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BOUTIQUES DE CANNELLE (Les). (résumé & analyse)

Publié le 25/03/2017

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BOUTIQUES DE CANNELLE (Les).

 

Autobiographie fantastique de l’écrivain polonais Bruno Schulz (1893-1942), publiée en 1934. Composé sous la forme d’une suite de nouvelles aux titres bizarres ( « Les Mannequins » , « Traité des Mannequins », « La Rue des Crocodiles etc.), ce recueil porte l’influence de Franz Kafka, dont Bruno Schulz fut l’introducteur en Pologne (1936). Comme chez Kafka, avec qui la comparaison s’impose tout d’abord, on trouve dans les Boutiques de Cannelle la marque de l’autoritaire religion judaïque , de la même culture allemande, des mêmes complexes : celui du Père et de l’échec: Schulz l’a d’ailleurs noté dans sa préface à la traduction du Procès.

 

Composée vers 1930 dans sa solitude provinciale de Drohobycz, cette sorte d’autobiographie fantastique demeurée sous forme de fragments fut destinée aux seuls amis de Bruno Schulz: pendant plusieurs années, le manuscrit resta inédit, et ce fut par le plus grand hasard que l’écrivain Zofia Nalkowska en prit connaissance et fut éblouie par l’audace artistique de ce petit professeur de dessin de province. L’œuvre ne toucha pas le grand public, mais les écrivains polonais tinrent le nouveau venu pour un des leurs.

 

Dans les Boutiques de Cannelle, Schulz diffère pourtant de Kafka par un art tout autre : son fantastique n’est pas de même sorte; plus familier, il devient plus cosmique, avec des allusions précises aux grands mythes bibliques; son inspiration est sensualiste — parfois même sensuelle —, amoureuse des formes. Bruno Schulz n’est pas pour autant dépourvu de soucis philosophiques ou métaphysiques — la nouvelle intitulée « Traité des Mannequins » en fait foi —, mais il semble ne considérer l’écriture que comme une

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