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CORRESPONDANCE DE BETTINA ET DE GœTHE (résumé & analyse)

Publié le 16/03/2017

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Premier des trois recueils de lettres qu’écrivit Bettina Brentano (1785-1859) après la mort de son mari, le poète Achim von Arnim, pour « embaumer dans l’art les souvenirs de sa vie ». Il fut publié en 1835, dédié au prince Hermann Pueckler-Muskau en gage d’amitié, et adressé aux << bons », les << mauvais » étant incapables d’en saisir le sens véritable. Cette correspondance, que l’on pourrait appeler « le roman de l’amour » de Bettina, reconstitue sa charmante idylle avec le poète. Elle est intercalée entre une << Correspondance avec la mère de Gœthe », en grande partie imaginaire, et le « Journal », placé en appendice, qui la complètent. Les lettres originales manuscrites de Gœthe à Bettina et vice-versa, retrouvées en partie vers 1880 par . Loeper, en partie reclassées par Steig vers 1922, furent publiées la même année et contribuèrent grandement à réhabiliter la mémoire de Bettina, accusée de faux, lorsqu’on avait tenu l’authenticité des lettres pour douteuse. La Correspondance reproduit cet ensemble de lettres (67, plus 5 douteuses ou sans date), suivant fidèlement le manuscrit tout en le transposant poétiquement par des développements, des adjonctions, des interpolations, réunissant plusieurs lettres en une seule, supprimant. les détails secondaires ou inutiles. Mais la plupart des expressions audacieuses et des mots les plus caressants, le « tu » confidentiel, le ton amical, presque inconvenant parfois, se retrouvent dans les lettres originales. Bettina se forge librement un Gœthe d’après l’image qu’elle avait gardée de lui lors de leurs rares rencontres — deux en 1807 et une de quatre semaines en 1811 — et les quelques heures de conversation qu’ils avaient eues : il apparaît comme une idole douée de toutes les qualités (puissance sublime et affectueuse délicatesse ; transcendance et en même temps solide appréciation du réel ; force de domination 

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