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Les migrations animales

Publié le 10/01/2019

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DEPLACEMENTS SAISONNIERS D'ESPECES

POURSUIVRE LE BEAU TEMPS

Pour répondre aux variations du milieu ou à des contraintes de reproduction, de nombreux animaux changent périodiquement d'habitat La plupart de ces déplacements concernent sinon une espèce entière, du moins la totalité de la population d'une région donnée. Ces déplacements saisonniers sont appelés migrations.

 

Il faut distinguer les migrations, qui sont des événements périodiques, des déplacements singuliers dus à un appauvrissement du milieu pour une cause particulière (on parle alors d'émigration ou d'immigration animale).

 

La plupart des migrations sont saisonnières, suivant le rythme des changements climatiques ; cependant, certaines s'effectuent en plusieurs années, en liaison avec le cycle reproductif. Le phénomène

LE SUIVI DES MIGRATEURS

 

Par leur nature même, les phénomènes migratoires sont difficilement observables en totalité. Si cela fait des millénaires que l'on voit revenir les hirondelles au printemps, ce n'est qu'à l’époque moderne qu'on a découvert qu’elles allaient en Afrique. On était encore loin de savoir si les mêmes hirondelles revenaient chaque année au même endroit... Le premier mode d'observation, utilisé surtout pour les oiseaux et quelques migrateurs marins, est le baguage : une bague, ou une plaque métallique, conçue de telle sorte que l'animal ne puisse s'en débarrasser mais qu'elle ne le gêne pas dans ses mouvements, est fixée sur le sujet (à la patte ou sur le dos pour les oiseaux). Lorsqu'on est capable de le retrouver, elle identifie l'animal. Pendant longtemps, des récompenses étaient offertes à qui retrouvait un oiseau bagué.

 

Les techniques actuelles permettent un suivi continu des animaux, avec par exemple le radar pour suivre les migrations nocturnes à très hautes altitude ; le suivi radio (radio-tracking en anglais) est rendu possible par la miniaturisation des appareils émetteurs, qui permet d'en équiper les bagues d'observation, et la généralisation des satellites, qui peuvent recevoir les signaux d’où qu'ils viennent. On commence ainsi à mieux connaître les trajets et les habitudes des animaux migrateurs, ce qui permet d'améliorer l'aménagement de leurs lieux de passage.

 

migratoire se situant au niveau de l'espèce ou de la population, on parle de migration pour tout mouvement cyclique d’une population animale, même si ce ne sont pas les mêmes individus qui effectuent l'aller et le retour, mais deux générations différentes (cas du papillon monarque).

 

Toutes sortes d'animaux (insectes, poissons, reptiles...) effectuent des migrations, même si les plus connues (parce que les plus visibles) sont celles des oiseaux et des grands troupeaux d'herbivores.

DIFFÉRENTS ANIMAUX MIGRATEURS

Insectes, amrhibiens, reptiles Papillons et criquets

 

Les difficultés d'observation et la courte durée de vie des insectes expliquent que peu de mouvements migratoires ont pu être mis en évidence chez ce groupe. Cependant, plusieurs espèces de papillons montrent un comportement migratoire bien marqué, et les migrations de criquets sont un phénomène connu et redouté depuis l'apparition de l'agriculture (« nuées de sauterelles »).

Les espèces migratrices de papillons sont un exemple de migrations s'effectuant en plusieurs générations : ainsi les papillons monarques (Danous plexippus) d'Amérique du Nord, qui vivent dispersés sur de vastes étendues dans les plaines du centre en été, se rassemblent-ils à l'automne et parcourent en nuées de plusieurs millions d'individus des centaines de kilomètres, pour se rendre en Floride, en Californie ou au Mexique.

Là, ils s'amassent sur les arbres et se reproduisent ; leurs chenilles, une fois métamorphosées, repartent vers le nord au printemps : le

voyage de retour est ainsi effectué par la génération suivante. En Europe, levulcain et le morosphinx migrent de la même manière entre l’ouest de l'Europe et les bords de la Méditerranée.

« LA MIGRATION DES BALEINES Cette dernière distinction tient beaucoup au milieu de l'animal, ainsi qu'à une forme d'apprentissage : certaines cigognes, élevées en captivité puis rel�chées en milieu naturel, restent en Europe malgré le froid alors que leurs congénères partent en Afrique.

