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Règne végétal LES DICOTYLÉDONES

Publié le 02/02/2019

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On reconnaît les espèces tropicales à leurs immenses fleurs qui s’ouvrent au-dessus de l’eau au bout d’un long pédoncule; il s’agit d’une adaptation aux fluctuations fréquentes du niveau des eaux dans les régions chaudes aux pluies torrentielles. Les nénuphars originaires des zones tempérées fleurissent à la surface de l’eau dont le niveau reste stable. Le lotus, avec ses merveilleux pétales roses, est la fleur sacrée des bouddhistes. Le lotus bleu d’Egypte (Nymphaea caeruled) figurait déjà sur les bas-reliefs il y a 3500 ans.

 

La famille des primevères (Primulacées) comprend un millier d’espèces réparties dans tout l’hémisphère Nord. Nos prairies sont parsemées de primevères jaunes et roses et de petites fleurs de coucou. À partir d’espèces sauvages, les horticulteurs ont obtenu des variétés ornemen-

taies: ainsi, l’oreille-d’ours (Primula auricula) originaire des Alpes était très à la mode au xvne siècle. Les fleurs des primevères présentent une adaptation particulière pour la pollinisation, l’hétérostylie. Certains individus possèdent des styles longs (fleurs longistylées), d’autres des styles courts (fleurs brévistylées), ce qui augmente les chances de recevoir les grains de pollen en toutes circonstances. Les insectes assurent une fécondation croisée en passant d’un type de fleur à l’autre.

 

Au potager et au jardin

 

Au cours des siècles, l’homme a appris à connaître les vertus des plantes. Il cultive avec succès des milliers de végétaux comestibles, et transforme en médicaments les doses infimes de «poison» (principes actifs) que renferment certaines espèces toxiques.

 

Parmi les aliments essentiels pour la survie des hommes, on trouve quelques monocotylédones, notamment des graminées comme le blé ou le riz et la canne à sucre. Parmi les dicotylédones, on trouve les légumes (pois, haricot, chou, pomme de terre, carotte, céleri) et les fruits, ainsi que de nombreuses plantes industrielles, textiles et tinctoriales (dont on extrait des pigments de couleur).

 

La famille des Rosacées (2000 espèces) comprend des plantes aussi différentes que le fraisier

▼ La noix de muscade vendue dans le commerce est la graine séchée du muscadier, Myristica fragrans.

ou le pommier, mais également beaucoup de grands arbres tropicaux.

 

La famille des légumineuses présente une grande diversité de plantes utiles: on y trouve des genres de petite taille comme l’arachide et l’Indi-gofera, et de grands arbres comme l’amarante ou bois violet de Guyane. Nombre de légumineuses ont des fleurs zygomorphes ressemblant à un papillon: elles sont dites papilionacées. La fleur type, à cinq pièces, présente un pétale postérieur dressé (étendard) qui recouvre deux pétales latéraux (ailes) recouvrant eux-mêmes les deux pétales antérieurs soudés en forme de carène. On trouve aussi des fleurs régulières: le genre mimosa (Mimosa pudica') dont les feuilles se rétractent au toucher. Cette plante curieuse, que l’on admire dans les serres européennes, est un parasite redoutable pour les plantations de cocotiers.

De nombreux ombellifères sont des plantes alimentaires ou des herbes aromatiques dont l’usage remonte au moins à l’époque romaine. La carotte en fait partie, ainsi que le fenouil, qui relève la saveur du poisson. La coriandre, le persil, les graines de carvi ou de cumin, le cerfeuil, l’aneth et le céleri sont largement employés pour leurs qualités condimentaires. La famille comprend aussi des plantes médicinales (ammi, égopode, férule) et quelques espèces toxiques (ciguë). L’inflorescence des ombellifères est composée de fleurs de type cinq.

 

La pomme de terre appartient à la famille des Solanacées, qui compte quelque 2000 espèces de plantes herbacées, grimpantes et arbustives. Originaire d’Amérique du Sud, où elle était cultivée avant notre ère, cette plante aux tubercules comestibles fut introduite vers 1570 en Espagne et en Angleterre et s’est répandue sur l’ensemble du Vieux Continent -elle fut popularisée en France au xvme siècle par Parmentier, devenant une base alimentaire au même titre que les céréales. Les feuilles de la pomme de terre renferment des substances toxiques tout comme d’autres espèces de solanacées: les Atropa, Hyoscyamus niger et Datu-ra peuvent même être mortelles selon les doses

« Les dicotylédones classe comporte aussi des végétaux ligneux, dont la tige contient du bois, comme les arbustes et les arbres.

