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LA VIE AU FRONT. JOFFRE, PETAIN ET FOCH. L’ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE. LES LENDEMAINS DE LA VICTOIRE.

Publié le 10/01/2019

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LA VIE AU FRONT. En 1914. la majorité des soldats français sont, sinon enthousiastes, du moins résolus à se battre. Cette attitude se maintient pendant la plus grande partie du conflit, malgré les mutineries dues à des conditions de vie très dures. Dès la fin de 1914, les poilus découvrent la guerre des tranchées qui impose de nouvelles règles de combat. Mais, préoccupé avant tout par l'offensive, le commandement français néglige la sécurité des soldats. Ainsi, le pantalon rouge, trop voyant, n’est remplacé qu’en 1915, et c'est seulement la même année qu'est institué le port du casque Adrian. pour protéger des éclats d'obus. Mal équipés en outils, les Français construisent des tranchées rudimentaires et souvent trop étroites: aussi les pertes en hommes sont-elles considérables, plus importantes encore que celles enregistrées par les Allemands dont les tranchées abritent moins de soldats. Pourtant, avec la guerre qui s'installe, les techniques défensives se perfectionnent. Des milliers de pioches sont importées de l'étranger. Des réseaux très denses de fils de fer barbelés, comme chez les Allemands, cernent dorénavant les tranchées.

JOFFRE, PETAIN ET FOCH. Après l'échec de la bataille des frontières dont on le juge en partie responsable. Joffre est avec le général Gallieni le grand vainqueur de la Marne. Nommé commandant en chef de l'armée, il tombe bientôt en disgrâce auprès des parlementaires qui l'accusent non seulement de les tenir dans l'ignorance mais aussi de sacrifier inutilement les vies humaines. Après l'échec de la bataille de la Somme, il est démis de ses fondions. Il sera néanmoins élevé à la dignité de maréchal de France. Son successeur, le général Nivelle. n'a pas plus de succès. La sanglante offensive du Chemin des Dames est un désastre et c'est à Pétain, le «vainqueur de Verdun», qu'est confiée la responsabilité des opérations. Pétain s'engage à épargner les hommes en renonçant aux offensives inutiles et à améliorer les conditions de vie du soldat. Aux mutineries qui éclatent alors, il répond par des sanctions modérées. Sa fidélité aux conceptions défensives lui vaut la méfiance des généraux alliés et c'est à Foch. qui s'était déjà distingué lors de la bataille de la Marne, qu'est confié en 1918 le commandement des forces alliées pour l'offensive finale.

L’ARMEMENT. La Grande Guerre est avant tout un combat d’artillerie. Aux canons de campagne comme le 75 viennent s'ajouter des engins conçus pour la guerre de position : mortiers ou «crapouillots» et pièces chargées de bombes à ailettes et à cornes, à tir courbe, capables d’atteindre les tranchées adverses. Les artilleurs sont chargés de nettoyer le terrain pour les fantassins. Il faut démanteler les fils barbelés et surtout contenir le feu des mitrailleuses ennemies. Les lance-flammes, les grenades et, à partir d’avril 1915, les gaz asphyxiants viennent compléter cet arsenal. Condamnée par la convention internationale du 29 juillet 1899, l’utilisation des gaz de combat a un effet redoutable. Ils s’insinuent dans les cavités, corrodent la peau et brûlent les poumons. Pourtant, ils n'ont qu’un intérêt tactique limité. Malgré le port de masques à partir de 1916, il est fort difficile d'attaquer dans une zone imprégnée par les gaz. La grande innovation ce sont les chars, baptisés du nom de code de tanks par les Britanniques pour présener le secret. Utilisés pour la première fois dans la Somme en septembre 1916, les «chars de la victoire» ont bouleversé l'art de la guerre.

L’AVIATION MILITAIRE. Malgré leurs prouesses sur le front de Tripolitaine en 1911, les aéroplanes sont considérés par les états-majors, à la veille du conflit, comme une arme peu efficace. Pourtant c'est un avion qui indiquera à Joffre la direction empruntée par les colonnes allemandes de von Kluck en septembre 1914. La dextérité des pilotes finit par persuader les chefs militaires. Le procédé de tir à travers l'hélice mis au point par Raymond Saulnier et perfectionné par Roland Garros grâce à des déflecteurs blindés améliore les performances des avions, qui se spécialisent. En France, on compte quatre types d'appareils employés dans la chasse, le bombardement, la reconnaissance et le réglage d'artillerie. Les Caudron. Spad, Nieuport. Morane-Saulnier et Voisin comptent parmi les plus célèbres. Les offensives sont désormais appuyées par de nombreuses escadrilles. À partir de 1915. les bombardements se généralisent. Contre les Zeppelins, les dirigeables qui frappent la nuit et les équipages alliés livrent une lutte sans merci. C'est aussi l’époque des grands duels. Au palmarès des as, on retrouve les Français René Fonck. Georges Guynemer et Nungesser.

L’ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE. À partir de septembre 1918. la rupture des fronts contraint les Empires centraux et leurs alliés à négocier. La Bulgarie la première, puis la Turquie signent des conventions d'armistice. Début novembre, c’est au tour de l’Autriche-Hongrie de reconnaître sa défaite face à l’Italie. Quant à l’Allemagne, elle fait parvenir une demande d’armistice au président américain Thomas Woodrow Wilson, dont elle espère une certaine indulgence. Mais la réponse américaine met fin à tout espoir. Outre l’acceptation des conditions posées par les Alliés. Wilson exige la capitulation et une transformation des institutions politiques. Sommée le 6 novembre de se rendre devant les lignes françaises à Rethondes. la délégation allemande doit accepter les conditions militaires édictées par le maréchal Foch. Aucune négociation, si ce n'est sur des points de détail, n’est possible. Pressé par la gravité de la situation intérieure après l'abdication de l'empereur Guillaume II, le gouvernement allemand enjoint la délégation de signer ce qu'on considère déjà outre-Rhin et non sans raison comme un «Diktat».

LES LENDEMAINS DE LA VICTOIRE. Le retour de l'Alsace-Lorraine au sein du territoire français est le symbole d'une victoire chèrement acquise. Une vague d'émotion et de joie s’empare du pays et. en juillet 1919, la fête de la victoire consacrera ce triomphe. Cependant, la France a perdu au cours du conflit plus de 1 300 000 hommes. Plusieurs centaines de milliers de combattants restent marqués à jamais par leurs blessures. De plus, les destructions matérielles dans les régions où se sont déroulées les batailles sont considérables: maisons rasées. sols dévastés. La trêve sociale imposée par la guerre semble terminée. Pour satisfaire les revendications de la CGT et de la SFIO. dont les effectifs ne cessent de croître, le gouvernement de Clemenceau fait voter la loi limitant à huit heures la journée de travail. À la veille des élections législatives de novembre 1919, le climat est à l’effervescence. Par crainte de la révolution, la droite forme un Bloc national. Ce dernier remporte le scrutin au détriment de la SFIO. tiraillée entre son aile droite et une aile gauche qui souhaite le ralliement à l'internationale communiste.

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