » « immortel » « librement » « souverainnement » → Mais vient opposer le constat grande faiblesse et victoire de l’humanité et grandeur d’âme sur cette faiblesse l . 9, Métaphore « Une flamme de dignité,d ‘humanité vaincue et inentamée » → Met en valeur l’humanité professeur. Semprun exprime message du texte : on peut briser les corps mais pas esprirts 2) Le triopmphe de la raison -  utilise un vocabulaire très rationnel : "constate l’approche de sa mort" "qui sait à quoi s’en tenir" → Restitue à Halbwachs ses compétences intellectuelles. - L'homme est la seule créature consciente de sa mortalité : Habwach en "Qui en mesure les risques et enjeux" : → "risques" : douleur, humiliation, séparation avec le monde; + "enjeux" : ne pas conforter le Kapo dans son idéologie. - Donc meurt "Souverainement" → Terme mis en valeur par 2 points (asyndète) = montre que mot résume tout le propos → Halbwachs s'est élevé au-dessus de la réalité matérielle du camp 2) L’amitié et la littérature permettent de restituer son humanité/ dignité au professeur - Devant l’aspect imminent de la mort de son ami, Semprun réagit : l.12 « Alors, dans une panique soudaine » → Narration reprend avec accélération du rythme - Pourrait être pathétique mais ne l’est pas ; « motion exprimée sobrement, sincèrement → Dimension solennelle Lexique du tatônnement :  "je lui racontais n'importe quoi" "dans une panique soudaine, ignorant" "c'est la seule chose qui me vienne à l'esprit" →  Semprun est obligé de donner sincèrement et spontanément ce qui lui est possible de donner. - Longue phrase de trois lignes poncutée par beaucoup de virgules → Enjeu du moment, émotion de Semprun qui veut s’imposer en présence fraternelle, amicale auprès de professeur → Pas que celui-ci parte seul :  « Gorge serrée » → Emotion forte - Importance de ce moment : Semprun cherche quoi dire. Comme une prière universelle, se tourne non vers religion mais littérature : récite extrait de «  Le voyage » de Baudelaire. - Les réactions sont discrètes et passe par les sens, non par la parole. Impossibilité pour Maurice de répondre par la parole : "légère pression des doigts" (l4) "semble ‘étonner".-→  signes ténus de présence soulignés par des marques de modalisations : "moins" "semble" "mince" "s'esquisse". - Dernière phrase : « Il sourit, mourant, son regard sur moi, fraternel » → Enumération décrivant mort professeur → Preuve que mort humain → Par amitié, présent derniers instants : Remplace la prière par la poésie, culture universelle qui permet de restituer dignité au professeur-→ Echec total déshumanisation, meurt digne et humain Conclusion : Dans ce texte, Semprun traduit la lutte contre la déshumanisation par l’absence de détails prosaïques. Il se contente d’un sobre travail d’oppositions lexicales, sans insister sur l’horreur de la situation, ce qui la met paradoxalement en valeur. Les faits parlant d’eux-mêmes, l’effet produit en est d’autant plus émouvant. Semprun met en évidence la valeur intrinsèque de la culture, ici alliée à la fraternité : la littérature et la poésie n’ont pas comme simple fonction le divertissement ; en exprimant les valeurs et les vérités de la condition humaine, elles nous aident à affronter les épreuves de la vie, à définir le mal et à y résister. Ce passage fait office de tombeau – un texte écrit pour une personne décédée. À défaut de pouvoir construire un monument, Semprun rend hommage à Maurice Halbwachs à travers son roman, en montrant que l'homme ne se réduit pas à son corps, à ses fonctions biologiques, mais qu'il se définit essentiellement par sa dimension spirituelle. En effet, si ici on peut parler de résistance, ce n'est pas au sens physique : la résistance consiste à conserver son humanité que les camps de concentration tentent d’effacer, comme dans L'espèce humaine de Robert Anthelme.
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« 1) Manifestation physique de la souffrance - Description maladie du professeyr Halbwach frappante → Dysenterie évoquée de façon réaliste mais sans insister sur l'aspect répugnant, sans donner de détails prosaïques : - Son corps est en « déliquescence » ; « se vidait de sa substance » « la dysentérie qui l'emportait dans la puanteur » → Sobriété termes se rapportant à sa maladie mettent en avant détresse physique 2) Manifestation psychologique de la mort, détresse morale Texte fait aussi part manifestations psychologiques de la souffrance - l.

13 «  détresse immonde » « honte de son corps en délinquescence » → termes très fort ; Semprun veut exprimer l'humiliation que ressent le maladze - Terme « puanteur » → Vise à retranscrire horreur de cette mort - l.

6 « vidait de sa substance » : double sens.

 Sens littéral (atteint de Dysenterie, diarhée) + sens figuré ; substance = son être, sa personnalité + dépossédé de ce qui, physiquement, fait de lui un homme :peut plus se déplacer, communiquer, faire un mouvements. »

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