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Alfred North Whitehead, CONCEPT DE NATURE (LE) (résumé)

Publié le 18/09/2018

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Alors que les Recherches sur les principes de la connaissance naturelle sont d'ordre épistémologique, le Concept de nature se situe sur un plan de réflexion ontologique. Son objet est de «jeter les bases d’une philosophie naturelle comme présupposé nécessaire de la physique spéculative». Whitehead commence par rejeter ce qu’il appelle «la bifurcation de la nature», c’est-à-dire la séparation qui s’impose depuis

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Alfred North Whitehead1861-1947 Il fit une carrière de professeur de mathématiques en Grande-Bretagne (Traité de l'Algèbre Universelle, 1898, et, encollaboration avec Bertrand Russell, les fameux Principia Mathematica, 1903), puis, à partir de 1924, il se consacra àl'enseignement de la philosophie aux États-Unis.

Ayant une formation positive et scientifique, Whitehead eut pourpremière préoccupation d'insérer la philosophie dans les conceptions nouvelles qui ont bouleversé les perspectivesde notre siècle : le Darwinisme, les théories de Bohr et Rutherford, celles de Fresnel et de Maxwell sur l'Espace-Temps et enfin les nouvelles conceptions sur l'Énergie et la Matière.

Le point de départ de Whitehead fut la négationdu sophisme de base de l'abstraction philosophique, selon lequel l'objet existe là où il est perçu et non ailleurs.

Eneffet, nous savons maintenant, après Newton et Einstein, qu'un objet existe partout où les autres objets sontaffectés par sa présence.

D'autre part, sur le plan philosophique du raisonnement, une fois l'abstraction faite, on atendance à oublier le fait réel dont elle est née : c'est l'erreur de la concrétisation mal placée.

Finalement, il existeune tendance à juger les systèmes sur la clarté et la netteté de leur point de départ, alors qu'il importe avant toutde les juger sur leurs résultats, qui doivent être en accord avec le réel scientifique.

(Le concept de la Nature, 1920; Le But de l'Éducation, 1928 ; La Fonction de la Raison, 1929 ; Processus et Réalité, 1929).

Depuis plus de troissiècles, la philosophie s'embourbe dans l'ornière de l'interprétation mécaniste (doctrine de la simple localisation descorps) et dans celle du dualisme cartésien.

Selon Whitehead, il y a entre les diverses descriptions du monde, qu'ellestendent à être purement objectives (celles du savant) ou purement subjectives (celles de l'artiste), une liaisonprofonde, organique : ce fait a pour lui une importance si primordiale qu'il donne à son système le nom d'organicisme.L'investigation de l'Univers par l'homme a toujours été de l'ordre de l'analyse, il est temps d'en faire une synthèseorganique.

(La science et le Monde Moderne, 1926 ; Aventures des Idées, 1933).

Tout objet n'est que successiond'événements, mais l'objet inanimé n'est que répétition sans changement alors que, dans le vivant, la répétition estcaractérisée par le changement.

Le premier ne peut être affecté que par une causalité extérieure ; le second estd'abord affecté par une causalité intérieure.

Chez l'homme, le pôle physique (causalité extérieure est déterminé) lepôle mental jouit du libre-arbitre : " Le corps est cette portion de nature avec laquelle chaque instant del'expérience humaine coopère intimement.

" (Modes de Pensées, 1938.) De là la grandeur cosmique de " vivre " ausens humain du mot : dans la perspective immense de l'évolution, cet ordre constitue ce que Whitehead appellel'ordre esthétique.

Il est non seulement le sommet et la justification du monde, mais encore il est basé sur la valeurintrinsèque présente et sur l'addition constante de nouveauté.La pensée de Whitehead, qui fut un des plus grands philosophes anglo-saxons du XXe siècle, évolua et s'enrichitpratiquement jusqu'à la veille de sa mort.

Cette conclusion d'un de ses cours le caractérise : " Aussitôt que vousdemeurez satisfaits d'idées primitives, de propositions primitives, vous avez cessé d'être philosophe.

". »

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