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Chartreuse de Parme (la). Roman de Stendhal (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 24/10/2018

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Chartreuse de Parme (la). Roman de Stendhal, pseudonyme d'Henri Beyle (1783-1842), publié à Paris chez Ambroise Dupont en 1839.
 
Stendhal dit avoir eu le 3 septembre 1838 «l'idée » de la Chartreuse de Parme ; à cette même époque, il écrit un récit de la bataille de Waterloo. Le 4 novembre, installé rue Caumartin, à Paris, il dicte à un secrétaire la totalité de son roman en l’espace de sept semaines. Sans doute son éditeur lui a-t-il demandé d'en abréger la fin. La Chartreuse de Parme, qui parait en deux volumes au début d'avril 1839, connaîtra un honnête succès ; elle sera surtout saluée par un long article de Balzac paru dans la Revue parisienne du 25 septembre 1840.
 
Livre I. L’armée française entre à Milan le 15 mai 1796. Deux ans plus tard, au château de Grianta. naît Fabrice del Dongo, héros de l’histoire (chap. I ). Sa tante Gina, devenue veuve du comte de Pietranera, vient s'installer à Grianta en 1814 ; elle se croit, à trente ans, au seuil de la vieillesse. Apprenant le retour de Napoléon de l'île d'Elbe, Fabrice court combattre à ses côtés (2). Il participe, avec la bravoure de l’inexpérience, à la bataille de Waterloo, où il aperçoit le général d'A.., que la marquise del Dongo avait hébergé à Grianta alors qu'il n'était que le lieutenant Robert Sur la route du retour, il croise la toute jeune Clélia Conti, arrêtée par des gendarmes en compagnie de son père (3-5). Gina épouse le duc de Sanseverina, un homme âgé et discret qui mourra bientôt; elle s'installe à Parme, où se trouve le comte Mosca, amoureux d'elle et futur Premier ministre (6). Elle y est rejointe par Fabrice, dont la tendre intimité avec sa tante rend Mosca fou de jalousie (7). Fabrice va pourtant s'éprendre, mais par caprice, de la petite actrice Marietta. Puis, au risque de se faire arrêter (son frère aîné ayant dénoncé aux autorités autrichiennes son équipée à Waterloo), il retourne en cachette à Grianta voir le vieil abbé Blanès, son père spirituel, qui lui a jadis enseigné l'astronomie et qui lui prédit la prison (8-10). Attaqué par Giletti, l'amant de Marietta, Fabrice le tue et doit s'enfuir à Ferrare, puis à Bologne, où il retrouve Marietta. Par jeu, il courtise cantatrice, la Fausta, et blesse grièvement son rival (11-13).
 
