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DIALOGUE SUR LES DEUX GRANDS SYSTÈMES DU MONDE, Galilée - résumé de l'œuvre

Publié le 22/09/2018

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Cette œuvre expose, pour les faire comparaître au tribunal de la critique scientifique et philosophique, deux systèmes astronomiques : le géocentrisme ptoléméen et l’hé-liocentrisme copernicien. Mais, comme le souligne Alexandre Koyré, «ce n’est pas un livre d’astronomie, ni même de physique. C’est avant tout un livre de critique; une œuvre de polémique et de combat ; c’est en même temps une œuvre pédagogique, une œuvre philosophique ; et c’est enfin un livre d’histoire : “l’histoire de l’esprit de M. Galilée”».
 
L’ouvrage, divisé en «Journées», met en scène trois personnages, qui mènent librement la discussion théorique que ses adversaires ont toujours refusée à Galilée. Simpli-cio défend le point de vue traditionnel,
 
ptoléméen et scolastique. Salviati est le porte-parole de Galilée lui-même. Sagredo (qui est un personnage réel) incarne l’honnête homme, le non-spécialiste dont l’esprit est ouvert aux idées nouvelles. Il représente à merveille le public que visait Galilée en écrivant cette œuvre. Pour comprendre la portée du Dialogue, il faut saisir l’unité profonde des deux systèmes conceptuels auxquels s’attaque Galilée : la physique aristotélicienne et le géocentrisme ptoléméen. La première Journée attaque directement un fondement théorique essentiel de cet édifice: la distinction péripatéticienne des deux régions du monde, sublunaire et supra-lunaire. Galilée affirme l’unité essentielle du cosmos, refusant d’accorder à certains corps célestes un statut privilégié. Cette première Journée engrange toute une moisson d’observations effectuées grâce à la lunette dans les années 1609-1610 (découverte des phases de Vénus, du relief de la Lune, des satellites de Jupiter).
 
Les deuxième et troisième Journées instruisent le dossier du débat astronomique, et confrontent les deux cosmologies, ptolé-méenne et copernicienne. Galilée avait en effet acquis très tôt la conviction que l’astronomie copernicienne était vraie, d’une vérité physique, ne se réduisant pas à sa
cohérence mathématique (comme le suggéraient prudemment certains partisans d’un compromis avec la religion). Mais la discussion ne peut se cantonner aux questions purement astronomiques. 

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