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Contre-Révolution.

Publié le 25/10/2013

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Contre-Révolution. opposition active à la Révolution française. Née en 1789 du refus de réformer la monarchie, la Contre-Révolution se développa en même temps que la Révolution progressait. Irréductibles opposants à l'ère nouvelle ouverte par les États généraux, les premiers contre-révolutionnaires, marginalisés par le jeu parlementaire, durent choisir entre l'émigration ou le complot. Tandis que le comte d'Artois, frère du roi, partait le lendemain du 14 juillet 1789, le comte d'Antraigues tenta de rassembler les contrerévolutionnaires émigrés, d'organiser un système de renseignements à l'intérieur du pays et d'établir des liens réguliers avec les cours d'Europe. Le fiasco de la fuite du roi à Varennes (1791) rendit nécessaire l'attente d'une intervention extérieure. Dès l'entrée en guerre de la France (20 avril 1792), l'opposition résolue à la Révolution prit une dimension militaire. Le prince de Condé constitua à Coblence, capitale de l'émigration, un régiment de contrerévolutionnaires. Les réseaux de renseignements se multiplièrent, et des émigrés prirent la tête de l'insurrection vendéenne. Cependant, aucune insurrection contre-révolutionnaire ne mit véritablement la Révolution en danger, qu'il s'agît des événements de Lyon, Marseille et Toulon en 1793, ou du débarquement de Quiberon en 1795. Une force politique. Malgré une absence d'efficacité politique ou militaire, la Contre-Révolution exerça une influence durable sur la culture politique jusqu'au milieu du XXe siècle. Elle fut définie par un de ses brillants théoriciens, Joseph de Maistre, non comme « une révolution contraire «, mais comme « le contraire de la Révolution «. Hostiles à tout ce qui entravait un retour à l'Ancien Régime, les contre-révolutionnaires élargirent leur critique de la société née de 1789 à la Réforme, à la philosophie des Lumières et à l'athéisme. La Restauration leur permit d'appliquer en partie leur programme, surtout sous le règne de Charles X (18241830). Théocratique et traditionaliste, la Contre-Révolution nourrit durablement les oppositions au libéralisme, au parlementarisme, puis à la République. Sa place dans le jeu politique fut de plus en plus réduite au cours du XIXe siècle. Cette désaffection s'explique notamment par l'intransigeance du comte de Chambord, qui fit échouer la Restauration en 1873 en refusant de renoncer au drapeau blanc. De nombreux monarchistes et surtout des catholiques finirent alors par se rallier à la République, en partie par défiance à l'égard de la branche cadette d'Orléans. Mais la Contre-Révolution garda une influence non négligeable au sein des élites sociales. Elle connut un dernier avatar le 10 juillet 1940, lorsque le maréchal Pétain, convaincu que la défaite illustrait la décadence de la République, rompit avec la Constitution et donna le nom d'État français au régime qu'il institua. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats complot (thèse du) conservatisme émigrés Maistre (Joseph, comte de) Révolution française - Postérité et débats suspect Vendée (guerres de) Les livres chouannerie, page 1090, volume 2

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