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Le leadership mondial des États-Unis: crise puis rétablissement

Publié le 05/12/2018

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M. Clinton, lui, se rend à Tokyo pour une opération de charme qui tempère pour la forme deux graves dossiers : le protectionnisme japonais et la sécurité du territoire face à la Corée du Nord et, plus généralement, face à un environnement stratégique très dur. Au passage, il aura pris soin de conduire en Corée du Sud une populaire inspection des 35 000 GI qui restent sur le pied de guerre.

 

Cette brutale inversion de tendance conduit à poser deux questions : la puissance américaine était-elle à ce point entamée? Les opinions internationales ne se sont-elles pas abandonnées à des impressions spectaculaires qui ne remettaient pas en cause les tendances de fonds : une exceptionnelle bonne santé économique des Etats-Unis, un modèle culturel toujours attirant, une puissance militaire écrasante ?.

 

A l’inverse, le rétablissement n’apporte pas de solutions à bien des problèmes qui solliciteront les États-Unis en première ligne 

Par nature, le régime présidentiel des États-Unis supporte mal l'affaiblissement politique du plus haut personnage de P État.

 

Chef des armées et de la diplomatie, principal moteur d’un des deux grands partis, le président doit conserver une image forte. Ni l'Administration ni le Congrès ne peuvent se substituer à sa personne. Vient-il à défaillir, aussitôt l'image internationale des États-Unis se trouve ternie dans le monde et chacun de questionner leur capacité à diriger. De juin à novembre, les tumultes de l’affaire Lewinsky ont provoqué une crise du leadership américain à travers le monde. Mais, avec dextérité et rapidité, Bill Clinton a su opérer un rétablissement mondial, fort de la victoire des démocrates aux élections de novembre.

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