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1998 : Le FMI critiqué

Publié le 05/12/2018

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Les critiques ont également visé les plans d’ajustement structurel qui ont été évalués, à la demande du FMI, par des experts indépendants, ceux-ci ont souligné l’absence de prise en compte des conséquences des programmes d’ajustement sur la pauvreté. D’une manière générale, bien que les programmes d’ajustement structurel forcent les pays en développement à s’engager dans des réformes de long terme, le FMI donne toujours la priorité aux mesures et aux résultats de court terme, même s’ils peuvent remettre en cause la croissance à long terme. Mais ces experts insistent surtout sur l’incapacité du FMI à tenir compte des conditions politiques locales pour favoriser l’appropriation des réformes. Celle-ci n’est comprise que comme l’acceptation par le pays des conditions imposées par le FMI. Une incapacité à prendre en compte le politique qui aboutit à une inefficacité de l’aide. Quand les réformes ont lieu et qu’elles réussissent, on le doit plus à la volonté des gouvernements, qui se servent du FMI dans cet objectif, plutôt qu’aux exigences de l’institution. Qu’en conclut le FMI ? Que l’on doit lui confier la gestion des

questions de pauvreté et de la croissance à long terme, qui sont du ressort de la Banque mondiale, et qu’il doit faire plus de politique !

 

Le FMI cherche à utiliser les critiques qui lui sont adressées pour étendre son domaine d’intervention. C’est ce qu’il tente de faire aujourd’hui et principalement au détriment du pouvoir des autres institutions économiques internationales.

Le Fonds monétaire international a essuyé l’an passé le feu d’une critique croissante. Il a été remis en cause aussi bien dans sa capacité à gérer la crise financière asiatique que dans ses interventions dans les pays en développement par l’intermédiaire de ses plans d’ajustement structurel. Mais le FMI n’en sort pas affaibli pour autant. Comme il l’a toujours fait au cours de son histoire, il cherche à utiliser ces critiques pour étendre son pouvoir.

la cohérence de son intervention a été mise; en doute : est-il raisonnable de réclamer à des pays de remettre sur pied leur système bancaire et de casser en même temps leur croissance par des politiques de rigueur ? En réponse, le FMI a déclaré qu’il a fait ce qu’il a pu dans le temps limité qu’il avait pour agir et que, pour accroître l’efficacité de ses interventions, il fallait lui donner le droit de forcer les pays qui suivent des politiques déraisonnables à en changer. De fait, une discussion internationale s’est ouverte concernant la possibilité de donner au FMI un droit de sanction sur les politiques économiques. Cela représenterait un accroissement considérable de son pouvoir.

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