Ce phénomène ----.---'----.t...--------1 s'accorde mal avec l'hypothèse de les cétacés ont un comportement Moins fréquemment, certaines espèces l'origine instinctive du départ des migrateur encore plus marqué ; ainsi australes viennent hiverner en été au cigognes, que semblerait indiquer la les rorquals des mers antarctiques large des côtes françaises, au moment régularité de leur départ indépendant passent l'été dans les eaux polaires où les oiseaux européens franchissent des conditions climatiques effectives.

riches en nourriture, puis remontent en l'équateur.

Les oiseaux tropicaux hiver vers des eaux plus tempérées effectuent beaucoup moins de pour se reproduire.

migrations que ceux des régions tempérées :il en existe cependant qui DES MIGRATIONS BIEN CONNUES :LES OISEAUX De nombreux oiseaux dépendent étroitement, pour leur nourriture, des productions végétales ou des petits animaux du sol.

En outre, peu d'entre eux sont suffisamment protégés du froid par leurs plumes.

Aussi les espèces migratrices sont-elles nombreuses dans ce groupe.

Certains migrateurs voyagent isolément, d'autres par petits groupes, d'autres encore en bandes énormes.

Ces groupes, ou ces bandes, rassemblent parfois des espèces différentes.

Si de nombreuses espèces volent alors en troupes lâches, désordonnées ou au contraire compactes, d'autres adoptent des formations en ligne ou en chevron.

Ainsi, les bandes d'oies, de grues, de cormorans voyagent souvent en dessinant un « V " renversé.

les migrations des oiseaux, particulièrement spectaculaires, ont toujours UAilliill�!j;liùifi.Ji servi de repère pour prévoir l'arrivée des saisons.

De grands vols d'oies sauvages, d'étourneaux, de cigognes ...

passent ainsi dans le ciel européen et africain.

Certains de ces oiseaux volent sans se reposer sur des milliers de kilomètres ; d'autres se déplacent le long d'itinéraires précis, comportant un certain nombre de haltes, la plupart du temps en milieu humide (marécages).

effectuent des déplacements autour de l'équateur, selon le rythme des saisons, sèche ou humide.

GR ANDS ET PETITS MIGRATEURS, MIGRATEURS PARTIELS En Europe, on distingue les grands migrateurs, ou migrateurs au long cours, comme l'hirondelle, le martinet, la cigogne ...

qui partent en été ou en automne vers l'Afrique tropicale, et les petits migrateurs, qui parcourent des distances moins importantes (oies, canards colverts ...

) et hivernent en Europe même.

Chez plusieurs grands migrateurs, le départ vers l'aire d'hivernage semble obéir à un rythme interne indépendant des conditions climatiques réelles : les cigognes et les martinets prennent leur envol à des dates quasiment fixes, souvent bien avant que le froid ne survienne et que la nourriture ne se raréfie.

Le départ des petits migrateurs, en revanche, s embl e beaucoup plus conditionné par la météorologie.

les migrateurs partiels sont ceux où seule une partie de l'espèce migre, certaines populations étant sédentaires.

Ainsi, les freux de Russie (Corvus frugilegus) passent l'hiver en Europe méridionale, tandis que les freux de Grande-Bretagne sont sédentaires.

GRANDS MIGRATEURS La plupart des grands migrateurs suivent des trajets précis, définis par les possibilités de halte dans des zones propices (marais ...

) et la présence de détroits permettant le franchissement des mers.

De nombreux migrateurs en effet ne volent que la journée et se posent le soir (comme les cigognes) tandis que d'autres voyagent de nuit (rouges-gorges) ; seul un petit nombre est capable de traverser les océans.

Ainsi, en Europe, les routes migratoires passent-elles par Gibraltar, la Sicile, le Bosphore.

Les routes empruntées ne sont pas forcément les mêmes pour une espèce donnée, mais chaque oiseau reprend chaque année le même chemin.

�---r--- �· -----.-� Ainsi distingue-t-on en Europe deux groupes de cigognes, les cigognes occidentales qui passent par Gibraltar puis suivent le littoral jusqu'au Sénégal, voire au-delà, et les cigognes orientales qui passent par le Bosphore et Israël pour se rendre dans les savanes d'Afrique orientale, et jusqu'en Afrique du Sud.

la distance parcourue par ces migrateurs peut être étonnante : ainsi les hirondelles de Scandinavie migrent-elles jusqu'en Afrique du Sud, soit une distance de 12 000 kilomètres, ce qui est considérable pour des oiseaux pesant tout au plus une vingtaine de grammes.

