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CALLIGRAMMES Guillaume Apollinaire

Publié le 28/09/2018

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apollinaire
CALLIGRAMMES
Guillaume Apollinaire. Poèmes, 1918.
 
Ce recueil regroupe, dans l’ordre de composition, des poèmes écrits depuis la publication d’Alcools (1913). Sauf ceux de la première partie, ils datent de la guerre. Ce thème est donc prépondérant. La guerre est évoquée avec un optimisme qui continue à surprendre, mais n’est sans doute pas toujours dénué de provocation. Cependant l’esthète l’emporte: les fusées éclairantes composent une féerie, les obus sont « couleur de lune » ; le titre de la dernière section, «La Tête étoilée», fait de la blessure reçue à la tête une consécration poétique. L’amour et la sensualité jouent aussi un rôle important. On trouve enfin, au début et à la fin du recueil, une réflexion sur le modernisme, d’une tonalité très représentative de l’auteur: Apollinaire est résolument moderne et discrètement nostalgique. L’innovation formelle est effectivement une caractéristique de ce recueil. La plus connue est le «calligramme » lui-même, poème qui, par la disposition typographique, dessine l’objet qu’il évoque, jet d’eau, colombe, etc. Moins spectaculaires mais plus

apollinaire

« FICHE DE LECTURE: ALCOOLS / CALLIGRAMMES de GUILLAUME APOLLINAIRE LE SUJET Réunissant surtout « Alcools » et « Calligrammes », le meilleur de l'oeuvre poétique de G.

Apollinaire, cesrecueils nous entretiennent de sa vie.

Ici, comme l'a écrit Max-Pol Fouchet, « s'épousent le destin de l'homme et ledestin de l'oeuvre ».

C'est qu'Apollinaire, sensible à la fuite des jours et désireux d'exalter la vie, aimait à sesouvenir, à s'évoquer, à se confier.

Consacrant son existence à l'amour — Ah ! Annie, Marie, Lou — qui cependanttoujours le déçut, il en attendait de la joie, de la force, de la jeunesse.

Ainsi, il fit de son oeuvre une fête,mélancolique autant qu'émerveillée, à jamais confiante.

Fête mélodieuse, tout ensemble singulière et universelle, siprésente par son goût du passé et son sens de l'avenir.

Fête véritable, pure « eau de vie ». LES OUVRAGES Alcools » vit le jour en 1913, « Calligrammes » en 1918.

Entre ces deux dates, G.

Apollinaire aimacomme toujours, fit la guerre, fut blessé et mourut d'une grippe ; années bonnement humaines, que transfigurepourtant sa poésie, une poésie également conservatrice et novatrice, dont le chant, intimement romantique, est «mot pour mot » cubiste et « dans son envolée » surréaliste.

Poésie-carrefour, influencée et influente, toute aubonheur de sentir, saisir et sauver.Bien qu'allusive et inventive, moderne aussi par sa construction libre et son absence de ponctuation, cette poésie,qui surtout conquiert l'oreille et le coeur, ne présente à la lecture nul écueil ; non qu'elle soit facile, mais elle estfamilière, sincèrement fraternelle.

Son souffle,au lyrisme naturel, ne peut être que celui d'un ami qui « s'ouvre » pour mieux vivre. L'AUTEUR Wilhelm Apollinaris de Kostrowitzki (dit Guillaume Apollinaire), enfant naturel d'une Polonaise exilée et d'unofficier italien, est né à Rome le 26 août 1880.

Après une enfance assez décousue passée sur la côte d'Azur et uneannée de préceptorat en Allemagne, il vint s'installer à Paris où, comme chroniqueur et poète, il devait participer àtous les mouvements nouveaux.

Pour le recueil de contes « L'Hérésiarque et Cie », le prix Goncourt lui échappa en1910.

Volontaire pour le front, G.

Apollinaire était gravement touché à la tête en mars 1916 ; affaibli par cetteblessure, il mourut d'une « grippe espagnole » le 9 novembre 1918.

Entre-temps, il put faire paraître « Le Poèteassassiné » (1916) et jouer « Les Mamelles de Tirésias » (1918) ; parmi ses oeuvres posthumes, rappelons « Ombrede mon amour » (1948), poèmes, et « Poèmes à Lou » (1955) (Poésie/Gallimard). Le secrétaire d'Apollinaire avait, par bravade, dérobé des statuettes phéniciennes au Louvre.

Il en donna deux àPicasso et une à Apollinaire...

Incarcéré pendant une semaine à la Santé, le poète bénéficia d'un non-lieu. Les voyages, les amours, les déceptions inspirèrent à Apollinaire ce recueil qui rompt avec l'art poétique traditionnel. Recueil de poésies de Guillaume Apollinaire écrit entre 1898 et 1913. ContexteAux côtés de Blaise Cendrars, Max Jacob, Pierre Reverdy et Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire appartient aumouvement cubiste.

Ses recueils influencent la poésie de toute la première moitié du XXe siècle. RésuméL'oeuvre s'ouvre sur le poème Zone, hymne consacré à Paris, et qui constitue une introduction à la poésie moderne: le poète supprime systématiquement la ponctuation, bouscule la logique syntaxique, se joue des sonorités dansses vers libres, propose des images fantaisistes et audacieuses, chante la ville, les avions et les automobiles, la viequotidienne.

Le recueil comporte aussi des pièces lyriques, plus proches des formes poétiques traditionnelles.

Lespoèmes, la Chanson du Mal-Aimé ou le Pont Mirabeau, en sont des exemples. Un recueil autobiographiqueAcools est un recueil de poèmes écrits entre 1 et 1913.

En 1898, Guillaume Apollinaire - de son vrai nom WilhelmApollinaris Kostrowitsky - a dix-huit ans et cherche encore sa voie ; en 1913, il en a trente-trois et est l'un desreprésentants de l'avant-garde.

L'ensemble de ce livre contient tous les développements futurs de son œuvre.

Lamoitié du recueil est née du séjour qu'il fit en Allemagne en tant que précepteur.

La section intitulée Rhénanesrestitue les impressions du jeune voyageur, alors épris de la gouvernante de son élève.

Son amour, déçu, le conduità fuir à Paris où il écrit La Chanson du mal-aimé.

Il y rencontre Jarry, Max Jacob, Vlaminck, et fréquente le Bateau-Lavoir, atelier de Picasso.

Il participe alors à cette esthétique nouvelle faite d'ironie, de féerie, exaltant lemodernisme : Apollinaire écrit ainsi Lul de Faltenin.

En 1907, il rencontre Marie Laurencin dont il tombe amoureux.

Ilécrit alors Le Brasier, Les Fiançailles.

Dès 1911 s'opère un retour à la prosodie traditionnelle : c'est sa périodeclassique.

Son emprisonnement dans l'affaire des statuettes se traduit par A la Santé.

Mais c'est sa rupture avecMarie Laurencin qui le marquera le plus et lui inspirera Le Pont Mirabeau, Marie et Zone qui, placé en tête d''Alcools,est en même temps un adieu à l'amour et au monde ancien. Le pluriel d'Alcools. »

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