Livre II. La Sanseverina menace le prince de quitter la cour de Parme, dont elle fait tout le charme, si Fabrice est inquiété, mais Mosca, par esprit courtisan, fait échouer cette opération de chantage. Condamné à douze ans de forteresse sous prétexte qu’il a tué Giletti, mais en réalité pour des raisons politiques, Fabrice est incarcéré dans la tour Famèse ; il a pu, en y pénétrant, apercevoir Clélia Conti dont le père est désormais gouverneur de la citadelle. Clélia s'apitoie sur le sort de ce jeune prisonnier, qu’elle croit -comme tout le monde - l’amant de sa tante (1415). En dépit de ses efforts pour fléchir Rassi, le ministre de la Justice, Mosca subit la rancune de la Sanseverina. Dans sa prison, Fabrice connaît un étrange bonheur. Il observe bientôt, de sa fenêtre, Clélia qui vient tous les jours nourrir ses oiseaux (16-18). D’abord effarouchée par les signes joyeux du prisonnier, Clélia, cédant à la pitié, accepte de correspondre avec lui (19). Fabrice risquant d’être empoisonné, la Sanseverina a préparé son évasion avec l'aide de Ferrante Palla, poète de génie, fou amoureux d’elle ; mais il faut l'intervention énergique de Clélia pour que Fabrice accepte ce projet qui le privera de voir de la fenêtre de sa cellule celle dont il est devenu éperdument amoureux (20-21). L’évasion réussie, la duchesse donne à Ferrante Palla le signal de l’exécution du prince, tandis que Clélia est rongée par le remords d’avoir comploté contre son père. Le prince est exécuté. Inconsolable de ne plus voir Clélia, Fabrice passe désormais ses journées en face de la citadelle, et finit par se constituer de nouveau prisonnier (22-24). Follement inquiète des dangers qui le menacent, Clélia s’introduit dans sa cellule et se donne à lui, mais elle fait vœu à la Madone de ne plus jamais le voir. La Sanseverina, de son côté, a promis ses faveurs au nouveau prince s’il fait libérer Fabrice. Fabrice libéré, Clélia, devenue à son corps défendant marquise de Crescenzi, demeure fidèle à son vœu (25-26). Ayant acquitté sa dette envers le prince, la Sanseverina quitte à jamais Parme et va s’établir à Naples où elle épouse Mosca. Fabrice, à qui a été promis l’archevêché de Parme, s’est mis à prêcher; le chagrin l’a rendu méconnaissable et ses sermons bouleversent les foules (27). Clélia, qui s’est rendue à l’un de ses sermons, lui donne un rendez-vous dans l’obscurité et, trichant avec son vœu, reprend avec lui de tendres relations. Ils ont un fils, Sandrino, dont la mort précoce apparaît à Clélia comme un châtiment céleste. Clélia meurt ; Fabrice, retiré à la chartreuse de Parme, ne lui survit qu’un an; la Sanseverina elle-même ne survit que peu de temps à ce neveu qu’elle adorait (28).
Pour écrire en un temps aussi bref une œuvre aussi longue, il faut l'avoir longuement mûrie. Ayant perdu sa mère à l'âge de sept ans, Henri Beyle se laissa persuader par sa grand-tante Éli-sabeth Gagnon que sa patrie maternelle se situait de l'autre côté des Alpes. À dix-sept ans, franchissant le Saint-Bernard, il la découvre à la suite de Bonaparte. Milan, Cimarosa, l'amour fou pour Angela Pietragrua, « catin sublime à l'italienne » : ces souvenirs se pressent en foule quand il les détaille dans la Vie de Henry Brulard, en 1835. Environ à la même époque, il découvre de vieux manuscrits qui lui fourniront la matière des Chroniques italiennes. une 

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« cantatrice, la Fausta, et blesse grièvement son rival (11-13).

Livre .Il.

La Sanseverina menace le prince de quitter la cour de Parme, .

dont elle fait tout le charme, si Fabrice est inquiété, mais Mosca, par esprit courtisan, fait échouer cette opération de chantage.

Condamné à douze ans de forteresse sous prétexte qu'il a tué Giletti, mais en réalité pour des raisons politiques, Fabrice est incarcéré dans la tour Farnèse ; il a pu, en y pénétrant, apercevoir Clélia Conti dont le père est désor­ mais gouverneur de la citadelle.

Clélia s'apitoie sur le sort de ce jeune prisonnier, qu'elle croit - comme tout le monde -l'amant de sa tante ( 14 - 15).

En dépit de ses efforts pour fléchir Rassi, le ministre de la justice, Mosca subit la rancune de la Sanseverina.

Dans sa prison, Fabrice cannait un étrange bonheur.

Il observe bientôt, de sa fenê­ tre, Clélia qui vient tous les jours nourrir ses oiseaux ( 1 6-1 8).

D'abord effarouchée par les signes joyeux du prisonnier, Clélia, cédant à la pitié, accepte de conrespondre avec lui ( 19).