LA ffiRNE ARCTIQUE Certains oiseaux sont capables de performances plus surprenantes encore.

la sterne arctique (Sterno porodisoeo) est un oiseau d'une quarantaine de centimètres, semblable (mises à part les couleurs vives de sa tête et de ses pattes) à une petite mouette, qui niche en été sur les côtes et les îles basses des zones subarctiques (Canada et Alaska, Scandinavie, i Elle s'envole en hiver et parcoure d'une traite, sans repos, les 17 000 km qui la séparent du continent antarctique.

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' De même, le pluvier doré d'Alaska (Piuv iol is opricorio) file d'un traiL à l'automne, jusqu'aux nes Hawaii ; il parcourt à cette occasion près de 4 000 kilomètres sans prendre de repos.

É TUDE DES OISEAUX MIGRATEURS la migration des oiseaux, comme celle de nombreux animaux, pose à la science un certain nombre de problèmes.

On a vu que le moment du départ semblait parfois déterminé par les conditions extérieures, parfois découler d'un mécanisme instinctif.

En réalité, le déterminisme en jeu est bien plus complexe.

On a pu constater chez certaines espèces que le raccourcissement des jours agissait, par l'intermédiaire de l'œil, sur l'hypophyse (glande qui régule les fonctions hormonales des vertébrés), laquelle induisait une modification de la production d'hormones par d'autres glandes (thyroïde, notamment) aboutissant à un accroissement des réserves de graisse.

Ce sont ces réserves qui constituent l'énergie stockée par les oiseaux en prévision du voyage (car même ceux qui se posent en chemin ne prennent que rarement le temps de se nourrir).

Ainsi, plusieurs semaines avant le départ, le corps de l'animal commence à se préparer au voyage.

lorsque les jours raccourcissent davantage, que le froid entraîne une raréfaction de la nourriture et une dépense énergétique supérieure, il est temps pour l'oiseau de prendre son envol.

SYSTÈMES DE GUIDAGE Une des énigmes les plus difficiles que posent les phénomènes migratoires lointains est celle de l'orientation des animaux, sur des distances de plusieurs milliers de kilomètres, parfois sans point de repère apparents comme pour les migrateurs marins, ou les oiseaux volant de nuit.

On sait que les papillons monarques s'orientent grâce au soleil, ce qui signifie qu'ils sont capables de prendre en compte sa course journalière.

les poissons migrateurs ont un odorat très développé (c'est ainsi que les saumons reconnaissent leur rivière natale), mais il semble difficile d'imaginer des« pistes » chimiques traversant les océans sur des milliers de kilomètres ...

En fait, comme pour l'heure du départ, la plupart des animaux migrateurs utilisent plusieurs systèmes de repérage : reconnaissance visuelle ou olfactive des endroits traversés, orientation grâce au soleil...

la migration de certaines tortues d'Amérique du Sud vers des nes très éloignées de la côte a pu être expliquée par l'ancienneté de l'espèce : il s'agirait de tortues qui migraient déjà vers ces îles lorsqu'elles étaient proches du continent, et l'écart n'a cru que très lentement à l'échelle biologique : ainsi, ces tortues auraient« pris l'habitude "· petit à petit, d'aller toujours plus loin rejoindre leur lieu de ponte.

les oiseaux utilisent des modes variés d'orientation, notamment le soleil et les étoiles, couplés à l'observation visuelle du sol.

On a vu ainsi des bandes d'oiseaux rectifier leur trajectoire en pleine nuit, après qu'une éclaircie a laissé apparaître les étoiles dans le ciel jusque-1� couvert.

Mais un des modes les plus originaux reste celui des pigeons, qui sont capables de s'orienter grâce au champ magnétique terrestre.

Sans que le lien ne soit établi, on a d'ailleurs trouvé dans le cerveau des pigeons des particu les de magnétite, substance sensible aux variations du champ magnétique .

Curieusement, ces facultés d'orientation des oiseaux ont d'abord été découvertes et utilisées par l'homme sur une espèces sédentaire : le pigeon .

Les pigeons voyageurs sont en effet des descendants de notre pigeon biset commun, qui est une variété sédentaire.

Mais ces exceptionnelles facultés d'orientation lui ont valu d'être employé pour transmettre des messages, pour la course ...

Comme l'hirondelle, il sait après un voyage de plusieurs milliers de kilomètres retrouver exactement le nid qu'il a quitté quelques semaines, quelques mois, voire quelques années plus tôt.. »

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