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Thème du programme : l'action des pouvoirs publics sur les structures économiques et sociales - objectifs et contraintes

Publié le 05/08/2014

Extrait du document

C'est un sujet relativement facile, mais dont le cadrage est assez sub¬til. En effet, la « baisse des prélèvements obligatoires «, comme le montrait le troisième document, peut relever de logiques très diffé¬rentes selon qu'elle est compensée par la baisse des dépenses (dans ce cas, il s'agit d'une politique libérale visant à encourager l'offre) ou financée par un déficit budgétaire (c'est alors une politique de type keynésien pour stimuler la demande). D'autre part, la formule : « les dif¬ficultés liées à sa mise en oeuvre « n'est pas simple à interpréter. En principe, il ne s'agit pas des effets pervers (critique keynésienne, dua¬lisme social, etc.) mais des difficultés d'application. Toutefois, une for¬mule aussi alambiquée incite à une grande ouverture d'esprit lors de la correction.

La première partie pourra exposer les arguments libéraux et keyné¬siens en faveur de baisses d'impôts, en précisant bien leur logique et leur contrepartie ; attention à l'argument « les baisses d'impôt sont favorables à la demande « qui est complètement faux si l'État réduit ses dépenses en proportion ! Dans la seconde partie, vous exposerez par exemple les incertitudes de la courbe de Laffer (est-il vrai que moins d'impôts stimule la production et rétablisse ainsi les rentrées fis¬cales ?), la difficulté à remettre en cause certaines consommations collectives et l'absence de corrélation solide taux de prélèvements/ chômage.

« DOSSIER DOCUMENTAIRE •Document 1 Prélèvements obligatoires et chômage dans quelques pays de l'OCDE Taux de prélèvements Taux de chômage obligatoires (en % du PIB) (en%) 1970 1980 1994 1970 1980 1994 Allemagne 35,7 40,7 39,3 0,6 3,2 8,4 France 35,1 41,1 44,1 2,5 6,3 12.3 Royaume-Uni 37,2 34,8 34,1 2,4 6,1 9,6 États-Unis 29,2 29,3 21.§ 5,0 7,2 6,0 Japon 19,7 25,4 30,9 1,2 2,0 2,9 Eurostat et OCDE.

• Document2 Le déficit de l'État peut être considéré de deux manières.

La première est de dire que l'État a servi d'amortisseur à la crise.

Sans les redistribu­ tions opérées par les régimes d'assurance-maladie, sans les subventions aux entreprises publiques, le chômage aurait frappé plus dur et l'impact de la crise sur le budget des ménages se serait révélé plus élevé.

Mais on peut aussi se demander si la redistribution qui s'est opérée a eu lieu à bon escient et, surtout, si le coût de ce matelas n'a pas été trop important.

" On est à des niveaux de prélèvements trop élevés '" reconnaît Jacques Bozzi, directeur des études économiques à la Banque de France.

"Trop», parce que trop de prélèvements aboutit à freiner l'activité économique.

Si l'on considère la France comme une entreprise, la dette publique repré­ sente trois années du chiffre d'affaires de la nation.

Ou une facture de 170 000 francs qui pèse sur la tête de chaque actif.

[ ...

] Pour Christian Saint-Étienne [ ...

], le déficit public a aussi contribué à la dérive des taux d'intérêt entre 1983 et 1994.

"Les taux ont monté au niveau mondial, mais ils ont monté en France plus qu'ailleurs ».

D'où une pénalisa­ tion de l'investissement.

Yves MAMOU, Le Monde, 3 décembre 1996.

1115. »

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