HERVIS DE METZ

HERVIS DE METZ, première chanson de la geste des Lorrains (fin xine s.). Dans cette œuvre où le père de Garin le Lorrain aide Charles Martel et combat contre les Vandales, on sent les préoccupations des milieux d'affaires champenois.

HESTEAU (Clovis), sieur de Nuysement, poète français (Blois entre 1550 et 1560-1623 ou 1624). Membre de l'Aca-démie de poésie et de musique fondée par Baïf, il fut secrétaire de la Chambre du roi Henri III. Ses Œuvres poétiques

(1578) marquent son début dans la carrière littéraire : composé de pièces de circonstance, de poèmes pétrarquisants, d'odes pindariques, de pièces satiriques (Gémissements de la France), ce recueil témoigne d'une influence très marquée de la Pléiade et singulièrement de Ronsard. Installé à Ligny-en-Barrois, où il exerce la fonction de receveur général, il se révèle sur le tard un poète-alchimiste (son initiateur en la matière fut François de Foix-Candale, évêque d'Aire et grand humaniste) avec la publication en 1620 du Poème philosophique de la vérité de la physique minérale et des Visions hermétiques, suivie, la même année, par celle du Traité du vrai sel secret, puis, en 1624, du Poème philosophique sur l'azote des philosophes. Issue de la tradition alchimiste (quête de la régénération de la matière — le « Grand Œuvre » — et simultanément de la purification de l'âme), cette poésie hermétique est un hymne au Spiritus mundi, esprit dont le flux anime l'univers et que le poète, dans une sorte de « christianisme ésotérique », identifie à Dieu.