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GAIA GALATÉE GÉANTS GÉRYON GLAUCOS

Publié le 09/05/2020

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gaia

GAIA. Selon la cosmogonie hésio-dique, Gaia personnifie la Terre en voie de formation. Tout de suite après Chaos, elle émergea un jour du néant et donna naissance à un fils, Ouranos. Elle forma avec lui le premier couple divin, mettant au monde une génération de dieux et de monstres : les Titans (elle en acquit le nom de Tifeia), les Titanides, les Cyclopes, les Hécatonchires, les divinités marines — dont Nérée et Thau-mas, qu’elle conçut d’un de ses fils, Pontos, le flot. Elle aida Cronos à mutiler son père en lui fournissant une faucille. Avec Gaia s’accouplèrent d’autres divinités, le Tartare, entre autres, à qui elle donna le terrible

Typhon. On lui attribue également l’enfantement des Harpyes, de Python, de Charybde. Gaia, Terre-Mère, origine féconde de tout, ne tarda pas à prendre dans les cultes grecs et romains une importance considérable. Un hymne homérique la célèbre en tant que divinité de la Fertilité du sol et protectrice, en raison de ses nombreux enfants, de la multiplication des êtres humains. Déméter, déesse des Moissons, lui est souvent associée. Assimilée à Tellus par les Romains, Gaia devint, à l’époque classique, une divinité chthonienne.

GALACTOPHAGES. L’un de ces nombreux peuples fabuleux qu’Ulysse, dans l’Odyssée, croisa, pour son bonheur ou son malheur. Les Galacto-phages étaient composés d’hommes qui, comme leur nom l’indique, se nourrissaient exclusivement de lait.

GALATÉE. Polyphème aimait Galatée au corps blanc, née de Doris et de Nérée. Mais la laideur du Cyclope était si repoussante que la Néréide prenait la fuite à son approche et lui préférait Acis, jeune berger de Sicile.

Retouchant cette légende, un satirique grec prétend que le dédain de Galatée se changea en une prudente amabilité lorsqu’elle apprit que le Cyclope était fils de Poséidon. On prétend même parfois que Galatée se rendit aux désirs de Polyphème et qu’elle lui donna trois fils, Galos, Celtos et lllyrios.

GALEÔTÊS. Apollon, son père, au cours d’un de ses voyages au pays des Hyperboréens, avait transmis à Galeô-tês le don de divination. Celui-ci émigra en Sicile, où il fonda, dans la ville d’Hybla — qui prit le nom de Galeôtês —, la célèbre race des devins de l’île, les Galéotes.

GANYMÈDE. La légende de Gany-mède est sans doute originaire d’Asie Mineure. Fils de Tros et de Callirhoé, le jeune Ganymède était réputé pour sa beauté. Zeus en tomba amoureux

et se changea en aigle pour le prendre dans ses serres et le ravir dans les cieux. Ayant acquis l’immortalité, Ganymède seconde parfois Hébé dans sa tâche, en versant l’ambroisie à l’assemblée des dieux.

GÉANTS. Après avoir vaincu les Titans, Zeus, ses frères et ses sœurs durent entreprendre une nouvelle lutte contre les Géants, nés du sang qui coulait de la blessure d’Ouranos mutilé par Cronos. Colosses d’une taille immense, ils avaient un torse terminé par une queue de serpent; d’une bravoure indomptable, ils entreprirent d’escalader l’Olympe en accumulant montagnes sur montagnes; devant ce nouveau danger, les dieux appelèrent à l’aide Prométhée, fils du Titan Japet, et Héraclès, car un oracle avait prédit que seul un mortel pouvait faciliter la victoire totale des dieux. Héraclès repoussa les montagnes, qui s'écroulèrent sur les Géants et les assommèrent, tandis que Zeus les foudroyait. Ceux qui survécurent, comme Encelade, furent enfermés dans les profondeurs de la terre.

génie. Représenté sous la forme d'un serpent, animal spécifique du monde souterrain, le Génie symbolise, chez les Romains, la force spirituelle et vivante des hommes, des empereurs (le Génie de l’empereur), et des dieux (le Génie de Jupiter). Tout être vivant est, en effet, accompagné par son Génie, divinité individuelle qui le suit depuis sa naissance jusqu’à la fin de son existence, protège tous ses actes, et bénit en particulier les phénomènes de la génération et de la mort.