Fabrice risquant d'être empoisonné, la Sanseve­ rina a préparé son évasion avec l'aide de Ferrante Palla, poète de génie, fou amoureux d'elle; mais il faut l'intervention énergique de Clélia pour que Fabrice accepte ce projet qui le privera de voir de la fenêtre de sa celh.!le celle dont il est devenu éperdument amoureux (20-21 ).

L'évasion réus­ sie, la duchesse donne à Ferrante Palla le signal de l'exécution du prince, tandis que Clélia est rongée par le remords d'avoir comploté contre son père.

Le prince est exécuté.

Inconsolable de ne plus voir Clélia, Fabrice passe désormais ses journées en face de la citadelle, et finit par se constituer de nouveau prisonnier (22-24).

Folle­ ment inquiète des dangers qui le menacent, Clé­ lia s'introduit dans sa cellule et se donne à lui, mais elle fait vœu à la Madone de ne plus jamais le voir.

La Sanseverina, de son côté, a promis ses faveurs au nouveau prince s'il fait libérer Fabrice.

Fabrice libéré, Clélia, devenue à son corps défen­ dant marquise de Crescenzi, demeure fidèle à son vœu (25-26).

Ayant acquitté sa dette envers le prince, la Sanseverina quitte à jamais Parme et va s'établir à Naples où elle épouse Mosca Fabrice, à qui a été promis l'archevêché de Parme, s'est mis à prêcher; le chagrin l'a rendu méconnaissable et ses sermons bouleversent les foules (27).

Clélia, qui s'est rendue à l'un de ses sermons, lui donne un rendez-vous dans l'obscu­ rité et, trichant avec son vœu, reprend avec lui de tendres relations.

Ils ont un fils, Sandrine, dont la mort précoce apparait à Clélia comme ùn châ- timent céleste.

Clélia meurt ; Fabrice, retiré à la chartreuse de Parme, ne lui survit qu'un an ; la Sanseverina elle-même ne survit que peu de temps à ce neveu qu'elle adorait (28).

Pour écrire en un temps aussi bref une œuvre aussi longue, il faut l'avoir longuement mûrie.

Ayant perdu sa mère à l'âge de sept ans, Henri Beyle se laissa persuader par sa grand-tante Éli­ sabeth Gagnon que sa patrie mater­ nelle se situait de l'autre côté des Alpes.

À dix~sept ans, franchissant le Saint­ Bernard, il la découvre à la suite de Bonaparte.

Milan, Cimarosa, l'amour fou pour Angela Pietragrua, « catin sublime à l'italienne » : ces souvenirs se pressent en foÙle quand il les détaille dans la Vie de Henry Brulard, en 1835.

Environ à la même époque, il découvre de vieux manuscrits qui lui fourniront la matière des *Chroniques italiennes.

L'un de ces manuscrits, qui relate les amours tapageuses de Vandozza Far­ nèse avec son neveu Alexandre Farnèse (futur pape Paul III), le passionne au point qu'il projette d'en faire un romanzetto.

Quant au récit de la bataille de Waterloo, rédigé à.

la fin de l'été de 1838, il s'inscrit dans la lignée de ses incessantes tentatives d'écrire un Napo­ léon.

La Chartreuse de Parme naît ainsi à la croisée de ces trois œuvres ; elle per­ met à Stendhal de donner libre cours à une imagination qu'il s'efforçait de bri­ der ailleurs.

L'Italie de la Renaissance lui a donc fourni le principal motif du roman.

Mais, transposant' l'histoire de la famille Farnèse au début du xrxe siècle, il va prêter à l'équivoque Alexandre, métamorphosé en Fabrice del Dongo, sa propre passion pour Napoléon et une vraie pureté d'élans amoureux~ Les Italiens qu'il eut l'occasion de côtoyer au moment où il fut nommé consul à Civita-Vecchia, en 1830, ne répon­ daient pas toujours à l'image qu'il s'était, depuis l'enfance, fabriquée de. »

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