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HELVÉTIUS

Publié le 19/01/2019

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HELVÉTIUS (Claude Adrien), philosophe français (Paris 1715 - id. 1771 ). Fils d'une famille de médecins et de financiers, il devint fermier général et utilisa sa fortune comme mécène du parti philosophique. Auteur d'un poème allégorique [le Bonheur, 1773), d'une critique de l'Esprit des lois de Montesquieu, il fréquenta les salons favorables aux encyclopédistes. En 1749, il devint maître d'hôtel de la reine et partagea son temps entre Paris et ses terres de Voré dans le Perche et Lumigny en Brie : on le connaît alors sous le nom de « sage de Voré ». C'est en 1758 qu'il fit paraître De l'esprit, sans nom d'auteur : le livre déchaîna un tollé dans les milieux antiphilosophiques et fut condamné à être brûlé. Helvétius y poussait à sa limite le sensualisme de Locke : l'homme est un être physique dont tous les sentiments et les idées proviennent des sensations et de l'amour de soi. Les passions sont donc l'unique moteur de son développement et « le germe productif de l'esprit ». Tous les hommes sont par nature égaux ; seule l'éducation les différencie. Rousseau et Diderot critiquèrent ces thèses, le premier d'un point de vue idéaliste, le second du point de vue d'un matérialisme de l'organisation qui souligne les différences physiologiques entre les individus. Rendu prudent, Helvétius ne publia plus mais continua à travailler : il laissait à sa mort De l'Homme, de ses facultés intellectuelles et de son éducation (1772), qui critique le despotisme et propose une réforme de la société. Sa femme lui survécut, et son salon d'Auteuil fut dans les dernières années du xviiie s. le lieu de rencontre des Idéologues.

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