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CHÂTELAIN DE COUCY (le) (résumé & analyse)

Publié le 21/11/2018

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CHÂTELAIN DE COUCY (le). Roman en vers de l’extrême fin du xiiie siècle. L’histoire tragique du châtelain de Coucy et de la dame de Fayel, souvent associée et parfois confondue avec celle de la châtelaine de Vergy, est plus connue que le roman qui a fait du célèbre trouvère, cent ans après sa mort, le héros d’une des versions les plus intéressantes de la légende du Cœur mangé.

 

Ecrit vers 1300 par Jakemes, un trouvère picard dont nous ne connaissons que le nom, le roman compte 8 268 vers, dont 7 975 octosyllabes à rimes plates, le reste étant constitué de dix pièces lyriques, pour la plupart accrochées par la rime à la trame du récit. Sept de ces chansons sont censées être composées par le héros; elles soulignent les temps forts du récit, mais elles ne jouent aucun rôle dans l’intrigue, même si la dame est, au début, flattée — et troublée — d’en être l'inspiratrice.

 

Synopsis. — Renaut, châtelain de Coucy. bon chevalier et bon poète, devient l'amant de la dame de Fayel. Une

 

autre dame, secrètement éprise de Renaut, découvre le secret des amants et avertit le mari de son infortune. Surpris dans le château de Fayel, Renaut jure qu'il y est venu pour une autre. Le mari redouble de vigilance. Cependant, Renaut séduit sans peine la dénonciatrice et se venge d’elle en l'humiliant au moment où elle allait lui céder. Le seigneur de Fayel apprend que Renaut continue de rencontrer la dame : il annonce son intention de séparer les amants en emmenant sa femme avec lui en Terre sainte. Renaut convient avec la dame qu'il ira la rejoindre

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)POÉSIES de Gui II, châtelain de Coucy.

Nous savons peu de choses de ce trouvère de la ftn du XII8 siècle qu'on identifie géné­ ralement avec Gui II.

gouverneur du château de Coucy, né vers le milieu du XII8 s.

et mort en 1203, au cours de la traversée qui devait conduire les chevaliers de la IV8 Croisade à Constantinople.

Des quelques chansons qui nous sont parvenues de lui, la plus célèbre,· sans conteste, est celle qui commence par le vers : • • A vos, An1ors, plus qu'à nule autre gent, )).

Ce sont les adieux du poète à sa dame, lors de son départ pour la Ille Croisade (1189) : en décasyllabes assonancés, le poète fait ses ultimes recommandations et il regrette ce bonheur que Dieu lui fait si chèrement payer en le lui reprenant.

Bien qu'il faille faire la part des conventions courtoises, on ne peut s'empêcher de trouver .

ici et là une les expressions très simples d'une sincérité indéniable.

Plein de fantaisie se révèle le poème dont le premier vers est : • Bien cuidai vire vivre sans amor >>,· en octosyllabes, encore que le thèn1e de la folie de l'amour et des perfections de la dame y soit des plus banals.

Citons enfin trois jolis poèmes en décasyllabes, qui chantent la belle saison et les amours : « Li nouveaux tems et mais et violete, -Et rossignols me semont de chanter ))' a Quant li estés et la douce saisons - fait feuille et fl.or et les près ra verdir- et li doux ..

chans des menus oisillons '>, • La douce vois del rossignol sauvage - Qu'oi nuit et jour contoier et tenir )).

Ce sont de douces et char­ mantes chansons,- que la beauté du printemps et de l'été arrachent au poète et dont l'esprit n'est pas sans annoncer les Rondeaux (*) de Charles d'Orléans.

Poète plein de délicatesse autant que d'habileté.

le châtelain de Coucy fut célèbre en son temps, ce qui lui valut de devenir un héros de roman (v.

Roman du châ.telain de Coucy et de la dame de Fayel), encore que rien ne laisse supposer que les aventures, qui lui sont prêtées, aient réellement été siennes.

Les Chansons du châtelain de Coucy ont été éditées par F.

Fath. »

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