Chez les dicotylédones, les nervu res des feuilles forment un réseau ramifié, tandis que, chez les monocotylédones, elles sont parallèles aux bords.

Les fleurs des dicotylédones sont le plus souvent de type cinq (les pièces principales sont au nombre de cinq), parfois de type quatre, mais rarement de type trois -la disposition ternaire est spécifique aux monocotylédones.

Cer­ taines familles (Renonculacées, Rosacées) pré­ sentent des fleurs avec un nombre important d'étamines et de carpelles.

La durée de vie Bien que les grandes lignes de leur métabolisme soient similaires, les dicotylédones se déve­ loppent à des rythmes différents: certaines ger­ ment et produisent des fruits au cours de la même année puis meurent (plantes annuelles), d'autres accomplissent leur cycle végétatif en deux ans (plantes bisannuelles), d'autres encore survivent plusieurs années (plantes vivaces, dites aussi pérennes).

Les plantes annuelles, comprenant nombre de mauvaises herbes ainsi que des fleurs décoratives qui égayent nos jardins en été (capucines, godé­ tias, œillets de Chine ...

), germent au printemps et fructifient en début d'automne après avoir fait leur plein de soleil.

La plante mère meurt, mais ses graines tombées sur le sol ou semées au prin­ temps suivant donneront de nouveaux individus.

Les bisannuelles germent le plus souvent au cou­ rant de l'été, forment une rosette de feuilles, passent l'hiver dans cet état végétatif puis fleu­ rissent l'année suivante.

Chez les plantes vivaces, la durée de vie est d'au moins trois ou quatre ans.

Elles sont capables de refleurir chaque année; leurs parties aériennes se dessèchent après la floraison, mais leurs organes souterrains (souches) persistent d'une année sur l'autre et se multiplient assez facilement, ayant parfois une tendance envahissante.

Certaines plantes vivaces n'atteignent leur maturité qu'après un lent développement: l'orchidée appelée sabot-de­ Vénus (Cypripedium), par exemple, ne fleurit qu'au bout de seize ans de vie végétative.

La durée de vie de certains végétaux est direc­ tement liée à leur capacité de reproduction.

On connaît des arbustes comme les genêts, qui dispa­ raissent après avoir fourni, plusieurs années de suite, une quantité de graines suffisante pour assu­ rer la survie de l'espèce.

La structure de la fleur Les organes des fleurs des plantes primitives sont généralement insérés en spirale le long d'un axe; ces fleurs, dites spiralées ou acycliques, portent des organes reproducteurs mâles puis femelles.

Chez les plantes évoluées (dicotylédones), l'axe principal (pédoncule) est tassé et porte des fleurs disposées de façon circulaire par étages (verti­ cilles).

L:ensemble des pièces florales est symé­ trique par rapport à l'axe et forme une fleur régu­ lière.

Certaines fleurs ont une ou plusieurs pièces plus développées que les autres.

Ces fleurs irrégu­ lières sont dénommées zygomorphes (famille des Papilionacées, famille des Labiées ..

.).

Une fleur simple est généralement composée de sépales (dont l'ensemble constitue le calice), de pétales (qui forment la corolle), d'étamines (éléments reproducteurs mâles) et d'un pistil (l'organe reproducteur femelle comportant l'ovai­ re, le style et le stigmate).

L'ensemble des éta­ mines forme l'androcée, les parties qui compo­ sent l'organe femelle constituent le gynécée.

Les fleurs portant à la fois étamines et pistil sont hermaphrodites, mais il existe des fleurs à sexes séparés, dites dichogames: des fleurs sans éta­ mines (femelles), ou sans pistil (mâles).

Si les fleurs mâles et les fleurs femelles sont sur la ......

Le nénuphar Victoria amazonica.

Les feuilles de cette belle plante peuvent atteindre 2 m de diamètre et possèdent un réseau puissant de nervures verticales sur les bords relevés.

Les fleurs, parfumées, s'ouvrent tôt le matin, se referment puis s'épanouissent de nouveau l'après­ midi; leur couleur évolue du blanc au rose-pourpre.

' Les fleurs de la violette tricolore, ou pensée sauvage, sont dotées d'un système très astucieux qui empêche l'autofécondation.

Le stigmate est protégé par une valve qui s'ouvre lors du passage d'un insecte et se referme dès qu'il s'est envolé.

' Brassica oleracea, une espêce de chou qui a donné de nombreuses variétés.. »

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