GÉRYON. Monstre à trois têtes et à trois corps, Géryon était le fils de Chrysaor et de Callirhoé. Il régnait sur l’île d’Érythie, située sans doute près du détroit de Gibraltar. Il possédait des bœufs magnifiques gardés par le berger Eurytion et par Orthros, un chien féroce à deux têtes. Arrivant dans les États de Géryon, Héraclès commença par étrangler le berger et le chien, puis assomma à mort Géryon lui-même. Il put s’emparer ainsi du troupeau et s’embarquer pour la Sicile avec son précieux butin.

Sur ces deux peintures, l'artiste a tenté d'exprimer l'énorme turbulence de la lutte qui oppose les dieux de l'Olympe aux Géants. A droite, un des Géants tente d’arrêter, mais en vain, le quadrige de Zeus. Au-dessous, un autre brandit un brandon enflammé. Rien ne semble arrêter la fureur vengeresse des divinités qui attaquent sans répit les Géants. Une des divinités a saisi l'un des Géants par les cheveux et s'apprête à le transpercer de son glaive. Amphore à figures rouges, provenant de Milo. Ve s. av. J.-C.

GLAUCOS. 1 ° Ce dieu marin, avant de devenir immortel, n'était qu'un pauvre pêcheur de Béotie. Un jour qu'il avait ramené sur le rivage le produit de sa pêche, il vit, à son grand étonnement, les poissons se mettre à frétiller et retourner par bonds successifs vers la mer, où ils disparurent. Glaucos les avait posés sur une herbe magique semée par Cronos. Il en avala quelques brins et se sentit attiré par la mer, dans laquelle il plongea. Téthys et les Néréides le purifièrent de son enveloppe mortelle, et Glaucos prit l'aspect d'un digne vieillard à la barbe et aux cheveux couleur de mer, au torse recouvert d'algues et terminé par une queue de poisson. Il rendait des oracles, écoutés avec respect par tous les marins. Il figure aussi dans les légendes des Argonautes, aux côtés desquels il se trouve lors des combats contre les Tyrrhéniens.

2° Un autre Glaucos, roi d'Éphyre, la future Corinthe, était le fils de Sisyphe et le père de Bellérophon. Il était célèbre dans son royaume pour son habileté à monter à cheval. Comme il voulait donner plus de puissance encore à ses cavales il les empêchait de s'accoupler. Aphrodite, vexée de cette offense aux lois de la nature, reçut de Zeus l'autorisation de punir le roi. La déesse fit boire les cavales dans une source sacrée et leur donna le pouvoir de manger de la chair humaine : aussi, lors des jeux funèbres donnés en l'honneur de Pélias, Glaucos fut renversé de son char, dépecé et dévoré par ses rapides et carnivores coursiers.

3° Fils d'Hippolochos, cet autre Glaucos, arrière-petit-fils du précédent, est connu surtout par ses exploits au cours de la guerre de Troie. Un jour, dans un combat, il croisa Diomède, qui se trouvait dans le camp opposé. Mais ils s’aperçurent tous deux qu’ils étaient unis par les liens sacrés de l’hospita-Iité, puisque le grand-père de Diomède avait accueilli Bellérophon, grand-père de Glaucos, dans son palais et lui avait accordé des cadeaux. Les deux guerriers, sur le champ de bataille, renouvelèrent le geste de leurs ancêtres et échangèrent leurs armes. Glaucos, tué par Ajax, fils de Télamon, fut, dit-on, transporté par les vents en Lycie, où il fonda la première génération des rois cle ce pays.

4° On raconte aussi qu’un Glaucos, fils de Minos et de Pasiphaé, poursuivait une souris lorsqu’il disparut. Las de le rechercher, Minos apprit de l’oracle de Delphes que celui qui pourrait donner une interprétation de la métamorphose quotidienne d’une des vaches de son troupeau en blanc, en rouge et enfin en noir, celui-là seul retrouverait son fils et le sauverait. Un certain Polyidos réussit : « Ce pelage, dit-il, change comme l’aspect d’une mûre au cours de sa maturation. » Il découvrit aussitôt le corps du petit Glaucos, noyé dans une jarre pleine de miel. Minos enferma alors l’astucieux devin avec le corps de son fils et lui ordonna de le ressusciter. Polyidos frotta le corps du petit enfant d’une herbe magique apportée par un serpent, et Glaucos revint à la vie.

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