BRÉVILOQUE SUR LA PUISSANCE DU PAPE, Guillaume d’Ockham (ou d’Occam), (résumé)

Ecrit dans le feu de la querelle qui oppose l’Empire à la papauté, l’ouvrage prend des positions claires, inspirées par un nominalisme qui jouera un rôle décisif pour briser l’idéal unitaire de la chrétienté médiévale. Suspect d’hérésie, convoqué en 1325 à Avignon devant Jean XXII, Ockham s’était rallié à Louis de Bavière en lutte contre ce pape qui refusait de le désigner empereur. En 1330, il l’avait suivi à Munich pour toujours.

Le ton de l’ouvrage est polémique et passionné, mais la méthode dialectique observe

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minutieusement les règles de l’Ecole, par questions et réponses. Son contenu illustre avec subtilité toutes les implications théologiques, politiques et morales du nominalisme: si les universaux, les genres et les espèces n’ont pas d’existence réelle, si donc les choses sont livrées à la contingence, sans