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la bourgeoisie

Publié le 12/11/2017

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Introduction S’il existe une classe, c’est bien celle de la bourgeoisie, ces familles possédantes qui parviennent à se maintenir au sommet de la société. La recherche trouve ici plusieurs obstacles dans la collecte des informations et des observations : - la haute société cultive la discrétion sur son mode de vie mais surtout sur les richesses accumulées. - la maîtrise de la présentation de soi : le bourgeois par l’art de la conversation et le maintien du corps contrôle l’image qu’il donne de lui-même. La bourgeoisie constitue un groupe dont la position se définit par la possession des moyens de production. Les bourgeois sont riches mais d’une richesse multiforme, un alliage fait d’argent, de culture, de relations sociales et de prestige. Le pouvoir social étant aussi un pouvoir sur l’espace, la bourgeoisie exprime son unité profonde par la recherche systématique de l’entre-soi dans l’habitat et dans les lieux de villégiature. Ce groupe se caractérise par une intense sociabilité à travers laquelle s’accumule et se gère une forme de richesse essentielle, le capital social. La densité des relations sociales conduit à une sorte de collectivisme paradoxal. La richesse des uns vient accroître celle des autres par la médiation d’une intense sociabilité. Comment se manifeste le sentiment d’appartenance aux classes sociales les plus élevées I- La bourgeoisie (comment s’organise la bourgeoisie) A) Noblesse et bourgeoisie Cyril Grange dans son Bottin Mondain démontre que « c’est essentiellement au XXe siècle que s’est opéré le rapprochement progressif des élites anciennes avec les nouvelles aristocraties bourgeoises. Ceci s’est accompagné d’une uniformisation des comportements et du système de représentation de la noblesse et d’une frange mondaine de la bourgeoisie. Les quartiers de bourgeoisie La bourgeoisie a su se créer ses quartiers bourgeois un peu à la manière des quartiers de noblesse. A travers la transmission des héritages, la bourgeoisie cherche et trouve une forme de légitimation à sa position dominante. En s’appuyant sur le temps et la durée pour légitimer ses privilèges, la haute bourgeoisie se fond dans une nouvelle noblesse où la particule et le titre n’ont plus qu’une importance relative, la possession des différentes formes de capitaux étant le critère essentiel de l’appartenance. L’excellence se mesurait à l’ancienneté, à cette accumulation des générations, la durée permettant de transformer le labeur opiniâtre en don, en qualités innées et transmissibles, en excellence naturelle n’ayant rien à voir avec le mérite besogneux des parvenus. Mais le travail est aujourd’hui valorisé, glorifié notamment par ceux qui doivent tout à leur profession. En France la domination symbolique passe par un travail d’occultation de la fortune matérielle au profit des autres formes de richesse. Il s’agit de faire admettre que les dominants doivent d’abord à leurs qualités personnelles leurs privilèges. Pour cela un travail sur la personne elle-même est nécessaire, sur son apparence physique, sur le maintien du corps, bases d’une bonne éducation qui passe donc par une incorporation des manières, des goûts, de toute une affectivité spécifique. Les nouvelles dynasties bourgeoises, nées...


« tout à leur profession.

En France la domination symbolique passe par un travail d’occultation de la fortune matérielle au profit des autres formes de richesse.

Il s’agit de faire admettre que les dominants doivent d’abord à leurs qualités personnelles leurs privilèges.

Pour cela un travail sur la personne elle-même est nécessaire, sur son apparence physique, sur le maintien du corps, bases d’une bonne éducation qui passe donc par une incorporation des manières, des goûts, de toute une affectivité spécifique. Les nouvelles dynasties bourgeoises, nées dans l’industrie et la banque, à travers leurs quartiers de bourgeoisie attestent d’une ancienneté relative, qui devient rapidement suffisante, à la troisième génération pour autoriser l’alliance avec les dynasties de la noblesse et pour constituer la confrérie des grandes familles.

L’enjeu ? Passer d’une domination économique à une domination symbolique. Les ruses de l’endogamie Le mariage, singulièrement dans la bourgeoisie ne concerne pas seulement un homme et une femme : il met en relation deux familles et au-delà deux réseaux d’alliances.

Pour réussir ces alliances le bourgeois fait appel à des technologies sociales spécifiques.

On apprend aux jeunes à s’apprécier et à s’aimer (vacances communes, rallyes…). Les bonnes raisons de l’endogamie Les mariages endogames présentent l’avantage de maintenir le patrimoine et les fortunes à l’intérieur du groupe.

L’association entre dynasties bourgeoises et nobles, tout en brouillant les frontières, confortent les unes et les autres (échanges de différentes formes de capitaux). Le milieu des grandes familles est toutefois étroit (« on est tous cousins »).

Par exemple chez les Rothschild, si l’on considère Amschel comme le fondateur de la lignée, à la troisième génération, les enfants de ses 5 fils se sont mariés entre eux.

Les mariages entre cousins germains sont fréquents dans le milieu bourgeois, contestant ainsi la loi qui veut que la consanguinité soit associée à la dégénérescence.

Cette endogamie sociale permet de limiter l’érosion des fortunes due à leur division lors des successions. Familles, réseaux et répertoires Les grandes familles sont unies entre elles.

Ces liens forment un réseau, une trame serrée, qui rassemblent les membres d’une même génération dans une vaste confrérie impliquant une maîtrise des arbres généalogiques complexes du milieu.

A l’évocation du nom d’une personne, il importe de la situer dans la structure des alliances et cousinages (d’où le succès du Bottin Mondain, manifestation publique du capital familial). Ces grandes familles sont grandes car les alliances entrecroisées, nécessaires au maintien de la lignée, multiplient les liens entre leurs différentes branches. Listes et annuaires se multiplient aussi produisant un effet de groupe lié à l’énumération elle-même et constituent par là un indicateur de plus pour démontrer que ces familles sont mobilisées, conscientes de leur appartenance à un ensemble dont elles ne cessent de définir et repérer les contours. L’étiquette et le protocole : le code de bonne conduite d’un groupe très conscient de lui-même Les grandes familles de la bourgeoisie et de la noblesse ont non seulement conscience des limites de leur milieu mais elles sont également très au fait de la place et de la position des uns et des autres à l’intérieur même du groupe.

Par exemple les. »

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