Amphitryon 38 : Fiche de lecture

 

Trente-huitième œuvre inspirée du même mythe, Amphitryon 38 fut représenté pour la première fois à la Comédie des Champs-Élysées, le 8 novembre 1929. En la sous-titrant « comédie en trois actes », Giraudoux ne veut laisser planer aucun doute sur le genre de sa pièce; à supposer que la nature et la tradition théâtrale de la légende d’Amphitryon, de Plaute à Molière, permettent la plus légère ambiguïté à ce sujet.

 

Synopsis. — Acte I : En projetant « d'étreindre et de féconder » la belle Alcmène, épouse d'Amphitryon, roi de Thèbes, Jupiter se contenterait d'accomplir ce qui est écrit : Hercule doit naître. Or, il ne s'estimerait heureux qu'en obtenant son «consentement». Pour séduire ainsi Alcmène la fidèle, il n’est qu'une solution : provoquer une guerre afin d'éloigner Amphitryon, et prendre sa forme (sc. i, ii, iii). Mais, loin de triompher, Jupiter se voit ligoté par son propre stratagème (sc. iv).

 

Acte II : A aucun moment il ne parvient à se révéler sous sa vraie nature à Alcmène : « Du coucher au réveil, je n'ai pu être avec elle un autre que son mari » (Sc. i. ii. iii). Voilà que le plus grand des dieux s'abaisse à éprouver un dépit tout humain. Jaloux d'Amphitryon, il décide d'assouvir son désir au cours d'une seconde nuit auprès de sa femme : « L'affaire Hercule est close heureusement. Il s'agit de moi ». Il en fait l'annonce aux Thébains et à Alcmène (sc. iv, v). Celle-ci conçoit une ruse : elle se fait remplacer dans sa chambre par Léda, pour qui les amours jupitériennes n’ont plus de secret. Mais, à la faveur d'un quiproquo, c'est le vrai Amphitryon qu'elle jette dans les bras de sa complice (sc. vi. vii).