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Littérature et le Mal (la)

Publié le 23/01/2019

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Littérature et le Mal (la), recueil de huit études de G. Bataille (1957), qui portent toutes sur des auteurs — cinq français, trois étrangers — ou contempo

 

rains (Sade, Blake) ou postérieurs (E. Brontë, Baudelaire, Michelet, Proust, Kafka, Genet) à la Révolution française. La question que pose l'ouvrage est liée, en effet, au statut de la production artistique dans une société démocratique industrielle. Dans ce monde où l'utilitarisme règne, l'art ne sert plus personne, ne sert plus à rien. D'où le « mal », que Bataille définit, en termes qui relèvent davantage de l'économie que de la morale, comme le refus du monde du travail, de la rentabilité et de l'accumulation. Au milieu du sérieux moderne, la littérature cultive une immaturité coupable. Elle ne serait rien si elle n'était irresponsable, mais son irresponsabilité n'entraîne aucune innocence.

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