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Liban (littér.).

Publié le 23/01/2019

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liban

Liban (littér.).

 

Le Liban est depuis longtemps largement ouvert à la culture française. Au xvie s., deux Libanais enseignèrent à Paris au Collège royal : Gabriel al-Sahyüni et Ibrahim al-Haklâni. Dès le xvme s., des missions françaises créèrent des établissements d'enseignement au Liban, suivies par les jésuites (1839) et, en 1909, par la Mission laïque française. Si l'arabe est la langue officielle de la République libanaise, de nombreux écrivains ont choisi le français pour

 

s'exprimer. Dès 1910, les poèmes et les drames romantiques de Chekri Ganem (1861-1929) révèlent une littérature nourrie de légendes nationales.

 

Après la Première Guerre mondiale, le poète Charles Corm (1894-1963) crée la Revue phénicienne (1920), exalte le patriotisme libanais dans la Montagne inspirée (1934) et anime le mouvement littéraire et artistique de son pays ; à côté de lui, Jacques Tabet, Élie Tyane, Hector Klat et Michel Chiha (1891-1954) donnent une couleur nouvelle aux traditions de la poésie française et chantent la fraternité entre les chrétiens d'Orient et ceux de France. Après 1945, la réputation de Georges Schéhadé s'impose : sa poésie harmonise l'héritage des maîtres arabes et français ; il gagne l'audience du grand public par des œuvres théâtrales, d'abord humoristiques puis plus inquiètes {Monsieur Bobb'le, 1951 ; les Violettes, 1960). Le roman contemporain a pour principaux représentants Fardj Allah Hâik, auteur de la trilogie des Enfants de la terre (1948-1951), où il s'inspire de l'existence des montagnards libanais, avant d'entamer une série de récits violents dans une veine qu'exploite aussi Vahé Katcha {Œil pour œil, 1955). Ceux des poètes qui restent fidèles au vers traditionnel le manient souvent à la perfection, tel le subtil Fouad Gabriel Naffah {la Description de l'homme, du cadre et de la lyre, 1963). La poésie libanaise reste très vivante avec Victor Hakim (né en 1907), Fouad Abi-Zeyd (1915-1981), Camille Aboussouan (né en 1920), Etel Adnan (née en 1926), Salah Stétié (né en 1929), qui a dirigé l'hebdomadaire l'Orient littéraire et publié de nombreux essais critiques, Vénus Khoury-Ghata (née en 1938).

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