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COCU MAGNIFIQUE (le) de Fernand Crommelynck

Publié le 20/02/2019

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COCU MAGNIFIQUE (le), pièce en trois actes de Fernand Crommelynck (1920). Représentée pour la première fois à Paris, sur la scène du Théâtre de l'Œuvre de Lugné-Poe, elle y remporta un vif succès (105 représentations de décembre 1920 à décembre 1921) qui ne se démentira plus par la suite. Ce drame aux allures de farce fait assister à la montée de la jalousie à l'état pur, qui se nourrit d'elle-même, sans objet : Bruno, ébloui par le charme de sa femme Stella au point de communiquer son enthousiasme à autrui, ira jusqu'à la prostituer aux villageois de Cortryk, dans l'espoir de découvrir son véritable amant qu'il compte démasquer par une ruse. Malgré le grand nombre de personnages, la pièce

 

est en fait constituée d'un long monologue intérieur, celui du jaloux ; « les autres, a déclaré Crommelynck, sont des miroirs. Ce jeu de glaces construit et explique toute la pièce ».

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Fernand Crommelynck ( 1885-1970) est né à Bruxelles, dans une famille de comédiens.

Le Cocu magnifique, sonœuvre la plus connue, est montée en 1920 au Théâtre de l'Oeuvre, à Paris, par Lugné-Poe.

Elle connaît un énormesuccès et est jouée dans le monde entier.

La mise en scène de Meyerhold à Moscou, en 1922.

constitue une datemajeure dans l'histoire du théâtre. Le Cocu magnifique, drame lyrique et bouffon, raconte les tourments d'un marié dévoré par la jalousie et faisantsubir à sa jeune épouse les affres de ce sentiment obsédant. La passion jalouseBruno, le « cocu magnifique », a épousé Stella, jeune, belle et très éprise de son mari.

Cependant, en proie à unejalousie morbide, il se convainc que sa femme lui est infidèle et imagine alors mille stratagèmes pour la prendre enflagrant délit d'adultère.

Un cortège d'amants virtuels gravite autour de Stella, sur les instances de Bruno ; celui-cipense ainsi découvrir celui qui, tapi dans l'ombre et se refusant à une cour bruyante, est le véritable amant.Prisonnier de ses obsessions, Bruno se livre à une mascarade : il se déguise nuitamment afin de séduire sa jeuneépouse et légitimer ainsi ses soupçons.

Stella se laisse émouvoir, car cet intrus masqué ressemble étrangement àBruno lorsque, au paroxysme d'un lyrisme enchanteur, il lui proclamait son amour.

Cette comédie du travestissementprécipite le dénouement tragique : n'ayant pas réussi à persuader Bruno de sa fidélité, Stella sera contrainte dequitter le domicile conjugal. Une « farce lyrique »Crommelynck a donné à sa pièce le sous-titre de « farce lyrique », qui dénote un climat particulier, à la foistruculent et rempli du lyrisme de la passion amoureuse.

Dévoré par la jalousie, Bruno adopte un comportementexcessif qui le mène inéluctablement à la déchéance.

La farce découle de ce mouvement passionnel qui dépasse,dans ses manifestations extrêmes, les limites du vraisemblable.

Bruno oblige Stella à porter un masque.

Tour à tour,il la tient recluse puis offre son corps aux regards concupiscents des hommes du village.

Plein de sérieux dans sesinjonctions insensées, il transforme la situation en bouffonnerie grotesque, prenant à partie Estrugo, son confidentsilencieux.

Crommelynck, qui admirait Shakespeare, s'est inspiré d'Othello pour décrire le mécanisme destructeur etla logique délirante de la jalousie, en présentant toutefois le thème sous un autre angle.

En effet, à la différenced'Othello, dont la jalousie, provoquée par un élément extérieur (le fameux mouchoir), est entretenue par Iago, lesdivagations morbides de Bruno n'ont de source qu'en lui-même.. »

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